HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

αὐτὸς



Texte grec :

[54,25] ὁ δ´ οὖν Αὔγουστος ἐπειδὴ πάντα τά τε ἐν ταῖς Γαλατίαις καὶ τὰ ἐν ταῖς Γερμανίαις ταῖς τ´ Ἰβηρίαις, πολλὰ μὲν ἀναλώσας ὡς ἑκάστοις πολλὰ δὲ καὶ παρ´ ἑτέρων λαβών, τήν τε ἐλευθερίαν καὶ τὴν πολιτείαν τοῖς μὲν δοὺς τοὺς δ´ ἀφελόμενος, διῳκήσατο, τὸν μὲν Δροῦσον ἐν τῇ Γερμανίᾳ κατέλιπεν, αὐτὸς δὲ ἐς τὴν Ῥώμην ἐπί τε τοῦ Τιβερίου καὶ ἐπὶ Κυιντιλίου Οὐάρου ὑπάτων ἀνεκομίσθη. καὶ ἔτυχε γὰρ ἡ ἀγγελία τῆς ἀφίξεως αὐτοῦ ἐν ἐκείναις ταῖς ἡμέραις ἐς τὸ ἄστυ ἐλθοῦσα ἐν αἷς Κορνήλιος Βάλβος τὸ θέατρον τὸ καὶ νῦν ἐπ´ αὐτοῦ καλούμενον καθιερώσας θέας ἐπετέλει, ἐπί τε τούτῳ ὡς καὶ αὐτὸς τὸν Αὔγουστον ἐπανάξων ἐσεμνύνετο, καίτοι ὑπὸ τοῦ πλήθους τοῦ ὕδατος, ὅπερ ὁ Τίβερις πλεονάσας ἐπεποιήκει, μηδὲ ἐσελθεῖν ἐς τὸ θέατρον εἰ μὴ πλοίῳ δυνηθείς, καὶ ὁ Τιβέριος πρῶτον αὐτὸν ἐπὶ τῇ τοῦ θεάτρου τιμῇ ἐπεψήφισεν. ἥ τε γὰρ βουλὴ ἠθροίσθη, καὶ ἔδοξέ σφισιν ἄλλα τε καὶ βωμὸν ἐν αὐτῷ τῷ βουλευτηρίῳ ὑπὲρ τῆς τοῦ Αὐγούστου ἐπανόδου ποιήσασθαι, τοῖς τε ἱκετεύσασιν αὐτὸν ἐντὸς τοῦ πωμηρίου ὄντα ἄδειαν εἶναι. οὐ μέντοι καὶ ἐδέξατο οὐδέτερον, ἀλλὰ καὶ τὴν ἀπάντησιν τοῦ δήμου καὶ τότε ἐξέστη· νυκτὸς γὰρ ἐς τὴν πόλιν ἐσεκομίσθη, ὅπερ που καὶ ἀεὶ ὡς εἰπεῖν, εἴτε ἐς τὰ προάστεια εἴτε καὶ ἄλλοσέ ποι ἐκδημοίη, καὶ ἀφορμώμενος καὶ ἐπανιὼν ὁμοίως ἐποίει, ἵνα μηδενὶ αὐτῶν ὀχληρὸς εἴη. τῇ δ´ ὑστεραίᾳ ἔν τε τῷ παλατίῳ τὸν δῆμον ἠσπάσατο, καὶ ἐς τὸ Καπιτώλιον ἀνελθὼν τήν τε δάφνην ἀπὸ τῶν ῥάβδων περιεῖλε καὶ ἐς τὰ τοῦ Διὸς γόνατα κατέθετο, τῷ τε δήμῳ προῖκα τά τε λουτρὰ καὶ τοὺς κουρέας τὴν ἡμέραν ἐκείνην παρέσχε. συναγαγὼν δὲ ἐκ τούτου τὸ βουλευτήριον αὐτὸς μὲν οὐδὲν εἶπεν ὑπὸ βράγχου, τὸ δὲ δὴ βιβλίον τῷ ταμίᾳ ἀναγνῶναι δοὺς τά τε πεπραγμένα οἱ κατηριθμήσατο, καὶ διέταξε τά τε ἔτη ὅσα οἱ πολῖται στρατεύσοιντο, καὶ τὰ χρήματα ὅσα παυσάμενοι τῆς στρατείας, ἀντὶ τῆς χώρας ἣν ἀεί ποτε ᾔτουν, λήψοιντο, ὅπως ἐπὶ ῥητοῖς ἐκεῖθεν ἤδη καταλεγόμενοι μηδὲν τούτων γε ἕνεκα νεωτερίζωσιν. ἦν δὲ ὅ τε ἀριθμὸς τῶν ἐτῶν τοῖς μὲν δορυφόροις δώδεκα τοῖς δ´ ἄλλοις ἑκκαίδεκα, καὶ τὸ {μὲν} ἀργύριον τοῖς μὲν ἔλαττον τοῖς δὲ πλεῖον. ταῦτα δὲ ἐκείνοις μὲν οὔθ´ ἡδονὴν οὔτ´ ὀργὴν ἔν γε τῷ τότε παρόντι ἐνεποίησε διὰ τὸ μήτε πάντων ὧν ἐπεθύμουν τυχεῖν μήτε πάντων διαμαρτεῖν, τοῖς δὲ δὴ ἄλλοις ἀγαθὰς ἐλπίδας τοῦ μηκέτι τῶν κτημάτων ἀφαιρεθήσεσθαι.

Traduction française :

[54,25] Après avoir mis ordre à tout dans la Gaule, dans la Germanie et dans l'Espagne, dépensant beaucoup pour chaque ville séparément, recevant beaucoup des autres, donnant aux unes la liberté et le droit de cité, en privant les autres, Auguste laissa Drusus en Germanie, et revint à Rome sous le consulat de Tibère et de Quintilius Varus. La nouvelle, répandue dans Rome, de son arrivée, coïncida avec les jours où Cornélius Balbus donnait des spectacles pour la dédicace du théâtre qui porte encore aujourd'hui son nom; Balbus en conçut autant de fierté que si c'eût été lui qui eût dû ramener Auguste, bien que l'eau répandue par le Tibre débordé l'empêchât d'arriver à son théâtre autrement qu'en bateau, et aussi parce que, pour faire honneur à son théâtre, Tibère lui donna le premier tour de parole. Le sénat fut, en effet, réuni alors, et, entre autres résolutions, décida que, à l'occasion du retour d'Auguste, un autel serait érigé dans la curie même, où les suppliants, lorsque le prince serait dans l'intérieur du Pomoerium, devaient trouver l'impunité. Auguste n'accepta aucun de ces décrets; loin de là, il évita, cette fois encore, que le peuple vînt à sa rencontre : il entra de nuit dans Rome, ce qu'il pratiquait presque toujours, tant à son départ qu'à son retour, toutes les fois qu'il se rendait dans les faubourgs ou dans quelque autre lieu, afin de ne gêner personne. Le lendemain, il salua le peuple à la maison Palatine, puis, étant monté au Capitole, il prit le laurier de ses faisceaux et le déposa sur les genoux de Jupiter : ce jour-là, il donna gratis au peuple bains et barbiers. Ayant ensuite assemblé le sénat, il n'y parla pas parce qu'il était enroué, il fit lire par le questeur un mémoire, où il rendait compte de ses actions, réglait les années que les citoyens devaient servir, ainsi que la somme qu'ils recevraient, à la fin de leur service, en place des terres qu'ils ne cessaient de réclamer, afin que, désormais enrôlés sous des conditions déterminées, ils n'eussent plus aucun prétexte de révolte. Le nombre des années était de douze pour les cohortes prétoriennes, de seize pour les autres; quant à l'argent, ceux-ci avaient moins, ceux-là avaient plus. Ces mesures ne causèrent, pour le moment du moins, ni plaisir ni colère : si les soldats n'obtenaient pas tout ce qu'ils désiraient, ils n'étaient pas, non plus, déçus en tout, et le reste des citoyens eut bon espoir de ne plus être dépouillé de ses biens.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006