HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

ὅπως



Texte grec :

[54,9] ἐν μὲν οὖν τῇ πόλει ταῦτ´ ἐπράττετο, ὁ δὲ Αὔγουστος τὸ μὲν ὑπήκοον κατὰ τὰ τῶν Ῥωμαίων ἔθη διῴκει, τὸ δὲ ἔνσπονδον τῷ πατρίῳ σφίσι τρόπῳ εἴα ἄρχεσθαι· οὐδ´ ἠξίωσεν οὔτε ἐκείνῳ τι προσθέσθαι οὔτε ἕτερόν τι προσκτήσασθαι, ἀλλ´ ἀκριβῶς ἀρκεῖσθαι τοῖς ὑπάρχουσιν ἐδικαίου, καὶ τοῦτο καὶ τῇ βουλῇ ἐπέστειλεν. ὥστε πολέμου μὲν οὐδὲν τότε γ´ ἐφήψατο, δυναστείας δὲ δὴ Ἰαμβλίχῳ τε τῷ Ἰαμβλίχου τὴν τῶν Ἀραβίων τὴν πατρῴαν καὶ Ταρκονδιμότῳ τῷ Ταρκονδιμότου τὴν τῆς Κιλικίας, ἣν ὁ πατὴρ αὐτοῦ ἔσχε, πλὴν παραθαλασσιδίων τινῶν ἔδωκεν· ἐκεῖνα γὰρ τῷ Ἀρχελάῳ μετὰ τῆς σμικροτέρας Ἀρμενίας ἐχαρίσατο, ὅτι ὁ Μῆδος ὁ πρὶν αὐτῆς βασιλεύων ἐτεθνήκει. τῷ τε Ἡρώδῃ Ζηνοδώρου τινὸς τετραρχίαν, καὶ Μιθριδάτῃ τινὶ τὴν Κομμαγηνήν, ἐπειδὴ τὸν πατέρα αὐτοῦ ὁ βασιλεὺς αὐτῆς ἀπεκτόνει, καίτοι παιδίσκῳ ἔτ´ ὄντι ἐπέτρεψε. τῶν τε Ἀρμενίων τῶν ἑτέρων τοῦ τε Ἀρτάξου κατηγορησάντων καὶ τὸν Τιγράνην τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ ἐν τῇ Ῥώμῃ ὄντα μεταπεμψαμένων, μετέστειλε τὸν Τιβέριον, ὅπως τὸν μὲν ἐκβάλῃ τῆς βασιλείας, τὸν δὲ ἐς αὐτὴν ἀποκαταστήσῃ. καὶ ἐπράχθη μὲν οὐδὲν τῆς παρασκευῆς αὐτοῦ ἄξιον· οἱ γὰρ Ἀρμένιοι τὸν Ἀρτάξην προαπέκτειναν· ὁ δ´ οὖν Τιβέριος, ἄλλως τε καὶ ἐπειδὴ θυσίαι ἐπὶ τούτῳ ἐψηφίσθησαν, ἐσεμνύνετο ὡς καὶ κατ´ ἀρετήν τι ποιήσας. καὶ ἤδη γε καὶ περὶ τῆς μοναρχίας ἐνενόει, ἐπειδὴ πρὸς τοὺς Φιλίππους αὐτοῦ προσελαύνοντος θόρυβός τέ τις ἐκ τοῦ τῆς μάχης χωρίου ὡς καὶ ἐκ στρατοπέδου ἠκούσθη, καὶ πῦρ ἐκ τῶν βωμῶν τῶν ὑπὸ τοῦ Ἀντωνίου ἐν τῷ ταφρεύματι ἱδρυθέντων αὐτόματον ἀνέλαμψε. Τιβέριος μὲν δὴ ἐκ τούτων ἐγαυροῦτο, ὁ δὲ Αὔγουστος ἔς τε τὴν Σάμον ἐπανῆλθε κἀνταῦθα αὖθις ἐχείμασε, καὶ ἐκείνοις τε ἐλευθερίαν μισθὸν τῆς διατριβῆς ἀντέδωκε, καὶ ἄλλα οὐκ ὀλίγα προσδιῴκησε. πάμπολλαι γὰρ δὴ πρεσβεῖαι πρὸς αὐτὸν ἀφίκοντο, καὶ οἱ Ἰνδοὶ προκηρυκευσάμενοι πρότερον φιλίαν τότε ἐσπείσαντο, δῶρα πέμψαντες ἄλλα τε καὶ τίγρεις, πρῶτον τότε τοῖς Ῥωμαίοις, νομίζω δ´ ὅτι καὶ τοῖς Ἕλλησιν, ὀφθείσας. καί τι καὶ μειράκιόν οἱ ἄνευ ὤμων, οἵους τοὺς Ἑρμᾶς ὁρῶμεν, ἔδωκαν. καὶ μέντοι τοιοῦτον ὂν ἐκεῖνο ἐς πάντα τοῖς ποσὶν ἅτε καὶ χερσὶν ἐχρῆτο, τόξον τε αὐτοῖς ἐπέτεινε καὶ βέλη ἠφίει καὶ ἐσάλπιζεν, οὐκ οἶδ´ ὅπως· γράφω γὰρ τὰ λεγόμενα. εἷς δ´ οὖν τῶν Ἰνδῶν Ζάρμαρος, εἴτε δὴ τοῦ τῶν σοφιστῶν γένους ὤν, καὶ κατὰ τοῦτο ὑπὸ φιλοτιμίας, εἴτε καὶ ὑπὸ τοῦ γήρως κατὰ τὸν πάτριον νόμον, εἴτε καὶ ἐς ἐπίδειξιν τοῦ τε Αὐγούστου καὶ τῶν Ἀθηναίων (καὶ γὰρ ἐκεῖσε ἦλθεν) ἀποθανεῖν ἐθελήσας ἐμυήθη τε τὰ τοῖν θεοῖν, τῶν μυστηρίων καίπερ οὐκ ἐν τῷ καθήκοντι καιρῷ, ὥς φασι, διὰ τὸν Αὔγουστον καὶ αὐτὸν μεμυημένον γενομένων, καὶ πυρὶ ἑαυτὸν ζῶντα ἐξέδωκεν.

Traduction française :

[54,9] Voilà ce qui se passait dans Rome. Auguste, pendant ce temps-là, réglait d'après les usages de Rome les affaires des peuples soumis, et laissait les peuples alliés se gouverner à leur manière; loin de chercher à ajouter de nouvelles conquêtes à l'empire, il jugea largement suffisantes les possessions acquises, et il écrivit au sénat en ce sens. Aussi ne s'occupa-t-il nullement alors de guerre et rendit-il à Jamblique, fils de Jamblique, ses États paternels en Arabie, et à Tarcondimotus, fils de Tarcondimotus, ceux que son père avait possédés en Cilicie, à l'exception de quelques-uns situés au bord de la mer, dont, avec la Petite Arménie, il fit don à Archélaüs, parce que le Mède, qui y régnait auparavant, était mort. Il confia à Hérode la tétrarchie d'un certain Zénodore, et la Commagène à un certain Mithridate, bien que ce ne fût encore qu'un enfant, parce que le roi de cette contrée avait tué son père. Les habitants de l'autre Arménie s'étant plaints d'Artaxès et ayant appelé son frère Tigrane, qui était à Rome, il envoya Tibère pour chasser le premier de ce royaume et y établir l'autre. Il n'y eut là néanmoins aucune action digne des préparatifs de Tibère (les Arméniens, en effet, avaient tué Artaxès avant son arrivée), ce qui ne l'empêcha pas de se montrer aussi fier que s'il eût accompli quelque chose par sa valeur, d'autant plus que des sacrifices furent décrétés à cette occasion. Déjà, en effet, il songeait au pouvoir souverain, parce que, lorsqu'il arriva près de Philippes, il entendit un tumulte pareil à celui qui s'élève d'un camp, et que, sur les autels élevés autrefois par Antoine dans le retranchement, le feu jeta un éclat spontané. De là l'orgueil de Tibère. Quant à Auguste, il revint à Samos où il passa de nouveau l'hiver ; il accorda la liberté aux Samiens en récompense de son séjour chez eux, et fit beaucoup de règlements en leur faveur. Des ambassades lui arrivèrent en grand nombre. Les Indiens, qui lui avaient auparavant demandé son amitié, conclurent alors un traité, lui envoyant, entre autres présents, des tigres, animaux que les Romains et les Grecs aussi, je crois, virent alors pour la première fois. Ils lui donnèrent aussi un jeune homme sans bras, tel que nous voyons les hermès. Le jeune homme, cependant, malgré cela, se servait. de ses pieds comme de mains pour tout faire : ainsi, il tendait un arc dont la flèche partait, et sonnait de la trompette, je ne sais comment; j'écris ce que l'on rapporte. Un des Indiens, Zarmaros, soit qu'il fût de la race de leurs sages, et qu'il agît ainsi par amour de la gloire, soit parce qu'il était vieux et qu'il suivait un usage de sa patrie, soit qu'il posât devant Auguste et les Athéniens (car c'est à Athènes qu'il était venu), ayant pris la résolution de mourir, se fit initier aux mystères des Deux-Déesses célébrés, dit-on, hors le temps consacré, par considération pour Auguste, qui s'y fit lui-même aussi initier; puis il se jeta tout vivant dans le feu.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006