Texte grec :
[54,7] καὶ ὁ μὲν ταῦτ´ ἔπραττεν, ὁ δὲ Αὔγουστος τά τε ἄλλα τὰ ἐν
τῇ Σικελίᾳ διοικήσας, καὶ τὰς Συρακούσας ἑτέρας τέ τινας πόλεις
ἀποίκους Ῥωμαίων ἀποδείξας ἐς τὴν Ἑλλάδα ἐπεραιώθη. καὶ Λακεδαιμονίους
μὲν τοῖς τε Κυθήροις καὶ τῇ συσσιτίᾳ ἐτίμησεν, ὅτι
ἡ Λιουία, ὅτε ἐκ τῆς Ἰταλίας σύν τε τῷ ἀνδρὶ καὶ σὺν τῷ υἱεῖ
ἔφυγεν, ἐκεῖ διέτριψεν· Ἀθηναίων δὲ τήν τε Αἴγιναν καὶ τὴν Ἐρέτριαν
(ἐκαρποῦντο γὰρ αὐτάς), ὥς τινές φασιν, ἀφείλετο, ὅτι τὸν
Ἀντώνιον ἐσπούδασαν, καὶ προσέτι καὶ ἀπηγόρευσέ σφισι μηδένα
πολίτην ἀργυρίου ποιεῖσθαι. καὶ αὐτοῖς ἐς ταῦτα ἔδοξε τὸ τῷ τῆς
Ἀθηνᾶς ἀγάλματι συμβὰν ἀποσκῆψαι· ἐν γὰρ τῇ ἀκροπόλει {τῇ}
πρὸς ἀνατολῶν ἱδρυμένον πρός τε τὰς δυσμὰς μετεστράφη καὶ
αἷμα ἀπέπτυσεν. ὁ δ´ οὖν Αὔγουστος τό τε Ἑλληνικὸν διήγαγε
καὶ ἐς Σάμον ἔπλευσεν, ἐνταῦθά τε ἐχείμασε, καὶ ἐς τὴν Ἀσίαν
ἐν τῷ ἦρι ἐν ᾧ Μᾶρκος τε Ἀπουλέιος καὶ Πούπλιος Σίλιος ὑπάτευσαν
κομισθεὶς πάντα τά τε ἐκεῖ καὶ τὰ ἐν τῇ Βιθυνίᾳ διέταξεν,
οὐχ ὅτι τοῦ δήμου καὶ ταῦτα τὰ ἔθνη καὶ τὰ πρότερα ἐδόκει εἶναι
ἐν ὀλιγωρίᾳ αὐτὰ ποιησάμενος, ἀλλὰ καὶ πάνυ πάντων σφῶν ὡς
καὶ ἑαυτοῦ ὄντων ἐπιμεληθείς· τά τε γὰρ ἄλλα ὅσαπερ καὶ προσῆκον
ἦν ἐπηνώρθωσε, καὶ χρήματα τοῖς μὲν ἐπέδωκε τοῖς δὲ καὶ
ὑπὲρ τὸν φόρον ἐσενεγκεῖν προσέταξε. τούς τε Κυζικηνούς, ὅτι
Ῥωμαίους τινὰς ἐν στάσει μαστιγώσαντες ἀπέκτειναν, ἐδουλώσατο.
καὶ τοῦτο καὶ τοὺς Τυρίους τούς τε Σιδωνίους διὰ τὰς στάσεις
ἐποίησεν, ἐν τῇ Συρίᾳ γενόμενος.
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Traduction française :
[54,7] Voilà ce que fit Agrippa.
Auguste, après avoir mis ordre aux affaires de la
Sicile et déclaré colonies romaines Syracuse et plusieurs
autres villes, passa en Grèce. Il accorda aux Lacédémoniens
Cythère et l'honneur de sa présence aux syssities,
parce que Livie, à l'époque où elle s'enfuyait d'Italie avec
son mari et son fils, y avait séjourné ; tandis qu'il enleva
aux Athéniens Égine et Érétrie, dont ils avaient la jouissance,
parce que, disent certains auteurs, ils avaient favorisé
Antoine. De plus, il leur défendit d'admettre à prix
d'argent personne au droit de cité. Les Athéniens virent
dans cette mesure la suite de ce qui était arrivé à la statue
de Minerve. La statue, en effet, érigée dans l'Acropole au
regard de l'Orient, s'était tournée vers l'Occident et avait
craché du sang. Auguste donc mit ordre aux affaires de la
Grèce et fit voile pour Samos, où il passa l'hiver, puis,
s'étant transporté en Asie, au printemps où M. Apuléius et
P. Silanus furent consuls, il y régla tout, ainsi qu'en Bithynie,
ne négligeant pas ces provinces et celles que
j'ai précédemment citées, parce qu'elles étaient réputées
provinces du peuple, mais prenant au contraire
le plus grand soin de toutes, comme si elles eussent été
les siennes. Il y fit en effet toutes les réformes convenables
et accorda aux unes des secours pécuniaires, tandis
qu'aux autres il imposa une contribution en outre du tribut.
Les Cyzicéniens, pour avoir, dans une sédition, battu
de verges puis tué plusieurs citoyens romains, perdirent
le droit de cité libre. Les séditions des Tyriens
et des Sidoniens leur attirèrent le même sort à l'arrivée
du prince en Syrie.
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