HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LI

ἀναβολὴν



Texte grec :

[51,7] ἐν ᾧ δὲ ταῦτα ἐγίγνετο, τάς τε ναῦς τὰς ἐν τῷ Ἀραβικῷ κόλπῳ πρὸς τὸν ἐς τὴν ἐρυθρὰν θάλασσαν πλοῦν ναυπηγηθείσας οἱ Ἀράβιοι, πεισθέντες ὑπὸ Κυΐντου Διδίου τοῦ τῆς Συρίας ἄρχοντος, κατέπρησαν, καὶ τὰς ἐπικουρίας καὶ οἱ δῆμοι καὶ οἱ δυνάσται πάντες ἀπηρνήσαντο. καί μοι θαυμάσαι ἐπέρχεται ὅτι ἄλλοι μὲν συχνοί, καίπερ πολλὰ παρ´ αὐτῶν εἰληφότες, ἐγκατέλιπόν σφας, οἱ δὲ ἐπὶ ταῖς ὁπλομαχίαις ἐν τοῖς ἀτιμότατα τρεφόμενοι προθυμίᾳ τε ἐς αὐτοὺς πλείστῃ ἐχρήσαντο καὶ ἀνδρειότατα ἠγωνίσαντο. οὗτοι γὰρ ἐν Κυζίκῳ πρὸς τοὺς ἐπινικίους ἀγῶνας, οὓς ἐπὶ τῷ Καίσαρι ἄξειν ἤλπιζον, ἀσκούμενοι, τότε ἐπειδὴ τάχιστα τῶν γεγονότων ᾔσθοντο, ὥρμησαν ἐς τὴν Αἴγυπτον ὡς καὶ βοηθήσοντες αὐτοῖς, καὶ πολλὰ μὲν τὸν Ἀμύνταν ἐν τῇ Γαλατίᾳ πολλὰ δὲ καὶ τοὺς τοῦ Ταρκονδιμότου παῖδας ἐν τῇ Κιλικίᾳ, φίλους μέν σφισιν ἐς τὰ μάλιστα γενομένους, τότε δὲ πρὸς τὰ παρόντα μεταστάντας, πολλὰ δὲ καὶ τὸν Δίδιον κωλύοντά σφας τῆς διόδου ἔδρασαν. οὐ μέντοι καὶ διαπεσεῖν ἐς τὴν Αἴγυπτον ἠδυνήθησαν, ἀλλ´ ἐπειδὴ πανταχόθεν περιεστοιχίσθησαν, λόγον μὲν οὐδ´ ὣς οὐδένα, καίτοι τοῦ Διδίου συχνά σφισιν ὑπισχνουμένου, προσεδέξαντο, τὸν δὲ Ἀντώνιον μεταπέμψαντες ὡς καὶ ἐν τῇ Συρίᾳ ἄμεινον μετ´ αὐτοῦ πολεμήσοντες, ἔπειτ´ ἐπειδὴ ἐκεῖνος μήτ´ αὐτὸς ἦλθε μήτ´ ἀγγελίαν τινὰ αὐτοῖς ἔπεμψεν, οὕτω δὴ νομίσαντες αὐτὸν ἀπολωλέναι καὶ ἄκοντες ὡμολόγησαν ἐπὶ τῷ μηδέποτε μονομαχῆσαι, καὶ τήν γε Δάφνην παρὰ τοῦ Διδίου, τὸ τῶν Ἀντιοχέων προάστειον, ἐνοικεῖν μέχρις ἂν τῷ Καίσαρι ταῦτα δηλωθῇ ἔλαβον. καὶ οἱ μὲν ὑπὸ τοῦ Μεσσάλου ὕστερον ἀπατηθέντες ἐπέμφθησαν ἄλλος ἄλλοσε ὡς καὶ ἐς τὰ στρατόπεδα καταλεχθησόμενοι, καὶ ἐκ τρόπου δή τινος ἐπιτηδείου ἐφθάρησαν·

Traduction française :

[51,7] Pendant que ces choses se passaient, les vaisseaux construits dans le golfe Arabique pour naviguer sur la mer Rouge, furent brùlés par les Arabes à la persuasion de Q. Didius, gouverneur de Syrie; de plus, les peuples et les princes refusèrent tous leur secours. Un sujet d'étonnement pour moi, c'est que, tandis que d'autres en si grand nombre, bien qu'ayant reçu d'eux beaucoup de bienfaits, les ont néanmoins abandonnés, des gens de la plus infime condition, nourris pour les combats de gladiateurs, montrèrent le plus grand dévouement à leur cause et combattirent valeureusement. Ces hommes qu'on exercait à Cyzique en vue de jeux pour le triomphe qu'on se flattait de remporter sur César, ne furent pas plutôt instruits de ce qui était arrivé, qu'ils partirent pour l'Égypte dans l'intention de porter secours à Antoine et à Cléopâtre. Ils firent beaucoup de mal à Amyntas en Galatie, aux fils de Tarcondimotus en Cilicie, qui, après avoir été des plus grands amis d'Antoine, avaient alors passé du côté de la fortune, et à Didius qui leur avait fermé le passage. Néanmoins ils ne purent pénétrer en Égypte. Après avoir, bien que cernés, repoussé toute proposition d'accommodement, malgré les promesses sans nombre de Didius, et avoir, au contraire, appelé Antoine à eux, dans l'espoir de combattre avec plus d'avantage en Syrie, sous ses ordres; lorsqu'ensuite ils virent que non seulement il ne venait pas lui-même, mais que, de plus, il ne leur envoyait aucun message, convaincus alors qu'il avait péri, ils consentirent à traiter, bien qu'à regret, à la condition de ne plus jamais être gladiateurs. Daphné, faubourg d'Antioche, leur fut accordé pour résidence par Didius jusqu'à ce que César en fût informé. Dans la suite, trompés par Messala, ils furent dispersés dans divers endroits, sous prétexte d'être incorporés dans les légions, et on profita de la première occasion favorable pour les mettre à mort.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006