| Texte grec :
 
 
  
  
   | [53,14] οὕτω μὲν καὶ ἐπὶ τούτοις ἔκ τε τῶν ἐστρατηγηκότων καὶ ἐκ
  τῶν ὑπατευκότων ἄρχοντες ἀμφοτέρωσε πέμπεσθαι ἐνομίσθησαν.
  καὶ αὐτῶν ὁ μὲν αὐτοκράτωρ ὅποι τέ τινα καὶ ὁπότε ἤθελεν ἔστελλε,
  καὶ πολλοὶ καὶ στρατηγοῦντες καὶ ὑπατεύοντες ἡγεμονίας ἐθνῶν 
  ἔσχον, ὃ καὶ νῦν ἔστιν ὅτε γίγνεται· τῇ δὲ δὴ βουλῇ ἰδίᾳ μὲν τοῖς
  τε ὑπατευκόσι τήν τε Ἀφρικὴν καὶ τὴν Ἀσίαν καὶ τοῖς ἐστρατηγηκόσι 
  τὰ λοιπὰ πάντα ἀπένειμε, κοινῇ δὲ δὴ πᾶσιν αὐτοῖς ἀπηγόρευσε
  μηδένα πρὸ πέντε ἐτῶν μετὰ τὸ ἐν τῇ πόλει ἄρξαι κληροῦσθαι.
  καὶ χρόνῳ μέν τινι πάντες οἱ τοιοῦτοι, εἰ καὶ πλείους τῶν ἐθνῶν
  ἦσαν, ἐλάγχανον αὐτά· ὕστερον δέ, ἐπειδή τινες αὐτῶν οὐ καλῶς
  ἦρχον, τῷ αὐτοκράτορι καὶ ἐκεῖνοι προσετέθησαν, καὶ οὕτω καὶ
  τούτοις αὐτὸς τρόπον τινὰ τὰς ἡγεμονίας δίδωσιν. ἰσαρίθμους τε
  γὰρ τοῖς ἔθνεσι, καὶ οὓς ἂν ἐθελήσῃ, κληροῦσθαι κελεύει. αἱρετούς
  τέ τινες καὶ ἐκεῖσε ἔπεμψαν, καὶ ἐπὶ πλείω ἐνιαυτοῦ χρόνον ἔστιν
  οἷς ἄρξαι ἐπέτρεψαν· καί τινες καὶ ἱππεῦσιν ἀντὶ τῶν βουλευτῶν
  ἔθνη τινὰ προσέταξαν.
  ταῦτα μὲν οὕτω τότε περὶ τοὺς βουλευτὰς τούς γε καὶ θανατοῦν
  τοὺς ἀρχομένους ἐξουσίαν ἔχοντας ἐνομίσθη. πέμπονται γὰρ καὶ
  οἷς οὐκ ἔξεστι τοῦτο, ἐς μὲν τὰ τοῦ δήμου τῆς τε βουλῆς λεγόμενα
  ἔθνη οἵ τε ταμιεύοντες, οὓς ἂν ὁ κλῆρος ἀποδείξῃ, καὶ οἱ παρεδρεύοντες 
  τοῖς τὸ κῦρος τῆς ἀρχῆς ἔχουσιν. οὕτω γὰρ ἂν ὀρθῶς
  αὐτούς, οὐ πρὸς τὸ ὄνομα ἀλλὰ πρὸς τὴν πρᾶξιν, ὥσπερ εἶπον,
  καλέσαιμι, ἐπεὶ οἵ γε ἄλλοι πρεσβευτὰς καὶ τούτους ἑλληνίζοντες
  ὀνομάζουσι. καὶ περὶ μὲν τῆς ἐπικλήσεως ταύτης ἀρκούντως ἐν
  τοῖς ἄνω λόγοις εἴρηται, τοὺς δὲ δὴ παρέδρους αὐτὸς ἑαυτῷ ἕκαστος
  αἱρεῖται, ἕνα μὲν οἱ ἐστρατηγηκότες ἐκ τῶν ὁμοίων σφίσιν ἢ καὶ
  τῶν ὑποδεεστέρων, τρεῖς δὲ οἱ ὑπατευκότες καὶ ἐκ τῶν ὁμοτίμων,
  οὓς ἂν καὶ ὁ αὐτοκράτωρ δοκιμάσῃ. ἐκαινοτομήθη μὲν γάρ τι καὶ κατὰ 
  τούτους, ἀλλ´ ἐπειδὴ ταχὺ ἐπαύσατο, ἀρκέσει τότε αὐτὸ λεχθῆναι. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [53,14] Tels furent les règlements et les conditions établies 
pour l'envoi, des deux parts, de gouverneurs pris parmi 
les anciens préteurs et les anciens consuls. L'empereur 
les envoyait, où et quand il voulait; beaucoup même de 
préteurs et de consuls en charge obtinrent des gouvernements 
de provinces, ce qui aujourd'hui a encore lieu 
parfois. Il attribua au sénat, et en particulier aux consulaires, 
l'Afrique et l'Asie ; les autres provinces à 
ceux qui avaient été préteurs ; à tous, il fit la défense 
commune de tirer au sort aucun gouvernement 
avant cinq ans écoulés depuis l'exercice d'une magistrature 
urbaine. Quelquefois tous les magistrats 
dans ces conditions, bien que leur nombre fùt plus 
grand que celui des provinces, les tiraient néanmoins au 
sort; plus tard, comme quelques-uns d'entre eux gouvernaient 
mal, leurs provinces furent ajoutées à celles 
de l'empereur, et de cette façon, c'est, en quelque 
sorte, lui qui leur donne leurs gouvernements; car il 
admet à tirer au sort un nombre de magistrats égal à celui 
des provinces, et ceux qu'il veut. Quelques empereurs 
envoyèrent des magistrats de leur choix, même
dans ces provinces, et parfois leur laissèrent leur gouvernement 
plus d'une année ; quelques-uns aussi confièrent 
des provinces à des chevaliers en place de sénateurs. 
Voilà ce qui fut alors réglé pour les sénateurs ayant 
droit de vie et de mort sur leurs administrés. Dans 
les provinces dites du peuple et du sénat, ce sont des 
magistrats n'ayant pas ce pouvoir qu'on envoie, tels 
que les questeurs nommés par le sort et les assesseurs 
des grands magistrats. Je puis justement les appeler ainsi 
en raison, non pas de leur nom, mais en raison de leur 
fonction, ainsi que je l'ai dit, puisque les autres leur 
donnent en grec le nom de g-presbeutai (légats). J'ai 
suffisamment parlé plus haut de cette appellation. Quant 
aux assesseurs, chaque magistrat se choisit lui-même les 
siens ; les préteurs, un de leur ordre ou d'un ordre inférieur, 
et les consulaires trois parmi les personnages du 
même rang, avec l'approbation de l'empereur. Il y eut 
bien à leur sujet quelques innovations, mais, comme 
elles cessèrent promptement, il suffira d'en parler selon 
l'occasion. |  |