HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

μᾶλλον



Texte grec :

[49,39] Ἀντώνιος δὲ ἐν τούτῳ τῆς μὲν ἀρχῆς αὐθημερὸν ἐξέστη, Λούκιον Σεμπρώνιον Ἀτρατῖνον ἀντικαταστήσας· ὅθεν εἰσὶν οἳ τοῦτον ἀλλ´ οὐκ ἐκεῖνον ἐν τῇ τῶν ὑπάτων ἀπαριθμήσει ὀνομάζουσι· πράττων δ´ ὅπως ὡς ὅτι ἀπονώτατα τὸν Ἀρμένιον τιμωρήσηται, τήν τε θυγατέρα αὐτοῦ ὡς καὶ τῷ Ἀλεξάνδρῳ τῷ υἱεῖ συνοικίσων ᾔτησε, Κύιντόν τινα Δέλλιον παιδικά ποτε ἑαυτοῦ γενόμενον πέμψας, καὶ πολλά τινα αὐτῷ δώσειν ὑπέσχετο. καὶ τέλος ἔς τε τὴν Νικόπολιν τὴν τοῦ Πομπηίου αἰφνίδιον ἅμα τῷ ἦρι ἦλθε, κἀνταῦθα αὐτὸν ὡς καὶ συμβουλεύσοντα καὶ συμπράξοντά τινα κατὰ τῶν Πάρθων μετεπέμψατο. ἐπειδή τε οὐκ ἀφίκετο τὴν ἐπιβουλὴν ὑποπτεύσας, τόν τε Δέλλιον αὖθις ἐς λόγους οἱ προσέπεμψε, καὶ αὐτὸς οὐδὲν ἧττον σπουδῇ πρὸς τὰ Ἀρτάξατα ἤλασε. καὶ οὕτως αὐτὸν ὀψέ ποτε, τὰ μὲν πείθων διὰ τῶν ἑταίρων, τὰ δὲ καὶ διὰ τῶν στρατιωτῶν καταπλήσσων, πάντα τε ἁπλῶς ὡς πρὸς φίλον καὶ γράφων καὶ πράττων, ἐπηγάγετο ἐς τὸ στρατόπεδον ἐσελθεῖν. κἀνταῦθα συλλαβὼν τὰ μὲν πρῶτα ἄδετόν τε εἶχε, καὶ κατὰ τὰ φρούρια ἐν οἷς οἱ θησαυροὶ ἦσαν περιῆγεν, εἴ πως ἀμαχεί σφας λάβοι, σκηπτόμενος δι´ οὐδὲν ἄλλο αὐτὸν συνειληφέναι ἢ ἵνα τοὺς Ἀρμενίους καὶ ἐπὶ τῇ σωτηρίᾳ καὶ ἐπὶ τῇ βασιλείᾳ αὐτοῦ δασμολογήσῃ. ὡς δ´ οὔτε οἱ χρυσοφύλακες προσεῖχον αὐτῷ καὶ οἱ τὰ ὅπλα ἔχοντες Ἀρτάξην τὸν πρεσβύτατον τῶν παίδων αὐτοῦ βασιλέα ἀνθείλοντο, ἔδησεν αὐτὸν ἀργυραῖς ἁλύσεσιν· αἰσχρὸν γάρ, ὡς ἔοικεν, ἦν βασιλέα αὐτὸν γεγονότα σιδηραῖς δεθῆναι.

Traduction française :

[49,39] Sur ces entrefaites, Antoine abdiqua le consulat le jour même de sa prise de possession, après s'être substitué L. Sempronius Atratinus, ce qui fait que quelques historiens, dans l'énumération des consuls, citent Atratinus, et non Antoine. Or, pour arriver à se venger de l'Arménien avec le moins de peine possible, il lui fit demander sa fille, comme pour la marier à son fils Alexandre, par un certain Q. Dellius, qui avait été autrefois son mignon, et lui fit mainte promesse. Enfin, au commencement du printemps, il arriva tout à coup à la Nicopolis de Pompée, et là il envoya quérir le roi d'Arménie, sous prétexte d'employer ses conseils et son aide contre les Parthes. Celui–ci, soupçonnant le piège et n'étant pas venu, il envoya de nouveau Dellius lui parler, et ne mit pas moins d'empressement à pousser lui-même jusqu'à Artaxate. De cette manière, moitié persuasion de ses amis, moitié crainte de ses soldats, en lui écrivant et en agissant en tout avec lui comme avec un ami, il le décida enfin à se rendre dans son camp. Là, s'étant saisi de sa personne, il le fit garder, sans chaînes d'abord, et le conduisit devant les places où étaient ses trésors, afin, s'il était possible, de s'en emparer sans combat, prétextant ne s'être saisi du roi qu'afin de lever un tribut sur les Arméniens pour le rachat de sa vie et de son trône. Mais ceux qui gardaient l'or ne lui ayant pas obéi, et ceux qui avaient les armes à la main ayant élu roi à sa place Artaxe, l'aîné de ses fils, il chargea Artavasde de chaînes d'argent, car, apparemment, c'était une honte de charger de chaînes de fer un homme qui avait été roi.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006