Texte grec :
[52,32] ταῦτά τε οὖν οὕτω, καὶ τἆλλα τὰ πλεῖστα καὶ μέγιστα τῶν
τῷ δημοσίῳ προσηκόντων, τῇ γερουσίᾳ ἀνατίθει· τά τε γὰρ κοινὰ
κοινῶς διοικεῖσθαι δεῖ, καὶ ἔστι που πᾶσιν ἀνθρώποις ἔμφυτον καὶ
τὸ χαίρειν ἐφ´ οἷς ἂν παρὰ τοῦ κρείττονος ὡς καὶ ἰσότιμοι αὐτῷ
ὄντες ἀξιωθῶσι, καὶ τὸ πάντα τὰ μετὰ σφῶν τινι γνωσθέντα καὶ
ἐπαινεῖν ὡς οἰκεῖα καὶ ἀγαπᾶν ὡς αὐθαίρετα. ἐς μὲν οὖν τὸ βουλευτήριον
τὰ τοιαῦτα ἐσφέρεσθαί φημι χρῆναι, καὶ περὶ μὲν τῶν
ἄλλων πάντας ὁμοίως τοὺς παρόντας γνώμην διδόναι, ὅταν δὲ δὴ
κατηγορῆταί τις αὐτῶν, μὴ πάντας, πλὴν ἄν τις ἢ μηδέπω βουλεύῃ
ἢ καὶ ἐν τοῖς τεταμιευκόσιν ἔτι ὢν κρίνηται. ἄτοπον γὰρ
τὸν μηδέπω δεδημαρχηκότα ἢ ἠγορανομηκότα ψῆφον κατά τινος
τῶν τοιούτων φέρειν, ἢ νὴ Δία τούτων τινὰ κατὰ τῶν ἐστρατηγηκότων,
ἢ καὶ ἐκείνων κατὰ τῶν ὑπατευκότων. ἀλλ´ οὗτοι μὲν ἐπὶ
πάντας τὴν τοῦ τι ἀποφήνασθαι ἐξουσίαν ἐχέτωσαν, οἱ δ´ ἄλλοι
ἐπί τε τοὺς ὁμοίους καὶ ἐπὶ τοὺς ὑποδεεστέρους.
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Traduction française :
[52,32] « Que les choses de cette nature soient donc,
ainsi que la plupart et les plus importantes de celles
qui touchent à l'intérêt général, renvoyées par toi au
sénat. Les affaires communes doivent être administrées
en commun, et il est naturel à tous les hommes de
se réjouir des communications dont ils ont été jugés
dignes par un homme supérieur comme s'ils étaient
ses pairs, d'approuver tous les décrets rendus par lui
de concert avec eux, comme s'ils étaient leur oeuvre
propre, et de les aimer comme chose dont ils ont eu
la première idée. Voilà les affaires qu'il faut, selon
moi, porter au sénat : que tous les sénateurs présents
aient voix égale dans tous les autres cas ; mais, si l'un
d'eux est mis en accusation, qu'ils ne la donnent pas
tous, à moins que l'accusé ne soit pas encore sénateur
ou qu'il soit au nombre de ceux qui n'ont pas dépassé
la questure. Il serait absurde, en effet, que celui qui
n'a pas encore été tribun du peuple ou édile, portât
son suffrage contre ceux qui l'ont été, ou, par Jupiter,
quelqu'un de ceux-ci contre ceux qui ont exercé la
préture, ou encore de ces derniers contre des consulaires.
Mais que les consulaires aient le pouvoir d'exprimer
leur opinion à l'égard de tous; les autres, seulement
à l'égard de leurs égaux et de leurs inférieurs.
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