HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LI

ἔλεγε



Texte grec :

[51,16] τῶν τε ἄλλων τῶν τὰ τοῦ Ἀντωνίου μέχρι τότε πραξάντων τοὺς μὲν ἐκόλασε τοὺς δὲ ἀφῆκεν, ἢ δι´ ἑαυτὸν ἢ διὰ τοὺς φίλους. ἐπειδή τε συχνοὶ παρ´ αὐτῷ καὶ δυναστῶν καὶ βασιλέων παῖδες οἱ μὲν ἐφ´ ὁμηρείᾳ οἱ δὲ καὶ ἐφ´ ὕβρει τρεφόμενοι εὑρέθησαν, τοὺς μὲν οἴκαδε αὐτῶν ἀπέστειλε, τοὺς δὲ ἀλλήλοις συνῴκισεν, ἑτέρους τε κατέσχεν. ὧν ἐγὼ τοὺς μὲν ἄλλους ἐάσω, δύο δὲ δὴ μόνων ὀνομαστὶ μνησθήσομαι· τὴν μὲν γὰρ Ἰωτάπην τῷ Μήδῳ καταφυγόντι μετὰ τὴν ἧτταν πρὸς αὐτὸν ἑκὼν ἀπέδωκε, τῷ δ´ Ἀρτάξῃ τοὺς ἀδελφοὺς καίπερ αἰτήσαντι οὐκ ἔπεμψεν, ὅτι τοὺς ὑπολειφθέντας ἐν τῇ Ἀρμενίᾳ Ῥωμαίους ἀπεκτόνει. περὶ μὲν δὴ τοὺς ἄλλους τοιαῦτα ἐγίγνετο, τῶν δὲ Αἰγυπτίων τῶν τε Ἀλεξανδρέων πάντων ἐφείσατο ὥστε μὴ διολέσαι τινά, τὸ μὲν ἀληθὲς ὅτι οὐκ ἠξίωσε τοσούτους τε αὐτοὺς ὄντας καὶ χρησιμωτάτους τοῖς Ῥωμαίοις ἐς πολλὰ ἂν γενομένους ἀνήκεστόν τι δρᾶσαι· πρόφασιν δὲ ὅμως προυβάλλετο τόν τε θεὸν τὸν Σάραπιν καὶ τὸν Ἀλέξανδρον τὸν οἰκιστὴν αὐτῶν, καὶ τρίτον Ἄρειον τὸν πολίτην, ᾧ που φιλοσοφοῦντί τε καὶ συνόντι οἱ ἐχρῆτο. καὶ τόν γε λόγον δι´ οὗ συνέγνω σφίσιν, ἑλληνιστί, ὅπως συνῶσιν αὐτοῦ, εἶπε. καὶ μετὰ ταῦτα τὸ μὲν τοῦ Ἀλεξάνδρου σῶμα εἶδε, καὶ αὐτοῦ καὶ προσήψατο, ὥστε τι τῆς ῥινός, ὥς φασι, θραυσθῆναι· τὰ δὲ δὴ τῶν Πτολεμαίων, καίτοι τῶν Ἀλεξανδρέων σπουδῇ βουληθέντων αὐτῷ δεῖξαι, οὐκ ἐθεάσατο, εἰπὼν ὅτι "βασιλέα ἀλλ´ οὐ νεκροὺς ἰδεῖν ἐπεθύμησα". κἀκ τῆς αὐτῆς ταύτης αἰτίας οὐδὲ τῷ Ἄπιδι ἐντυχεῖν ἠθέλησε, λέγων θεοὺς ἀλλ´ οὐχὶ βοῦς προσκυνεῖν εἰθίσθαι.

Traduction française :

[51,16] Parmi ceux qui avaient jusqu'alors suivi le parti d'Antoine, il punit les uns et fit grâce aux autres, soit de son propre mouvement, soit en considération de ses amis. Comme il trouva un grand nombre d'enfants de princes et de rois élevés auprès de lui, les uns comme ôtages, les autres par dérision, il renvoya ceux-ci dans leurs foyers, maria ceux-là entre eux et en retint quelques autres. Je passerai les autres sous silence et n'en citerai que deux par leur nom. Il livra volontairement Jopata au roi de Médie, qui, après sa défaite, s'était réfugié près de lui; mais il refusa de remettre à Artaxès ses frères, bien qu'il les eût réclamés, parce qu'il avait tué les Romains restés en Arménie. Voilà ce qu'il fit à l'égard des autres peuples. Aux Égyptiens et aux Alexandrins il accorda un pardon si complet que personne ne fut mis à mort. Il est vrai qu'il ne crut pas convenable, attendu leur nombre et les services rendus par eux aux Romains en maintes circonstances, de prendre à leur égard aucune mesure de rigueur; mais il prétexta, pour les épargner, le dieu Sérapis et Alexandre, leur fondateur; enfin Arius, leur concitoyen, qu'il avait eu pour maître de philosophie et dans la société duquel il avait vécu. Il prononça en grec, afin d'être compris d'eux, le discours par lequel il leur accordait le pardon. Après cela, il visita le corps d'Alexandre, et le toucha de manière, dit-on, à lui briser une partie du nez ; quant aux corps des Ptolémée que les Alexandrins, dans leur empressement, voulaient lui montrer, il refusa de les voir : « J'ai désiré voir, dit-il, un roi et non des morts. » Ce fut pour le même motif aussi qu'il ne voulut pas se rendre auprès d'Apis, disant « Qu'il avait coutume d'adorer des dieux et non des boeufs. »





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Dernière mise à jour : 14/09/2006