HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

τόν



Texte grec :

[54,30] οὕτω μὲν τὰ κατὰ Ἀγρίππαν ἐγένετο· μετὰ δὲ δὴ τοῦτο ὁ Αὔγουστος ἐπιμελητής τε καὶ ἐπανορθωτὴς τῶν τρόπων ἐς ἕτερα ἔτη πέντε αἱρεθείς (καὶ γὰρ τοῦτο κατὰ προθεσμίας, ὥσπερ που καὶ τὴν μοναρχίαν, ἐλάμβανε) θυμιᾶν τε τοὺς βουλευτὰς ἐν τῷ συνεδρίῳ, ὁσάκις ἂν ἕδρα αὐτῶν ᾖ, καὶ τὴν ἄφιξιν πρὸς ἑαυτὸν μὴ ποιεῖσθαι, τὸ μὲν ἵνα θεοσεβῶσι, τὸ δὲ ἵν´ ἀπονητὶ συνίωσιν, ἐκέλευσε. τὴν δὲ δημαρχίαν ὀλίγων σφόδρα διὰ τὸ τὴν ἰσχύν σφων καταλελύσθαι αἰτούντων, ἐνομοθέτησεν ἐκ τῶν ἱππέων τῶν μὴ ἔλαττον πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας κεκτημένων προβάλλεσθαι τοὺς ἐν ταῖς ἀρχαῖς ἕνα ἕκαστον, κἀκ τούτων τὸ πλῆθος τοὺς ἐνδέοντας αἱρεῖσθαί σφισιν, εἰ μὲν καὶ βουλεύειν μετὰ τοῦτ´ ἐθέλοιεν, εἰ δὲ μή, ἐς τὴν ἱππάδα αὖθις ἐπανιέναι ἐξεῖναι. ἐπειδή τε ἡ Ἀσία τὸ ἔθνος ἐπικουρίας τινὸς διὰ σεισμοὺς μάλιστα ἐδεῖτο, τόν τε φόρον αὐτῆς τὸν ἔτειον ἐκ τῶν ἑαυτοῦ χρημάτων τῷ κοινῷ ἐσήνεγκε, καὶ ἄρχοντά οἱ ἐκ τοῦ κλήρου, ἀλλ´ οὐχ αἱρετόν, ἐπὶ δύο ἔτη προσέταξε. κακῶς τέ ποτε τοῦ Ἀπουλείου καὶ τοῦ Μαικήνου ἐν δικαστηρίῳ τινὶ μοιχείας, οὐχ ὅτι τι καὶ αὐτοὶ ὑβρίκεσαν ἀλλ´ ὅτι τῷ κρινομένῳ σπουδῇ συνῄροντο, ἀκουόντων ἦλθέ τε ἐς τὸ δικαστήριον, καὶ ἐν τῇ τοῦ στρατηγοῦ ἕδρᾳ καθιζήσας δεινὸν μὲν οὐδὲν ἔπραξεν, ἀπειπὼν δὲ τῷ κατηγόρῳ μήτε τοὺς συγγενεῖς μήτε τοὺς φίλους αὐτοῦ προπηλακίζειν ἀνέστη. καὶ αὐτὸν διά τε ταῦτα καὶ διὰ τὰ ἄλλα ἀνδριᾶσί τε ἐκ συντελείας ἐτίμησαν, καὶ τῷ τοῖς τε ἀγύνοις καὶ ταῖς ἀνάνδροις καὶ συνθεᾶσθαι τοῖς ἄλλοις καὶ συνδειπνεῖν ἐν τοῖς γενεθλίοις αὐτοῦ δοῦναι· οὐ γὰρ ἐξῆν οὐδέτερον.

Traduction française :

[54,30] Voilà ce qui eut lieu au sujet d'Agrippa. Ensuite Auguste, nommé pour cinq autres années directeur et correcteur des moeurs (il avait été investi de cette charge, comme du pouvoir monarchique, pour un temps déterminé), ordonna que les sénateurs offriraient l'encens aux dieux, dans l'enceinte même de la curie, toutes les fois que le sénat s'assemblerait, et sans venir le saluer, tant pour témoigner leur respect à la divinité que pour avoir moins de peine à se réunir. Le tribunat, attendu son amoindrissement, étant peu recherché, il porta une loi en vertu de laquelle les magistrats devraient proposer chacun un chevalier dont la fortune ne fût pas inférieure à deux cent cinquante mille drachmes, et le peuple choisir parmi ces candidats les tribuns qui lui manquaient, avec faculté pour ceux-ci, à l'expiration de leur charge, de faire partie du sénat, s'ils le voulaient, sinon de rentrer dans l'ordre équestre. La province d'Asie, victime de tremblements de terre, avait un pressant besoin de secours; il paya de ses propres deniers au trésor public le tribut annuel de la contrée, et lui donna pour deux ans un gouverneur de son choix, sans qu'il eût été élu par le sort. Un jour que, dans une accusation d'adultère, Apuléius et Mécène étaient, non pas pour avoir eux-mêmes commis le délit, mais pour l'ardeur avec laquelle ils défendaient l'accusé, en butte à des injures, il vint au tribunal, et, assis sur le siége du préteur, sans prendre aucune mesure rigoureuse, il fit défense à l'accusateur d'insulter soit ses parents, soit ses amis. Ce fut pour cette conduite et pour d'autres actes que des statues furent élevées en son honneur par voie de souscription, et aussi parce qu'il accorda aux hommes et aux femmes non mariés d'assister aux jeux et de prendre part au banquet de son jour natal; car ni l'un ni l'autre jusque-là n'était permis.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006