HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIII

γὰρ



Texte grec :

[53,30] ὁ δ´ Αὔγουστος ἑνδέκατον μετὰ Καλπουρνίου Πίσωνος ἄρξας ἠρρώστησεν αὖθις, ὥστε μηδεμίαν ἐλπίδα σωτηρίας σχεῖν· πάντα γοῦν ὡς καὶ τελευτήσων διέθετο, καὶ τάς τε ἀρχὰς τούς τε ἄλλους τοὺς πρώτους καὶ τῶν βουλευτῶν καὶ τῶν ἱππέων ἀθροίσας διάδοχον μὲν οὐδένα ἀπέδειξε, καίτοι τὸν Μάρκελλον πάντων προκριθήσεσθαι ἐς τοῦτο προσδοκώντων, διαλεχθεὶς δέ τινα αὐτοῖς περὶ τῶν δημοσίων πραγμάτων τῷ μὲν Πίσωνι τάς τε δυνάμεις καὶ τὰς προσόδους τὰς κοινὰς ἐς βιβλίον ἐσγράψας ἔδωκε, τῷ δ´ Ἀγρίππᾳ τὸν δακτύλιον ἐνεχείρισε. καὶ αὐτὸν μηδὲν ἔτι μηδὲ τῶν πάνυ ἀναγκαίων ποιεῖν δυνάμενον Ἀντώνιός τις Μούσας καὶ ψυχρολουσίαις καὶ ψυχροποσίαις ἀνέσωσε· καὶ διὰ τοῦτο καὶ χρήματα παρά τε τοῦ Αὐγούστου καὶ παρὰ τῆς βουλῆς πολλὰ καὶ τὸ χρυσοῖς δακτυλίοις (ἀπελεύθερος γὰρ ἦν) χρῆσθαι τήν τε ἀτέλειαν καὶ ἑαυτῷ καὶ τοῖς ὁμοτέχνοις, οὐχ ὅτι τοῖς τότε οὖσιν ἀλλὰ καὶ τοῖς ἔπειτα ἐσομένοις, ἔλαβεν. ἀλλ´ ἔδει γὰρ αὐτὸν τά τε τῆς τύχης καὶ τὰ τῆς πεπρωμένης ἔργα προσποιούμενον παρὰ πόδας ἁλῶναι, ὁ μὲν Αὔγουστος οὕτως ἐσώθη, ὁ δὲ δὴ Μάρκελλος νοσήσας οὐ πολλῷ ὕστερον καὶ τὸν αὐτὸν ἐκεῖνον ὑπ´ αὐτοῦ τοῦ Μούσα τρόπον θεραπευόμενος ἀπέθανε. καὶ αὐτὸν ὁ Αὔγουστος δημοσίᾳ τε ἔθαψεν, ἐπαινέσας ὥσπερ εἴθιστο, καὶ ἐς τὸ μνημεῖον ὃ ᾠκοδομεῖτο κατέθετο, τῇ τε μνήμῃ τοῦ θεάτρου τοῦ προκαταβληθέντος μὲν ὑπὸ τοῦ Καίσαρος, Μαρκέλλου δὲ ὠνομασμένου ἐτίμησεν, καὶ οἱ καὶ εἰκόνα χρυσῆν καὶ στέφανον χρυσοῦν δίφρον τε ἀρχικὸν ἔς τε τὸ θέατρον ἐν τῇ τῶν Ῥωμαίων πανηγύρει ἐσφέρεσθαι καὶ ἐς τὸ μέσον τῶν ἀρχόντων τῶν τελούντων αὐτὰ τίθεσθαι ἐκέλευσε.

Traduction française :

[53,30] Auguste, consul, pour la onzième fois, avec Calpurnius Pison, tomba malade de nouveau, au point de n'avoir aucun espoir de salut : il fit en conséquence toutes ses dispositions comme un homme sur le point de mourir, et, convoquant les magistrats et les principaux sénateurs et chevaliers, il ne désigna personne pour successeur, bien qu'on s'attendit généralement à voir Marcellus préféré à tous pour cette succession; puis, après s'être entretenu avec eux des affaires publiques, il donna à Pison un registre où il avait consigné par écrit l'état des forces et des revenus de l'empire, et passa son anneau au doigt d'Agrippa. Déjà réduit à ne pouvoir accomplir les fonctions les plus indispensables, il fut sauvé, au moyen de bains froids et de potions froides, par un certain Antonius Musa, et sa guérison valut à Musa une forte somme d'argent de la part d'Auguste et de la part du sénat, et, en outre, le droit (c'était un affranchi) de porter des anneaux d'or, avec l'immunité pour lui et pour ceux qui exerçaient à cette époque ou qui exerceraient à l'avenir la même profession. Cependant ce Musa, qui s'attribuait l'oeuvre de la fortune et de la destinée, devait être promptement convaincu de mensonge: car Auguste, il est vrai, fut sauvé par ce traitement, mais Marcellus, qui tomba malade peu de temps après, soigné de la même manière par le même Musa, en mourut. Auguste fit à Marcellus des funérailles publiques où, suivant la coutume, il prononça son éloge, déposa son corps dans le monument qu'il se faisait construire, et, pour honorer sa mémoire, donna au théâtre commencé par César le nom de théâtre de Marcellus; de plus, il ordonna que, pendant les jeux Romains, on porterait au théâtre sa statue en or avec une couronne également en or et une chaise curule, qui serait placée au milieu des magistrats chargés de les célébrer. Mais il ne le fit que plus tard.





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Dernière mise à jour : 28/09/2006