Texte grec :
[49,22] ταῦτα μὲν χρόνῳ ὕστερον ἐγένετο, τότε δὲ ὁ Ἀντώνιος προσέβαλε
μὲν τῷ Ἀντιόχῳ, καὶ κατακλείσας αὐτὸν ἐς Σαμόσατα ἐπολιόρκει·
ὡς δ´ οὐδὲν ἐπέραινεν, ἀλλ´ ὅ τε χρόνος ἄλλως ἀναλοῦτο
καὶ τὰ τῶν στρατιωτῶν ἀλλοτρίως οἱ διὰ τὴν τοῦ Οὐεντιδίου ἀτιμίαν
ἔχειν ὑπώπτευσε, διεκηρυκεύσατο αὐτῷ κρύφα, καὶ πλαστὰς
πρὸς αὐτὸν συνθήκας, ὅπως εὐπρεπῶς ἀπαναστῇ, ἐποιήσατο. ἀμέλει
αὐτὸς μὲν οὔτε ὁμήρους, πλὴν δύο καὶ τούτων οὐκ ἐπιφανῶν, οὔτε
τὰ χρήματα ἃ ᾔτησεν ἔλαβε, τῷ δ´ Ἀντιόχῳ θάνατον Ἀλεξάνδρου
τινὸς αὐτομολήσαντος παρ´ αὐτοῦ πρότερον πρὸς τοὺς Ῥωμαίους
ἐχαρίσατο. καὶ ὁ μὲν ταῦτα πράξας ἐς τὴν Ἰταλίαν ἀφωρμήθη,
Γάιος δὲ δὴ Σόσσιος τὴν ἀρχὴν τῆς τε Συρίας καὶ τῆς Κιλικίας
παρ´ αὐτοῦ λαβὼν τούς τε Ἀραδίους πολιορκηθέντας τε μέχρι τότε
καὶ λιμῷ καὶ νόσῳ ταλαιπωρηθέντας ἐχειρώσατο, καὶ τὸν Ἀντίγονον
τοὺς φρουροὺς τοὺς παρ´ ἑαυτῷ τῶν Ῥωμαίων ὄντας ἀποκτείναντα
μάχῃ τε ἐνίκησε, καὶ καταφυγόντα ἐς τὰ Ἱεροσόλυμα πολιορκίᾳ
κατεστρέψατο. πολλὰ μὲν δὴ καὶ δεινὰ καὶ οἱ Ἰουδαῖοι τοὺς Ῥωμαίους
ἔδρασαν (τὸ γάρ τοι γένος αὐτῶν θυμωθὲν πικρότατόν
ἐστι), πολλῷ δὲ δὴ πλείω αὐτοὶ ἔπαθον. ἑάλωσαν μὲν γὰρ πρότεροι
μὲν οἱ ὑπὲρ τοῦ τεμένους τοῦ θεοῦ ἀμυνόμενοι, ἔπειτα δὲ
καὶ οἱ ἄλλοι ἐν τῇ τοῦ Κρόνου καὶ τότε ἡμέρᾳ ὠνομασμένῃ. καὶ
τοσοῦτόν γε τῆς θρησκείας αὐτοῖς περιῆν ὥστε τοὺς προτέρους
τοὺς μετὰ τοῦ ἱεροῦ χειρωθέντας παραιτήσασθαί τε τὸν Σόσσιον,
ἐπειδὴ ἡμέρα αὖθις ἡ τοῦ Κρόνου ἐνέστη, καὶ ἀνελθόντας ἐς αὐτὸ
πάντα μετὰ τῶν λοιπῶν τὰ νομιζόμενα ποιῆσαι. ἐκείνους μὲν οὖν
Ἡρώδῃ τινὶ ὁ Ἀντώνιος ἄρχειν ἐπέτρεψε, τὸν δ´ Ἀντίγονον ἐμαστίγωσε
σταυρῷ προσδήσας, ὃ μηδεὶς βασιλεὺς ἄλλος ὑπὸ τῶν Ῥωμαίων
ἐπεπόνθει, καὶ μετὰ τοῦτο καὶ ἀπέσφαξεν.
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Traduction française :
[49,22] Mais ces événements eurent lieu plus tard.
Antoine, dans le moment, attaqua Antiochus et
l'assiégea dans Samosate où il le tenait enfermé; mais
comme il n'obtenait pas de résultat, et que le temps se
passait inutilement; que d'ailleurs il soupçonnait les
soldats de dispositions malveillantes à son égard à
cause du déshonneur infligé à Ventidius, il parlementa
secrètement avec lui, et conclut un traité fictif, afin de
se retirer honorablement. Ainsi il ne reçut ni otages, à
l'exception de deux, et encore étaient-ils des hommes
obscurs, ni l'argent qu'il demandait; mais, pour
complaire à Antiochus, il fit mettre à mort un certain
Alexandre qui précédemment était passé d'Antiochus
aux Romains. Après cela, il partit pour l'Italie. C.
Sossius, qui avait reçu de lui le gouvernement de la
Syrie et de la Cilicie, réduisit les Aradiens assiégés
jusqu'alors et décimés par la famine et par les maladies,
vainquit dans une bataille Antigone, qui avait massacré
les garnisons romaines placées dans ses États, et
emporta d'assaut Jérusalem, où ce prince avait cherché
un refuge. Les Juifs, nation cruelle quand elle est
irritée, firent beaucoup de mal aux Romains, mais ils en
souffrirent eux-mêmes beaucoup plus. Les premiers
pris furent ceux qui défendaient le temple de leur dieu,
les autres le furent plus tard, le jour appelé même alors
jour de Saturne. La ferveur religieuse était poussée à tel
point que les premiers, c'est-à-dire ceux dont Sossius
s'était emparé avec le temple, lui demandèrent la grâce,
au retour du jour de Saturne, de rentrer dans le temple
pour y accomplir, avec le reste de leurs concitoyens,
toutes les prescriptions de leur loi. Antoine confia le
gouvernement de ce pays à un certain Hérode ; quant à
Antigone, il le fit battre de verges après l'avoir attaché à
un poteau, traitement qui n'avait jamais été infligé à
aucun autre roi par les Romains; puis il le fit mettre à mort.
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