Texte grec :
[54,17] ταῦτά τε οὖν ὡς ἕκαστα διενομοθέτει, καὶ ἵνα ἐπὶ τῇ τοῦ
σίτου διαδόσει προβάλλωνται {καὶ} οἱ ἐν ταῖς ἀρχαῖς ἀεὶ ὄντες ἕνα
ἕκαστος ἐκ τῶν πρὸ τριῶν ἐτῶν ἐστρατηγηκότων, καὶ ἐξ αὐτῶν τέσσαρες
οἱ λαχόντες σιτοδοτῶσιν ἐκ διαδοχῆς. τόν τε πολίαρχον τὸν
ἐς τὰς ἀνοχὰς καθιστάμενον ἕνα ἀεὶ αἱρεῖσθαι, καὶ τὰ ἔπη τὰ
Σιβύλλεια ἐξίτηλα ὑπὸ τοῦ χρόνου γεγονότα τοὺς ἱερέας αὐτοχειρίᾳ
ἐκγράψασθαι ἐκέλευσεν, ἵνα μηδεὶς ἕτερος αὐτὰ ἀναλέξηται. τάς
τε ἀρχὰς ἅπασι τοῖς δέκα μυριάδων οὐσίαν ἔχουσι καὶ ἄρχειν ἐκ
τῶν νόμων δυναμένοις ἐπαγγέλλειν ἐπέτρεψε. τοσοῦτον γὰρ τὸ
βουλευτικὸν τίμημα τὴν πρώτην εἶναι ἔταξεν, ἔπειτα καὶ ἐς πέντε
καὶ εἴκοσι μυριάδας αὐτὸ προήγαγε. καί τισι τῶν εὖ βιούντων
ἐλάττω, τότε μὲν τῶν δέκα αὖθις δὲ τῶν πέντε καὶ εἴκοσι, κεκτημένοις
ἐχαρίσατο ὅσον ἐνέδει. καὶ διὰ ταῦτα τοῖς βουλομένοις τῶν
στρατηγῶν τριπλάσιον τοῦ παρὰ τοῦ δημοσίου σφίσιν ἐς τὰς πανηγύρεις
διδομένου προσαναλίσκειν ἐφῆκεν. ὥστε εἰ καὶ πρὸς τὴν
ἀκρίβειαν τῶν ἄλλων αὐτοῦ νομοθετημάτων ἤχθοντό τινες, ἀλλ´
ὑπό τε τούτου, καὶ ὅτι Πυλάδην τινὰ ὀρχηστὴν διὰ στάσιν ἐξεληλαμένον
κατήγαγεν, οὐκέτ´ ἐκείνων ἐμέμνηντο. ὅθενπερ πάνυ σοφῶς
ὁ Πυλάδης, ἐπιτιμώμενος ὑπ´ αὐτοῦ ἐπειδὴ Βαθύλλῳ ὁμοτέχνῳ
τέ οἱ ὄντι καὶ τῷ Μαικήνᾳ προσήκοντι διεστασίαζεν, εἰπεῖν
λέγεται ὅτι "συμφέρει σοι, Καῖσαρ, περὶ ἡμᾶς τὸν δῆμον ἀποδιατρίβεσθαι."
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Traduction française :
[54,17] Non content de régler ces détails, il disposa que
les magistrats en charge nommeraient, chacun individuellement,
pour la répartition de l'annone, un des citoyens
ayant été préteur plus de trois ans auparavant, et que
quatre d'entre eux, élus par le sort, seraient, à tour de
rôle, chargés de la distribuer. Il ordonna aussi qu'on
n'élirait qu'un seul préfet des Féries Latines, que les
livres Sibyllins, usés par le temps, seraient transcrits de
la main même des pontifes, pour que personne, excepté
eux, ne les lût. Tous ceux qui possédaient une fortune de
cent mille drachmes, et qui pouvaient légalement obtenir
les charges, furent autorisés à se mettre sur les rangs.
C'était le cens sénatorial qu'il avait primitivement
établi, cens que, dans la suite, il porta jusqu'à
deux cent cinquante mille drachmes. Mais quelques
citoyens d'une vie honorable, ne possédant ni alors
les cent mille drachmes, ni plus tard les deux
cent cinquante mille, il suppléa à ce qui leur manquait.
Pour ce motif aussi, il permit à ceux des préteurs
qui le voudraient de dépenser le triple de ce
qui leur était alloué par le trésor public pour les jeux.
De la sorte, si la rigueur de ses règlements indisposait
quelques personnes, cette concession et le rappel
du danseur Pylade, banni par suite d'une sédition, ramena
les esprits. Aussi, est-ce une réponse pleine de
sens que celle qu'on prête à Pylade à qui il reprochait
ses querelles avec Bathylle, danseur comme lui et familier
de Mécène : « Il est de ton intérêt, César, que le peuple
passe son temps à s'occuper de nous. »
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