Texte grec :
[54,27] καὶ οὐκ ἐν μὲν τοῖς κοινοῖς τοιοῦτος ἦν, τῶν δ´ ἰδίων παρημέλει,
ἀλλὰ καὶ τῷ Τιβερίῳ ἐπετίμησεν ὅτι τὸν Γάιον ἐν τῇ πανηγύρει
τῇ εὐκταίᾳ, ἣν ἐπὶ τῇ ἐπανόδῳ αὐτοῦ διετίθει, παρεκαθίσατο,
καὶ τῷ δήμῳ ὅτι καὶ κρότοις καὶ ἐπαίνοις αὐτὸν ἐτίμησαν.
ἐπειδή τε τοῦ Λεπίδου μεταλλάξαντος ἀρχιέρεως ἀπεδείχθη καὶ
διὰ τοῦθ´ ἡ βουλὴ ψηφίσασθαι - - - αὐτῷ ἠθέλησεν, οὔτε
τι αὐτῶν προσήσεσθαι ἔφη, καὶ ἐγκειμένων οἱ ἐξανέστη τε καὶ
ἐξῆλθεν ἐκ τοῦ συνεδρίου. καὶ οὔτε ἐκεῖνα ἔτ´ ἐκυρώθη οὔτ´ οἰκίαν
τινὰ δημοσίαν ἔλαβεν, ἀλλὰ μέρος τι τῆς ἑαυτοῦ, ὅτι τὸν ἀρχιέρεων
ἐν κοινῷ πάντως οἰκεῖν ἐχρῆν, ἐδημοσίωσεν. τὴν μέντοι τοῦ
βασιλέως τῶν ἱερῶν ταῖς ἀειπαρθένοις ἔδωκεν, ἐπειδὴ ὁμότοιχος
ταῖς οἰκήσεσιν αὐτῶν ἦν. Κορνηλίου τε Σισέννου αἰτίαν ἐπὶ τῷ
τῆς γυναικὸς βίῳ σχόντος, καὶ ἐν τῷ συνεδρίῳ εἰπόντος ὅτι καὶ
εἰδότος καὶ συμβουλεύσαντός οἱ αὐτοῦ ἠγάγετο αὐτήν, περιοργής
τε ἐγένετο καὶ εἶπε μὲν οὐδὲν οὐδὲ ἔπραξε δεινόν, ἐκπηδήσας δὲ
ἐκ τοῦ βουλευτηρίου ἔπειτα μετ´ ὀλίγον ἐπανῆλθεν, ἑλόμενος, ὥς
γε καὶ τοῖς φίλοις μετὰ ταῦτα ἔφη, τοῦτο μᾶλλον καίπερ οὐκ ὀρθῶς
ἔχον ποιῆσαι ἢ κατὰ χώραν μείνας ἀναγκασθῆναί τι κακὸν δρᾶσαι.
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Traduction française :
[54,27] Tout en s'occupant ainsi des affaires de l'État, il
ne négligeait pas, non plus, les simples particuliers ; loin
de là, il adressa des reproches à Tibère pour avoir, dans
les jeux promis à l'occasion de son retour, jeux dont il
était chargé, fait asseoir Caius à côté de lui, et au
peuple, pour l'avoir honoré d'applaudissements et
d'éloges. Lorsque, à la mort de Lépidus, il fut élu grand
pontife, et que le sénat, pour ce motif, voulut lui
décerner des honneurs, il protesta qu'il n'en accepterait
aucun, et, comme on insistait, il se leva et sortit de la
salle des délibérations. Ces décrets ne furent donc pas
ratifiés, et, au lieu de recevoir de l'État une maison
pour y demeurer, il ouvrit au public une partie de la
sienne, attendu que le grand pontife était obligé de demeurer
dans un édifice public. De plus, il fit don
aux Vestales de la maison du roi des sacrifices, parce
qu'elle touchait à leurs demeures. Cornélius Sisenna, à
qui l'on reprochait la conduite de sa femme, ayant dit
en plein sénat que c'était à la connaissance et d'après le
conseil du prince que le mariage avait eu lieu, il entra
dans une violente colère, et, sans cependant rien dire ni
rien faire de dur pour Sisenna, il se précipita hors de la
curie pour y rentrer peu après, aimant mieux, comme
il le dit ensuite à ses amis, prendre ce parti, quoique inconvenant,
que d'être contraint, en restant à sa place, de
recourir à quelque mesure rigoureuse.
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