Texte grec :
[49,23] ἐπὶ μὲν δὴ τοῦ τε Κλαυδίου τοῦ τε Νωρβανοῦ τοῦθ´ οὕτως
ἐγένετο, τῷ δ´ ἐπιγιγνομένῳ ἔτει οἱ μὲν Ῥωμαῖοι οὐδὲν ἐν τῇ Συρίᾳ
λόγου ἄξιον ἔπραξαν· Ἀντώνιος μὲν γὰρ ἔς τε τὴν Ἰταλίαν
ἀφικνούμενος καὶ ἐκεῖσε αὖθις ἐπανιὼν πάντα τὸν ἐνιαυτὸν κατέτριψε,
Σόσσιος δέ, ἅτε τὰ ἐκείνου ἀλλ´ οὐ τὰ ἑαυτοῦ ἐπαύξων, καὶ
διὰ τοῦτο καὶ τὸν φθόνον τήν τε ὀργὴν αὐτοῦ φοβούμενος, διετέλεσε
διασκοπῶν οὐχ ὅπως προσκατορθώσας τι ἀπεχθήσοιτό οἱ, ἀλλ´
ὅπως ἡσυχίαν ἄγων χαρίσαιτο τὰ δὲ δὴ τῶν Πάρθων ἰσχυρῶς
αὐτὰ καθ´ ἑαυτὰ ἐκ τοιοῦδέ τινος ἐνεωτερίσθη. ὁ Ὀρώδης ὁ βασιλεὺς
αὐτῶν ἐπειδὴ τῇ τε ἡλικίᾳ καὶ τῷ πένθει τῷ τοῦ Πακόρου
ἔκαμνε, Φραάτῃ τῷ πρεσβυτάτῳ τῶν λοιπῶν παίδων τὴν ἀρχὴν
ζῶν ἔτ´ ἐνεχείρισε, καὶ ὃς παραλαβὼν αὐτὴν ἀνοσιώτατος ἀνθρώπων
ἐγένετο· τούς τε γὰρ ἀδελφοὺς τοὺς ἐκ τῆς τοῦ Ἀντιόχου θυγατρὸς
γεγεννημένους ἐδολοφόνησεν, ὅτι καὶ τὴν ἀρετὴν καὶ τὸ γένος τὸ
μητρόθεν ἀμείνους αὐτοῦ ἦσαν, καὶ αὐτὸν ἐκεῖνον δυσανασχετοῦντα
ἐπὶ τούτῳ ἐπαπέκτεινε, καὶ μετὰ ταῦτα καὶ τῶν ἄλλων τοὺς γενναιοτάτους
ἔφθειρε, καὶ πολλὰ ἕτερα καὶ δεινὰ ἐποίει, ὥστε συχνοὺς
τῶν πρώτων ἐγκαταλιπόντας αὐτὸν τοὺς μὲν ἄλλοσε τοὺς δὲ καὶ
πρὸς τὸν Ἀντώνιον ἀποχωρῆσαι, ἐν οἷς καὶ ὁ Μοναίσης ἦν. τοῦτο
μὲν ἐπὶ τοῦ Ἀγρίππου καὶ ἐπὶ τοῦ Γάλλου ὑπατευόντων ἐγένετο·
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Traduction française :
[49,23] Ces choses se passèrent de la sorte sous Claudius
et Norbanus.
L'année suivante, les Romains ne firent en Syrie
rien qui mérite d'être rapporté. Antoine perdit l'année
tout entière à se rendre en Italie et à revenir en Syrie;
Sossius, comme c'était la gloire d'Antoine et non la
sienne qu'il aurait augmentée, et que pour ce motif il
redoutait sa jalousie et sa colère, passa tout son temps à
chercher non les moyens de déplaire à son général par
des succès, mais ceux de lui être agréable en ne taisant
rien. Chez les Parthes, les affaires prirent une face toute
nouvelle par suite de l'événement que voici. Orode, leur
roi, fatigué par l'âge et la douleur de la perte de
Pacorus, abdiqua son autorité en faveur de Phraate,
l'aîné des enfants qui lui restaient. Celui-ci, devenu
maître du pouvoir, se montra le plus impie des hommes :
il mit à mort par ruse ses frères nés de la fille
d'Antiochus, parce qu'ils lui étaient supérieurs en
mérite, ainsi qu'en noblesse du côté maternel; il tua
aussi de sa propre main Orode, qui voyait ces meurtres
avec douleur, et fit ensuite périr les plus nobles de ses
sujets; il commit aussi beaucoup d'autres crimes qui
décidèrent un grand nombre de gens du premier rang à
l'abandonner, pour passer, les uns autre part, les autres
à Antoine ; parmi ces derniers était Monaesès. Ce fait
eut lieu sous le consulat d'Agrippa et de Gallus.
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