HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

καθ´



Texte grec :

[49,31] ἡ μὲν οὖν χελώνη αὕτη τοιουτότροπός ἐστιν, Ἀντώνιος δὲ ὑπὸ μὲν τῶν πολεμίων οὐκετ´ οὐδὲν δεινὸν ἔπαθεν, ὑπὸ δὲ δὴ τοῦ ψύχους ἰσχυρῶς ἐταλαιπώρησεν· χειμών τε γὰρ ἤδη ἦν, καὶ ἡ Ἀρμενία ἡ ἐν τοῖς ὄρεσι, δι´ ὧνπερ καὶ μόνων ἀγαπητῶς ἐπορεύθη, κρυσταλλώδης ἀεί ποτέ ἐστι. τά τε τραύματα, ἃ πολλὰ εἶχον, ἐνταῦθα δὴ καὶ μάλιστα αὐτοῖς συνεπέθετο. ὅθενπερ συχνῶν μὲν ἀπολλυμένων συχνῶν δὲ καὶ ἀπομάχων γιγνομένων, οὐκ ἤνεγκε τὴν καθ´ ἕκαστον αὐτῶν πύστιν, ἀλλὰ ἀπηγόρευσε μηδὲν τοιοῦτο μηδένα οἱ ἀγγέλλειν. καὶ τόν τε Ἀρμένιον, καίτοι ἐν ὀργῇ τε ὅτι ἐγκατέλιπέ σφας ἔχων καὶ τιμωρήσασθαι ἐπιθυμῶν, καὶ ὑπῆλθε καὶ ἐθεράπευσεν, ἵνα τά τε ἐπιτήδεια καὶ χρήματα παρ´ αὐτοῦ λάβῃ· καὶ τέλος, ὡς οὔτ´ ἀρκέσαι πρὸς πλείω πορείαν οἱ στρατιῶται, καὶ ταῦτ´ ἐν χειμῶνι, ἐδύναντο, καὶ ἅμα καὶ μάτην ταλαιπωρήσειν ἔμελλον (ὑποστρέψαι γὰρ ἐς τὴν Ἀρμενίαν οὐκ ἐς μακρὰν ἐνενόει), πολλὰ μὲν ἐθώπευσεν αὐτόν, πολλὰ δὲ καὶ καθυπέσχετο αὐτῷ, ὅπως σφίσι χειμάσαι κατὰ χώραν ἐπιτρέψῃ, λέγων ὅτι τῷ ἦρι ἐπὶ τοὺς Πάρθους αὖθις ἐπιστρατεύσει. καί οἱ καὶ παρὰ τῆς Κλεοπάτρας χρήματα ἦλθεν, ὥστε τοῖς τε ὁπλίταις καθ´ ἑκατὸν δραχμὰς καὶ τοῖς ἄλλοις τὸ ἱκνούμενον δοθῆναι. ἐπειδή τε οὐκ ἐξήρκεσέ σφισι τὰ πεμφθέντα, προσεπέδωκε τοῖς λοιποῖς οἴκοθεν, τὸ μὲν ἀνάλωμα ἑαυτοῦ τὴν δὲ δὴ τῆς χάριτος δόξαν τῆς Κλεοπάτρας ποιούμενος· πολλὰ μὲν γὰρ καὶ τοὺς φίλους ἠράνισε, πολλὰ δὲ καὶ παρὰ τῶν συμμάχων ἠργυρολόγησε.

Traduction française :

[49,31] Telle est la manière dont se fait la tortue. Antoine désormais n'eut plus rien à souffrir de la part de l'ennemi; mais le froid le rendit fort malheureux. On était déjà en hiver, et les montagnes d'Arménie, qui seules lui livraient à grand-peine un chemin, sont perpétuellement couvertes de glace. Les blessures, qui étaient nombreuses, furent surtout funestes. Aussi, comme il périssait beaucoup de soldats et que beaucoup devenaient incapables de combattre, il ne supporta plus d'en être informé en détail, et défendit que personne lui annonçât rien de pareil. Quoique irrité contre le roi d'Arménie, qui l'avait abandonné, et plein du désir d'en tirer vengeance, il le ménagea cependant et le flatta, afin de tirer de lui des vivres et de l'argent. Enfin, les soldats se trouvant hors d'état de supporter un plus long trajet, surtout au milieu de l'hiver, et en même temps leurs souffrances ne devant amener aucun résultat (son intention était de retourner bientôt en Arménie), il fit au roi force caresses, force promesses, pour obtenir la permission de passer l'hiver dans ses États, prétextant qu'il marcherait de nouveau contre les Parthes au printemps. Il lui vint de l'argent de la part de Cléopâtre, ce qui lui permit de donner trente-cinq drachmes à chaque soldat légionnaire, et aux autres la part qui leur revenait. Les sommes envoyées n'ayant pas suffi, il ajouta le reste de ses propres deniers, attribuant à lui-même la dépense, et à Cléopâtre la gloire du bienfait; car il imposa de fortes contributions à ses amis et leva de fortes taxes sur les alliés.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006