[54,8] κἀν τούτῳ ὁ Φραάτης φοβηθεὶς μὴ καὶ ἐπιστρατεύσῃ οἱ, ὅτι
μηδέπω τῶν συγκειμένων ἐπεποιήκει τι, τά τε σημεῖα αὐτῷ καὶ
τοὺς αἰχμαλώτους, πλὴν ὀλίγων οἳ ὑπ´ αἰσχύνης σφᾶς ἔφθειραν
ἢ καὶ κατὰ χώραν λαθόντες ἔμειναν, ἀπέπεμψε. καὶ αὐτοὺς ἐκεῖνος
ὡς καὶ πολέμῳ τινὶ τὸν Πάρθον νενικηκὼς ἔλαβε· καὶ γὰρ
ἐφρόνει μέγα, λέγων ὅτι τὰ πρότερόν ποτε ἐν ταῖς μάχαις ἀπολόμενα
ἀκονιτὶ ἐκεκόμιστο. ἀμέλει καὶ θυσίας ἐπ´ αὐτοῖς καὶ νεὼν
Ἄρεως Τιμωροῦ ἐν τῷ Καπιτωλίῳ, κατὰ τὸ τοῦ Διὸς τοῦ Φερετρίου
ζήλωμα, πρὸς τὴν τῶν σημείων ἀνάθεσιν καὶ ψηφισθῆναι
ἐκέλευσε καὶ ἐποίησε, καὶ προσέτι καὶ ἐπὶ κέλητος ἐς τὴν πόλιν
ἐσήλασε καὶ ἁψῖδι τροπαιοφόρῳ ἐτιμήθη. ταῦτα μὲν ἐπ´ ἐκείνοις
ὕστερον ἐπράχθη· τότε δὲ αὐτός τε προστάτης τῶν περὶ τὴν Ῥώμην
ὁδῶν αἱρεθεὶς καὶ τὸ χρυσοῦν μίλιον κεκλημένον ἔστησε, καὶ
ὁδοποιοὺς αὐταῖς ἐκ τῶν ἐστρατηγηκότων, ῥαβδούχοις δύο χρωμένους,
προσέταξε. καὶ ἡ Ἰουλία τὸν Γάιον ὀνομασθέντα ἔτεκε, βουθυσία
τέ τις τοῖς γενεθλίοις αὐτοῦ ἀίδιος ἐδόθη· καὶ τοῦτο μὲν
ἐκ ψηφίσματος, ὥσπερ που καὶ τἆλλα, ἐγένετο· ἰδίᾳ δὲ δὴ οἱ
ἀγορανόμοι ἱπποδρομίαν τε ἐν τοῖς τοῦ Αὐγούστου γενεθλίοις καὶ
θηρίων σφαγὰς ἐποίησαν.
| [54,8] Sur ces entrefaites, Phraate, craignant qu'Auguste
ne marchât contre lui, parce qu'il n'avait encore rempli
aucune de ses conventions, lui renvoya les enseignes et
les prisonniers, à l'exception d'un petit nombre qui, par
honte, s'étaient donné la mort ou qui restèrent dans le
pays en s'y cachant. Auguste les reçut comme s'il eût
vaincu les Parthes ; il s'en montra fier, prétendant
que ce qui avait été jadis perdu dans des batailles, il
l'avait recouvré sans combat. Ainsi, il fit à cette occasion
décréter des sacrifices et un temple à Mars Vengeur,
à l'imitation de celui de Jupiter Férétrien au Capitole,
pour y suspendre ces enseignes, et il construisit ce temple.
De plus, son entrée dans Rome se fit à cheval et fut
honorée d'un arc de triomphe. Mais ces mesures à l'occasion
des enseignes recouvrées ne furent exécutées que
plus tard ; pour le moment, nommé curateur des voies à
l'entour de Rome, il éleva ce qu'on appelle le Mille-d'Or,
et désigna pour entretenir ces voies d'anciens préteurs
qui devaient avoir deux licteurs. Julie mit au
monde le prince qui reçut le nom de Caius ; un sacrifice
de taureaux fut célébré tous les ans en l'honneur de
son jour natal. Ce sacrifice, comme tout le reste, eut
lieu en vertu d'un décret ; mais les édiles, en leur privé
nom, donnèrent, le jour natal d'Auguste, des jeux équestres
et une chasse de bêtes féroces.
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