HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

ἀλλήλοις



Texte grec :

[54,11] Αὔγουστος μὲν δὴ ταῦτ´ ἐποίει, καί τις τῶν ἀγορανόμων ἐθελοντὴς ὑπὸ πενίας ἀπεῖπε τὴν ἀρχήν· Ἀγρίππας δὲ ὡς τότε ἐς τὴν Ῥώμην ἐκ τῆς Σικελίας πεμφθεὶς διῴκησε τὰ κατεπείγοντα, ταῖς Γαλατίαις προσετάχθη· ἔν τε γὰρ ἀλλήλοις ἐστασίαζον καὶ ὑπὸ τῶν Κελτῶν ἐκακοῦντο. καταστήσας δὲ καὶ ἐκεῖνα ἐς Ἰβηρίαν μετέστη· οἱ γὰρ Κάνταβροι οἱ ζωγρηθέντες τε ἐν τῷ πολέμῳ καὶ πραθέντες τούς τε δεσπότας σφῶν ὡς ἕκαστοι ἀπέκτειναν, καὶ πρὸς τὴν οἰκείαν ἐπανελθόντες πολλοὺς συναπέστησαν, καὶ μετ´ αὐτῶν χωρία καταλαβόντες καὶ ἐντειχισάμενοι τοῖς τῶν Ῥωμαίων φρουροῖς ἐπεβούλευον. ἐπ´ οὖν τούτους ὁ Ἀγρίππας ἐπιστρατεύσας ἔσχε μέν τι καὶ πρὸς τοὺς στρατιώτας ἔργον· πρεσβύτεροι γὰρ οὐκ ὀλίγοι αὐτῶν ὄντες καὶ τῇ συνεχείᾳ τῶν πολέμων τετρυχωμένοι, τούς τε Καντάβρους ὡς καὶ δυσπολεμήτους δεδιότες, οὐκ ἐπείθοντο αὐτῷ. ἀλλ´ ἐκείνους μέν, τὰ μὲν νουθετήσας τὰ δὲ παραμυθησάμενος τὰ δὲ καὶ ἐπελπίσας, διὰ ταχέων πειθαρχῆσαι ἐποίησε, πρὸς δὲ δὴ τοὺς Καντάβρους πολλὰ προσέπταισεν· καὶ γὰρ ἐμπειρίᾳ πραγμάτων, ἅτε τοῖς Ῥωμαίοις δεδουλευκότες, καὶ ἀπογνώσει τοῦ μὴ ἂν ἔτι σωθῆναι ἁλόντες ἐχρῶντο. τέλος δέ ποτε συχνοὺς μὲν ἀποβαλὼν τῶν στρατιωτῶν, συχνοὺς δὲ καὶ ἀτιμώσας ὅτι ἡττῶντο (τά τε γὰρ ἄλλα καὶ στρατόπεδον ὅλον Αὔγουστον ἐπωνομασμένον ἐκώλυσεν οὕτως ἔτι καλεῖσθαι), τούς τε ἐν τῇ ἡλικίᾳ πολεμίους πάντας ὀλίγου διέφθειρε καὶ τοὺς λοιποὺς τά τε ὅπλα ἀφείλετο καὶ ἐς τὰ πεδία ἐκ τῶν ἐρυμνῶν κατεβίβασεν. οὐ μὴν οὔτε ἐπέστειλέ τι τῇ βουλῇ περὶ αὐτῶν, οὔτε τὰ ἐπινίκια καίτοι ἐκ τῆς τοῦ Αὐγούστου προστάξεως ψηφισθέντα προσήκατο, ἀλλ´ ἔν τε τούτοις ἐμετρίαζεν ὥσπερ εἰώθει, καὶ γνώμην ποτὲ ὑπὸ τοῦ ὑπάτου ὑπὲρ τοῦ ἀδελφοῦ αὐτοῦ ἐρωτηθεὶς οὐκ ἔδωκε. τό τε ὕδωρ τὸ Παρθένιον καλούμενον τοῖς ἰδίοις τέλεσιν ἐσαγαγὼν Αὔγουστον προσηγόρευσε. καὶ οὕτω γε ἐκεῖνος ἐπ´ αὐτῷ ἔχαιρεν ὥστε σπάνεώς ποτε οἴνου γενομένης, καὶ τῶν ἀνθρώπων δεινὰ διαβοώντων, ἱκανώτατα ἔφη τὸν Ἀγρίππαν προνενοηκέναι ὥστε μὴ δίψῃ ποτὲ αὐτοὺς ἀπολέσθαι. τοιοῦτος μὲν δὴ οὗτος ὁ ἀνὴρ ἦν·

Traduction française :

[54,11] Voilà ce que fit alors Auguste ; de plus, un édile se démit volontairement de sa charge pour cause d'indigence. Envoyé de Sicile à Rome, Agrippa, après avoir mis ordre aux affaires urgentes, fut placé à la tête des Gaules, attendu que ces peuples étaient en proie à des séditions intestines et harcelés par les Celtes. Ces mouvements apaisés, il passa en Espagne ; car les Cantabres prisonniers à la guerre et vendus avaient tué chacun leur maître, et, de retour dans leurs foyers, entraîné plusieurs peuples dans leur défection; puis, s'étant, avec leur aide, emparés de places où ils s'étaient fortifiés, ils menaçaient les garnisons romaines. Agrippa, dans son expédition contre eux, éprouva des difficultés de la part des soldats ; vétérans presque tous, fatigués de guerres continuelles et redoutant les Cantabres comme difficiles à vaincre, ils refusaient de lui obéir. Par ses avertissements, par ses consolations et par ses menaces, il les ramena promptement à l'obéissance ; mais les Cantabres lui firent essuyer plusieurs échecs. Leur esclavage chez les Romains leur avait donné de l'expérience, et ils n'avaient pas d'espoir de salut si une fois ils étaient pris. Enfin pourtant, après avoir perdu beaucoup de soldats et en avoir dégradé beaucoup pour s'être laissé battre (entre autres mesures de rigueur, il défendit à toute une légion nommée Augusta de s'appeler désormais ainsi), Agrippa détruisit à peu près tous les ennemis en âge de servir, enleva les armes au reste, et les fit descendre de leurs montagnes dans les plaines. Cependant il n'envoya aucune lettre au sénat à leur sujet et n'accepta pas le triomphe, bien qu'il lui eût été décerné par ordre d'Auguste ; au contraire, il usa de sa modestie accoutumée, et, un jour que le consul lui demanda son avis au sujet de son frère, il refusa de le donner. Après avoir amené dans Rome, à ses frais, l'eau nommée Vierge, il en attribua l'honneur à Auguste. Auguste en conçut tant de joie que, dans une disette de vin, aux cris menaçants de la multitude, il répondit qu'Agrippa avait largement pourvu à ce que personne ne mour$t désormais de soif. Tel était cet homme.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006