Texte grec :
[49,27] καὶ διὰ ταῦτα ὁ Ἀντώνιος καὶ κριθὴν πᾶσιν αὐτοῖς ἀντὶ τοῦ σίτου
ἔδωκε καὶ ἐδεκάτευσέ τινας, τό τε σύμπαν πολιορκεῖν δοκῶν τὰ τῶν
πολιορκουμένων ἔπασχεν· οἵ τε γὰρ ἐν τῷ τείχει τοὺς καιροὺς τῶν
ἐπεκδρομῶν ἀκριβῶς ἐτήρουν, καὶ οἱ ἔξω τοῖς τε κατὰ χώραν μένουσιν
αὐτῶν, ὁπότε δίχα γένοιντο, δεινῶς, καὶ προσελαύνοντες ἐξαπίνης
καὶ ὑποστρέφοντες δι´ ὀλίγου, ἐνέκειντο, καὶ τοῖς σιταγωγοῦσιν ἐπὶ
μὲν τὰς κώμας ἀπιοῦσιν οὐκ ἠνώχλουν, σκεδαννυμένοις δὲ δὴ καὶ
ἀνακομιζομένοις προσέπιπτον ἀνέλπιστοι. προσκαθημένου δ´ οὖν
καὶ ὣς αὐτοῦ τῇ πόλει, δείσας ὁ Φραάτης μὴ καὶ κακόν τι αὐτὴν
ἐν τῷ χρόνῳ, ἤτοι καθ´ ἑαυτὸν τρόπον τινὰ ἢ καὶ συμμαχίαν
ποθὲν προσλαβών, ἐργάσηται, ἔπεισεν αὐτόν, ὑποπέμψας τινάς,
ἐπικηρυκεύσασθαί οἱ ὡς καὶ ῥᾷστα τῶν σπονδῶν τευξόμενον. κἀκ
τούτου τοῖς τε πεμφθεῖσιν ὑπ´ αὐτοῦ ἐχρημάτισεν ἐπί τε χρυσοῦ
δίφρου καθήμενος καὶ τὴν νευρὰν τοῦ τόξου ψάλλων, καὶ καταδραμὼν
αὐτοὺς πολλὰ τέλος τὴν εἰρήνην, ἄν γε παραχρῆμα ἀποστρατοπεδεύσωνται,
δώσειν ὑπέσχετο. ἀκούσας οὖν τοῦτο ὁ Ἀντώνιος, καὶ φοβηθείς τε ἅμα
τὴν μεγαλαυχίαν αὐτοῦ, καὶ πιστεύσας ὅτι, ἄν που μεταστῇ, σπείσεται,
ἀπανέστη, μηδὲν τῶν ἐς τὴν πολιορκίαν παρεσκευασμένων ὡς καὶ
ἐν φιλίᾳ φθείρας.
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Traduction française :
[49,27] Aussi Antoine donna à tous ses soldats de l'orge en
place de blé, et décima plusieurs corps; en un mot, en
semblant assiéger la ville, il souffrait les maux de ceux
qui subissent un siège. En effet, ceux qui étaient dans
l'intérieur des murailles observaient avec soin les
moments propices pour effectuer leurs sorties, tandis
que ceux du dehors, lorsque les Romains restés devant
la place étaient divisés, les harcelaient cruellement, en
les attaquant à l'improviste et se retirant bientôt après.
Quant aux fourrageurs, ils ne les incommodaient en
aucune façon tant qu'ils gagnaient les villages, mais
fondaient inopinément sur eux lorsqu'ils étaient
dispersés et qu'ils revenaient. Comme Antoine, malgré
cela, n'en continuait pas moins le siège, Phraate,
craignant qu'avec le temps il ne fit quelque mal à la
ville, soit avec ses seules forces, soit avec quelque allié
qu'il se procurerait, le détermina par des émissaires à
proposer la paix, donnant à entendre qu'il obtiendrait
aisément un traité. Aussi répondit-il aux envoyés
d'Antoine, assis sur un trône d'or, la main sur la corde
de son arc, et se répandant en reproches contre les
Romains; il finit par promettre de leur accorder la paix,
à la condition qu'ils lèveraient le siège sans retard.
Antoine, en entendant cette réponse, effrayé de la
hauteur de Phraate, et se flattant, s'il se retirait, d'obtenir
un traité de paix, fit retraite, sans rien détruire de ce
qu'il avait préparé pour le siège, et comme s'il eût été
sur une terre amie.
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