HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

αὐτοῦ



Texte grec :

[54,15] τούτων οὖν οὕτω γενομένων συχνοὶ μὲν εὐθὺς συχνοὶ δὲ καὶ μετὰ τοῦτο καὶ ἐκείνῳ καὶ τῷ Ἀγρίππᾳ ἐπιβουλεῦσαι, εἴτ´ οὖν ἀληθῶς εἴτε καὶ ψευδῶς, αἰτίαν ἔσχον. οὐ γὰρ ἔστιν ἀκριβῶς τὰ τοιαῦτα τοῖς ἔξω αὐτῶν οὖσιν εἰδέναι· πολλὰ γὰρ ὧν ἂν ὁ κρατῶν πρὸς τιμωρίαν, ὡς καὶ ἐπιβεβουλευμένος, ἤτοι δι´ ἑαυτοῦ ἢ καὶ διὰ τῆς γερουσίας πράξῃ, ὑποπτεύεται κατ´ ἐπήρειαν, κἂν ὅτι μάλιστα δικαιότατα συμβῇ, γεγονέναι, καὶ διὰ τοῦτο καὶ ἐγὼ γνώμην ἔχω περὶ πάντων τῶν τοιουτοτρόπων αὐτὰ τὰ λεγόμενα συγγράψαι, μηδὲν ὑπὲρ τὰ δεδημοσιευμένα, πλὴν τῶν πάνυ φανερῶν, μήτε πολυπραγμονῶν μήθ´ ὑπολέγων, μήτ´ εἰ δικαίως μήτ´ εἰ ἀδίκως τι γέγονε, μήτ´ εἰ ψευδῶς μήτε εἰ ἀληθῶς εἴρηται. καὶ τοῦτο μέν μοι καὶ κατὰ τῶν μετὰ ταῦτα γραφησομένων εἰρήσθω· ἐν δὲ δὴ τῷ τότε παρόντι ὁ Αὔγουστος ἄλλους μέν τινας ἐδικαίωσε, τὸν δὲ δὴ Λέπιδον ἐμίσει μὲν διά τε τἆλλα καὶ ὅτι ὁ υἱὸς αὐτοῦ καὶ ἐπεφώρατο ἐπιβουλεύων αὐτῷ καὶ ἐκεκόλαστο, οὐ μέντοι καὶ ἀποκτεῖναι ἠθέλησεν, ἀλλ´ ἐν τρόπῳ τινὶ ἄλλοτε ἄλλῳ προεπηλάκιζεν. ἔς τε γὰρ τὴν πόλιν καὶ ἄκοντα αὐτὸν ἐκ τῶν ἀγρῶν κατιέναι ἐκέλευε, καὶ ἐς τὰς συνόδους ἀεὶ ἐσῆγεν, ὅπως ὅτι πλείστην καὶ χλευασίαν καὶ ὕβριν πρός τε τὴν τῆς ἰσχύος καὶ πρὸς τὴν τῆς ἀξιώσεως μεταβολὴν ὀφλισκάνῃ· καὶ οὔτε ἐς ἄλλο τι ὡς καὶ ἀξίῳ οἱ λόγου ἐχρῆτο, τότε δὲ καὶ τὴν ψῆφον ὑστάτῳ τῶν ὑπατευκότων ἐπῆγε. τοὺς μὲν γὰρ ἄλλους ἐν τῇ καθηκούσῃ τάξει ἐπεψήφιζε, τῶν δ´ ὑπατευκότων πρῶτόν τέ τινα καὶ δεύτερον τρίτον τε ἕτερον καὶ τέταρτον, τούς τε λοιποὺς ὁμοίως, ὥς που καὶ ἐβούλετο· καὶ τοῦτο καὶ οἱ ὕπατοι ἐποίουν. οὕτω μὲν δὴ τὸν Λέπιδον μετεχειρίζετο, καὶ ἐπειδή γε Ἀντίστιος Λαβεὼν ἐς τοὺς βουλεύσοντας αὐτόν, ὅτε ἡ διαγνώμη ἐκείνη ἐγίγνετο, ἐσεγράψατο, πρῶτον μὲν ἐπιωρκηκέναι τε αὐτὸν ἔφη καὶ τιμωρήσεσθαι ἠπείλησεν, ἔπειτα δὲ εἰπόντος αὐτοῦ "καὶ τί δεινὸν πεποίηκα κατασχὼν ἐν τῷ συνεδρίῳ ἄνδρα ὃν σὺ ἀρχιέρεων ἔτι καὶ νῦν περιορᾷς ὄντα;" οὐκέτ´ οὐδεμίαν ὀργὴν ἐποιήσατο· πολλάκις γὰρ καὶ ἰδίᾳ καὶ κοινῇ τῆς ἱερωσύνης ταύτης ἀξιούμενος οὐκ ἐδικαίωσε ζῶντος τοῦ Λεπίδου λαβεῖν αὐτήν. Ἀντίστιος μὲν οὖν τοῦτό τε οὐκ ἀπὸ καιροῦ εἰπεῖν ἔδοξε, καί ποτε λόγων ἐν τῇ βουλῇ γιγνομένων ὡς χρεὼν εἴη τὸν Αὔγουστον ἐκ διαδοχῆς σφας φρουρεῖν, ἔφη, μήτ´ ἀντειπεῖν τολμῶν μήτε συγκαταθέσθαι ὑπομένων, ὅτι "ῥέγκω καὶ οὐ δύναμαι αὐτοῦ προκοιτῆσαι".

Traduction française :

[54,15] Ces mesures ainsi exécutées, il y eut un assez grand nombre de citoyens qui furent, les uns immédiatement, les autres plus tard, en butte à l'accusation, vraie ou mensongère, d'avoir conspiré contre lui et contre Agrippa. Il n'est pas possible, en effet, en pareil cas, de rien savoir au juste, quand on n'est pas dans les secrets du prince : quand celui-ci inflige des supplices, sous prétexte de conspiration, soit lui-même, soit par l'intermédiaire du sénat, ils sont, quand bien même il les appliquerait avec toute la justice possible, réputés actes d'oppression. Aussi mon dessein est-il, à l'égard des faits de cette espèce, d'écrire ce qu'on en dit et de ne point, excepté dans un cas d'évidence complète, pousser mes rechercherches au-delà de ce qui en a été publié, sans discuter la justice de ce qui a eu lieu, le mensonge ou la vérité de la tradition,. Cela soit dit également pour la suite de cette histoire. Auguste donc livra plusieurs personnes au supplice; quant à Lépidus, il le haïssait, entre autres motifs, parce que son fils avait été convaincu de conspiration contre lui et puni; cependant il ne voulut pas le mettre à mort, et se contenta de l'humilier tantôt d'une façon, tantôt d'une autre. Il lui ordonna de quitter la campagne pour descendre, malgré lui, à la ville, et il le mena continuellement dans les réunions publiques, afin que le changement survenu dans sa puissance et sa dignité provoquât de la part du plus grand nombre de personnes possible la moquerie et l'insulte; il en usait en tout à son égard comme à l'égard d'un homme qui ne mérite aucune considération et il ne prenait son avis qu'après tous les autres consulaires. Aux autres sénateurs, en effet, il demandait leur opinion suivant leur rang, et aux consulaires, à celui-ci le premier, à celui-là le second, à un autre le troisième, à un autre le quatrième, et ainsi de suite, selon qu'il le croyait à propos : les consuls faisaient de même. C'est ainsi qu'il traitait Lépidus ; de plus, Antistius Labéon ayant, lorsqu'on procéda à la révision du sénat, porté Lépidus pour en faire partie, Auguste, tout d'abord, lui reprocha de se parjurer et menaça de le punir ; mais ensuite, Labéon ayant répondu : « Quel mal ai-je fait en maintenant dans le sénat un homme que toi, aujourd'hui encore, tu souffres pour grand pontife? » il renonça à sa colère: car, bien que souvent, tant en particulier que publiquement, ce sacerdoce lui eût été offert, il n'avait pas cru pouvoir l'accepter du vivant de Lépidus. Antistius passa donc, cette fois, pour ne point avoir dit une parole déplacée; une autre fois, comme l'on délibérait dans le sénat sur la convenance de composer pour Auguste une garde de sénateurs qui se relèveraient tour à tour, Labéon n'osant pas contredire cet avis et ne supportant pas d'y acquiescer : "Je suis, dit-il, sujet à ronfler ; je ne saurais par conséquent coucher devant sa chambre."





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Dernière mise à jour : 29/09/2006