HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

τόν



Texte grec :

[54,33] ἅμα δὲ τῷ ἦρι πρὸς τὸν πόλεμον αὖθις ὥρμησε, καὶ τόν τε Ῥῆνον ἐπεραιώθη καὶ τοὺς Οὐσιπέτας κατεστρέψατο, τόν τε Λουπίαν ἔζευξε καὶ ἐς τὴν τῶν Συγάμβρων ἐνέβαλε, καὶ δι´ αὐτῆς καὶ ἐς τὴν Χερουσκίδα προεχώρησε μέχρι τοῦ Οὐισούργου. ἠδυνήθη δὲ τοῦτο ποιῆσαι, ὅτι οἱ Σύγαμβροι τοὺς Χάττους, μόνους τῶν προσοίκων μὴ ἐθελήσαντάς σφισι συμμαχῆσαι, ἐν ὀργῇ σχόντες πανδημεὶ ἐπ´ αὐτοὺς ἐξεστράτευσαν, κἀν τῷ καιρῷ τούτῳ ἔλαθε τὴν χώραν αὐτῶν διεξελθών. καὶ διέβη ἂν καὶ τὸν Οὐίσουργον, εἰ μὴ τῶν τε ἐπιτηδείων ἐσπάνισε καὶ ὁ χειμὼν ἐνέστη καί τι καὶ σμῆνος ἐν τῷ στρατοπέδῳ αὐτοῦ ὤφθη. οὔτ´ οὖν περαιτέρω διὰ ταῦτα προεχώρησε, καὶ ἐς τὴν φιλίαν ἀνακομιζόμενος δεινῶς ἐκινδύνευσεν· οἱ γὰρ πολέμιοι ἄλλως τε ἐνέδραις αὐτὸν ἐκάκωσαν, καί ποτε ἐς στενὸν καὶ κοῖλον χωρίον κατακλείσαντες ὀλίγου διέφθειραν, κἂν πασσυδὶ ἂν ἀπώλεσαν, εἰ μὴ καταφρονήσαντές σφων ὡς καὶ ἑαλωκότων καὶ μιᾶς ἐπικοπῆς ὄντων ὁμόσε αὐτοῖς ἀσύντακτοι ἐχώρησαν. νικηθέντες γὰρ ἐκ τούτου οὐκέθ´ ὁμοίως ἐθρασύνοντο, ἀλλὰ πόρρωθεν μέν σφας παρελύπουν, ἐγγὺς δὲ οὐ προσῄεσαν, ὥστε τὸν Δροῦσον ἀντικαταφρονήσαντα αὐτῶν ἐκεῖ τε ᾗ ὅ τε Λουπίας καὶ ὁ Ἐλίσων συμμίγνυνται φρούριόν τί σφισιν ἐπιτειχίσαι, καὶ ἕτερον ἐν Χάττοις παρ´ αὐτῷ τῷ Ῥήνῳ. διὰ μὲν οὖν ταῦτα τάς τε ἐπινικίους τιμὰς καὶ τὸ ἐπὶ κέλητος ἐς τὸ ἄστυ ἐσελάσαι, τῇ τε τοῦ ἀνθυπάτου ἐξουσίᾳ, ἐπειδὰν διαστρατηγήσῃ, χρήσασθαι ἔλαβε. τὸ γὰρ ὄνομα τὸ τοῦ αὐτοκράτορος ἐπεφημίσθη μὲν ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν καὶ ἐκείνῳ τότε καὶ τῷ Τιβερίῳ πρότερον, οὐ μέντοι παρὰ τοῦ Αὐγούστου ἐδόθη, καίπερ αὐτοῦ ἀπ´ ἀμφοτέρων τῶν ἔργων τὸν ἀριθμὸν τῆς ἐπικλήσεως αὐξήσαντος.

Traduction française :

[54,33] Au printemps, il partit de nouveau pour la guerre, traversa le Rhin et subjugua les Usipètes; il jeta un pont sur la Lippe et fit une incursion sur le territoire des Sicambres, d'où il poussa une pointe sur celui des Cattes jusqu'au Véser. Il put y arriver, parce que les Sicambres, irrités contre les Cattes qui, seuls des peuples limitrophes, avaient refusé leur alliance, s'étaient engagés avec toutes leurs forces dans une expédition contre eux. A cette occasion, il parcourut à leur insu le pays des Sicambres; il aurait même passé le Véser sans le manque de vivres, l'approche de l'hiver et un essaim d'abeilles qui se montra dans son camp. Ces motifs l'empêchèrent de s'avancer plus loin, et, rentré en pays ami, il courut un grand danger. Les ennemis lui firent éprouver des pertes dans diverses embuscades, et une fois même l'enfermèrent dans un lieu étroit et creux où il faillit périr; l'armée romaine eût certainement été anéantie, si, la croyant déjà prisonnière et sûre de succomber au premier choc, les ennemis, dans leur mépris, n'eussent marché contre elle en désordre. Vaincus par suite de ce désordre, ils perdirent leur audace et se contentèrent de harceler de loin les Romains sans approcher; de sorte que Drusus, les méprisant à son tour, éleva contre eux une forteresse au confluent de la Lippe et de l'Elison et une autre chez, les Cattes sur le bord même du Rhin. Ces exploits lui valurent les ornements du triomphe, la permission de faire à cheval son entrée dans Rome et la puissance proconsulaire au sortir de la préture. Le titre d'imperator fut alors décerné par les soldats à Drusus, comme il l'avait été à Tibère auparavant, mais il ne lui fut pas confirmé par Auguste, bien qu'il eût lui-même, à la suite de chacun des exploits de l'un et de l'autre, augmenté le nombre de ses titres d'imperator.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006