HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LII

ἄνδρας



Texte grec :

[52,13] ταῦτά τε οὖν καὶ τἆλλα ἃ μικρῷ πρόσθεν εἶπον ἐνθυμηθεὶς φρόνησον ἕως ἔξεστί σοι, καὶ ἀπόδος τῷ δήμῳ καὶ τὰ ὅπλα καὶ τὰ ἔθνη καὶ τὰς ἀρχὰς καὶ τὰ χρήματα. ἂν μὲν γὰρ ἤδη τε καὶ ἑκὼν αὐτὸ ποιήσῃς, ἐνδοξότατός τε ἅμα ἀνθρώπων ἔσῃ καὶ ἀσφαλέστατος· ἂν δ´ ἀναμείνῃς βίαν τινά σοι προσαχθῆναι, τάχ´ ἄν τι δεινὸν μετὰ κακοδοξίας πάθοις. τεκμήριον δέ, Μάριος μὲν καὶ Σύλλας καὶ Μέτελλος, καὶ Πομπήιος τὸ πρῶτον, ἐν κράτει τῶν πραγμάτων γενόμενοι οὔτ´ ἠθέλησαν δυναστεῦσαι οὔτ´ ἔπαθον παρὰ τοῦτο δεινὸν οὐδέν· Κίννας δὲ δὴ καὶ Στράβων, ὅ τε Μάριος ὁ ἕτερος καὶ ὁ Σερτώριος, ὅ τε Πομπήιος αὐτὸς μετὰ ταῦτα, τῆς δυναστείας ἐπιθυμήσαντες κακῶς ἀπώλοντο. δυσχερὲς γάρ ἐστι τὴν πόλιν ταύτην, τοσούτοις τε ἔτεσι δεδημοκρατημένην καὶ τοσούτων ἀνθρώπων ἄρχουσαν, δουλεῦσαί τινι ἐθελῆσαι. καὶ ἀκούεις μὲν ὅτι τὸν Κάμιλλον ὑπερώρισαν, ἐπειδὴ λευκοῖς ἵπποις ἐς τὰ ἐπινίκια ἐχρήσατο, ἀκούεις δὲ ὅτι τὸν Σκιπίωνα κατέλυσαν, ἐπειδή τινα πλεονεξίαν αὐτοῦ κατέγνωσαν, μέμνησαι δὲ ὅπως τῷ πατρί σου προσηνέχθησαν, ὅτι τινὰ ὑποψίαν ἐς αὐτὸν μοναρχίας ἔσχον. καίτοι τούτων μὲν ἀμείνους ἄνδρες οὐδένες ἄλλοι γεγόνασιν. οὐ μέντοι καὶ ἁπλῶς οὕτω συμβουλεύω σοι τὴν ἀρχὴν ἀφεῖναι, ἀλλὰ πάντα τὰ συμφέροντα τῷ δημοσίῳ προπρᾶξαι καὶ δόγμασι καὶ νόμοις ἃ προσήκει κατακλεῖσαι, καθάπερ που καὶ ὁ Σύλλας ἐποίησε· καὶ γὰρ εἴ τινα αὐτῶν μετὰ ταῦτα ἀνετράπη, ἀλλὰ τά γε πλείω καὶ μείζω διαμένει. καὶ μὴ εἴπῃς ὅτι καὶ ὣς στασιάσουσί τινες, ἵνα μὴ καὶ ἐγὼ αὖθις εἴπω ὅτι πολλῷ μᾶλλον οὐκ ἂν ἀνάσχοιντο μοναρχούμενοι. ὡς εἴγε πάνθ´ ὅσα ἐνδέχεταί τισι συνενεχθῆναι προσκοποίμεθα, ἀλογώτατα ἂν τὰς διχοστασίας τὰς ἐκ τῆς δημοκρατίας συμβαινούσας φοβηθείημεν ἂν μᾶλλον ἢ τὰς τυραννίδας τὰς ἐκ τῆς μοναρχίας ἐκφυομένας. περὶ ὧν τῆς δεινότητος οὐδὲ ἐπεχείρησά τι εἰπεῖν· οὐ γὰρ δὴ καὶ καταδραμεῖν ἄλλως εὐκατηγόρητον οὕτω πρᾶγμα ἠθέλησα, ἀλλὰ δεῖξαί σοι τοῦθ´ ὅτι τοιοῦτόν ἐστι τῇ φύσει ὥστε μηδὲ τοὺς χρηστοὺς ἄνδρας - - -"

Traduction française :

[52,13] « Songe donc à ces considérations et aux autres que je te soumettais il n'y a qu'un instant, afin de les peser dans ton esprit, pendant qu'il en est temps encore, et rends au peuple les armes, les provinces, les charges et les finances. Si tu le fais volontairement, dès à présent, tu seras le plus illustre et le plus en sûreté de tous les hommes; mais si tu attends d'y être amené par la force, peut-être éprouveras-tu quelque malheur, accompagné d'une réputation fâcheuse. La preuve, c'est Marius, Sylla, Métellus, Pompée, qui, devenus maîtres des affaires, ne voulurent pas d'abord dominer, et n'éprouvèrent, gràce à cela, aucun malheur; c'est Cinna, Carbon, le second Marius, Sertorius; c'est Pompée lui-même, qui, dans la suite, pour avoir désiré la domination, ont péri misérablement. Il est difficile, en effet, que cette ville, régie pendant tant d'années par un gouvernement républicain, et qui commande à tant d'hommes, consente à se faire esclave. Tu as appris par l'histoire que Camille a été banni pour s'être servi de chevaux blancs à son triomphe; tu sais aussi que Scipion fut renversé, condamné pour certains actes qui tendaient à l'élever au-dessus de ses concitoyens; souviens-toi encore de quelle manière on s'est conduit à l'égard de ton père, soupçonné d'aspirer à la royauté. Et pourtant, il n'y eut jamais d'hommes supérieurs à ceux-là. Mon avis, néanmoins, n'est pas que tu quittes sans précaution l'autorité, mais bien que tu t'occupes auparavant de tout ce qui est utile à l'État, et que tu fasses, par des décrets et par des lois, les règlements convenables, à l'exemple de Sylla : si la plupart ont été abolis dans la suite, la plupart et les plus importants subsistent encore. Ne dis pas que, même ainsi, il y aura des séditions; je te répéterais qu'on supporterait bien moins encore un gouvernement monarchique. Car, si nous considérions tout ce qui peut arriver, il serait insensé à nous de redouter les dissensions produites par le gouvernement républicain plus que les tyrannies qui naissent du gouvernement monarchique. Mon intention n'a pas été de parler des malheurs qu'elles engendrent; je n'ai pas voulu entrer dans le détail d'une chose qui offre une prise si facile à la critique, mais seulement te montrer qu'elle est, de sa nature, telle que même les gens de bien ne - - -.





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Dernière mise à jour : 28/09/2006