HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

Λεπίδῳ



Texte grec :

[49,1] Ἐν μὲν οὖν τῷ χειμῶνι ἐν ᾧ Λούκιός τε Γέλλιος καὶ Κοκκήιος Νέρουας ὑπάτευσαν, ταῦθ´ οὕτως ἐγένετο· Καῖσαρ δέ, ὡς τό τε ναυτικὸν ἡτοίμαστο καὶ τὸ ἔαρ ἐνέστη, ἦρέ τε ἐκ τῶν Βαιῶν καὶ παρὰ τὴν Ἰταλίαν ἐκομίζετο, ἐλπίδα οὐκ ἐλαχίστην ἔχων ἁπανταχόθεν πέριξ τὴν Σικελίαν περισχήσειν. αὐτός τε γὰρ πολλαῖς ναυσὶν ἐπέπλει, καὶ αἱ τοῦ Ἀντωνίου ἐς τὸν πορθμὸν ἤδη παρῆσαν· ὅ τε Λέπιδος ἄκων μέν, ὑπέσχητο δ´ οὖν αὐτῷ βοηθήσειν. μέγιστον δὲ τῷ τε ὕψει τῶν σκαφῶν καὶ τῇ παχύτητι τῶν ξύλων ἐθάρσει· ὑπερπαχῆ τε γὰρ καὶ ὑπερμεγέθη κατεσκευάσθη, ὥστε ἐπιβάτας τε πλείστους ὅσους ἄγειν (καὶ γὰρ πύργους ἔφερον, ὅπως ὥσπερ ἀπὸ τείχους ἐξ ὑπερδεξίων ἀγωνίζωνται) καὶ αὐτὰ πρός τε τὰς ἐμβολὰς τῶν ἐναντίων ἀντέχειν, καὶ τοὺς ἐμβόλους αὐτῶν, ἅτε καὶ βιαιοτέραν τὴν σύγκρουσιν ποιουμένων, ἀποστρέφειν. τοιούτοις μὲν λογισμοῖς ὁ Καῖσαρ ἐς τὴν Σικελίαν ἠπείγετο. καὶ αὐτῷ τὸ ἀκρωτήριον τὸ Παλίνουρον ὀνομαζόμενον ὑπερβάλλοντι χειμὼν μέγας ἐπέπεσε· καὶ οὗτός τε πολλὰς ναῦς ἔφθειρε, καὶ ὁ Μηνᾶς ταραττομέναις ταῖς λοιπαῖς ἐπιγενόμενος συχνὰς τὰς μὲν ἔκαυσε τὰς δ´ ἀνεδήσατο. εἰ δὲ μὴ αὖθις ἐπί τε τῇ ἀδείᾳ καὶ ἐπ´ ἄλλαις τισὶν ἐλπίσι μετέστη, καὶ τριήρεις ψευδαυτομόλους δεξάμενος πᾶν τὸ ναυτικὸν οὗ ἦρχε προέδωκε, διὰ κενῆς ἂν καὶ τότε ὁ ἐπίπλους τῷ Καίσαρι ἐγένετο. τοῦτο δὲ ἔπραξεν, ὅτι οὔτε τῷ Λεπίδῳ πολεμῆσαι ὑπὸ τοῦ Σέξτου ἐπετράπη καὶ πρὸς πάντα τἆλλα ὑπωπτεύετο. Καῖσαρ δὲ προσήκατο μὲν αὐτὸν καὶ τότε ἀσμενέστατα, οὐ μέντοι καὶ ἐπίστευσέ τι ἔτ´ αὐτῷ. ὡς δ´ οὖν τάς τε πεπονηκυίας ναῦς ἐπεσκευάσατο, καὶ τοὺς δούλους τοὺς τριηρίτας ἠλευθέρωσε, τούς τε περίνεως (πολλοὶ γὰρ φθειρομένων ἐν τῇ ναυαγίᾳ τῶν σκαφῶν ἀπεκολύμβησαν) ἐς τὸ τοῦ Ἀντωνίου ναυτικὸν ὀλιγανδροῦν κατέταξεν, ἔς τε Λιπάραν ἦλθε, κἀνταῦθα τόν τε Ἀγρίππαν καὶ τὰς ναῦς καταλιπὼν ἐς τὴν ἤπειρον ἐκομίσθη, ἵνα καὶ τὸν πεζὸν ἐς τὴν Σικελίαν, ὅταν καιρὸς γένηται, περαιώσῃ.

Traduction française :

[49,1] Tels furent les faits qui s'accomplirent l'hiver où L. Gellius et Coccéius Nerva furent consuls. Quand la flotte fut prête, à l'approche du printemps, César partit de Baïes et côtoya l'Italie, avec le ferme espoir de bloquer la Sicile de tous côtés. Il comptait lui-même beaucoup de voiles, et les vaisseaux d'Antoine venaient d'arriver dans le port; de plus, Lépidus, bien qu'à regret, lui avait promis son aide. Mais c'était surtout la hauteur des navires à murailles épaisses qui lui inspirait une grande confiance. On les avait, en effet, construits fort épais et fort grands, pour embarquer des équipages aussi nombreux qu'il fût possible (ils portaient des tours, afin que les soldats combattissent comme du haut d'une forteresse), pour résister aux coups de l'ennemi, et détourner son éperon par l'effet d'un choc plus violent. C'est pour ces motifs que César se hâtait de se mettre en route vers la Sicile. Au moment où il doublait le promontoire appelé le promontoire de Palinure, il fut assailli par une violente tempête, il perdit un grand nombre de vaisseaux, et Ménas, survenant tandis que le reste était en désordre, en brûla plusieurs et en captura d'autres. Si l'assurance de l'impunité et certaines espérances ne lui avaient fait changer une seconde fois de parti; s'il n'avait, en accueillant des galères faussement transfuges, livré toute la flotte qu'il commandait, cette expédition eût alors été sans résultat pour César. Ménas agit ainsi, parce que Sextus ne lui avait pas confié la guerre contre Lépidus et avait conçu des soupçons sur tout le reste de sa conduite. César, dans cette conjoncture, fut assurément content cette fois encore de l'attacher à sa cause ; cependant il n'eut plus confiance en lui. Lors donc qu'il eut réparé ses vaisseaux fatigués, affranchi les esclaves de ses trirèmes et transporté des hommes (un grand nombre de ceux qui montaient les vaisseaux perdus dans la tourmente avaient échappé à la mort) sur les vaisseaux d'Antoine, dont les équipages étaient faibles, il vint à Lipari, ou il laissa Agrippa et ses vaisseaux, pour se rendre sur le continent, afin de faire passer son armée de terre en Sicile, lorsque l'occasion s'en présenterait.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 31/08/2006