HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

μᾶλλον



Texte grec :

[49,15] κἀν τούτῳ τά τε τῶν Τυρσηνῶν στασιάσαντα ἔπειτα ἅμα τῷ τῆς νίκης αὐτοῦ πυθέσθαι κατέστη, καὶ οἱ ἐν τῷ ἄστει ἐπαίνους τε αὐτῷ ὁμοθυμαδὸν καὶ εἰκόνας καὶ προεδρίαν ἁψῖδά τε τροπαιοφόρον, καὶ τὸ ἐφ´ ἵππου ἐσελάσαι τό τε στεφάνῳ δαφνίνῳ ἀεὶ χρῆσθαι, καὶ τὸ τῇ ἡμέρᾳ ἐν ᾗ ἐνενικήκει, ἱερομηνίᾳ ἀιδίῳ οὔσῃ, ἐν τοῦ Διὸς τοῦ Καπιτωλίου μετά τε τῆς γυναικὸς καὶ μετὰ τῶν παίδων ἑστιᾶσθαι ἔδωκαν. ταῦτα μὲν εὐθύς σφισι μετὰ τὴν νίκην ἔδοξεν, ἤγγειλαν δὲ αὐτὴν πρῶτον μὲν στρατιώτης τις τῶν ἐν τῇ πόλει τότε ὄντων, κάτοχος ἐν αὐτῇ ἐκείνῃ τῇ ἡμέρᾳ ἐκ θεοῦ δή τινος γενόμενος, καὶ ἄλλα τε πολλὰ καὶ εἰπὼν καὶ πράξας, καὶ τέλος ἔς τε τὸ Καπιτώλιον ἀναδραμὼν καὶ τὸ ξίφος πρὸς τοὺς τοῦ Διὸς πόδας ὡς μηκέτ´ αὐτοῦ χρείας οὔσης θείς, ἔπειτα δὲ καὶ οἱ ἄλλοι οἱ παραγενόμενοί τε ἐν αὐτῇ καὶ πεμφθέντες ἐς τὴν Ῥώμην ὑπὸ τοῦ Καίσαρος. ἐπεὶ δὲ καὶ αὐτὸς ἀφίκετο, καί σφας συναγαγὼν ἔξω τοῦ πωμηρίου κατὰ τὰ πάτρια τά τε πεπραγμένα οἱ ἀπελογίσατο καὶ τῶν ψηφισθέντων τινὰ παρήκατο, τόν τε φόρον τὸν ἐκ τῶν ἀπογραφῶν, καὶ εἰ δή τι ἄλλο ἔτι τῷ δημοσίῳ ἐς τὸν πρὸ τοῦ ἐμφυλίου πολέμου χρόνον ἐπωφείλετο, ἀφῆκε, τέλη τέ τινα κατέλυσε, καὶ τὴν τοῦ Λεπίδου ἱερωσύνην διδομένην οἱ οὐκ ἔλαβεν (οὐδὲ γὰρ ἐξῆν ζῶντά τινα ἀφελέσθαι), καὶ ἄλλα πολλὰ αὐτῷ προσεψηφίσαντο. ἤδη μὲν γάρ τινες διεθρόησαν ὅτι ἐπί τε τῇ τοῦ Ἀντωνίου καὶ ἐπὶ τῇ τοῦ Λεπίδου διαβολῇ, καὶ ὥστε τὴν αἰτίαν τῶν πρότερον ἀδίκως γενομένων ἐς ἐκείνους μόνους ἀπώσασθαι, ταῦθ´ οὕτω τότε ἐμεγαλοφρονήσατο· ἄλλοι δὲ ὅτι, ἐπειδὴ μηδένα τρόπον ἀπολαβεῖν τὰ ὀφειλόμενα ἐδύνατο, χάριν τινὰ ἑαυτοῦ ἀζήμιον τὴν ἐκείνων ἀδυναμίαν ἐποιήσατο. ἀλλὰ ταῦτα μὲν ἄλλως ἐθρυλεῖτο, τότε δὲ οἰκίαν τε αὐτῷ ἐκ τοῦ δημοσίου δοθῆναι ἔγνωσαν· τὸν γὰρ τόπον ὃν ἐν τῷ Παλατίῳ, ὥστ´ οἰκοδομῆσαί τινα, ἐώνητο, ἐδημοσίωσε καὶ τῷ Ἀπόλλωνι ἱέρωσεν, ἐπειδὴ κεραυνὸς ἐς αὐτὸν ἐγκατέσκηψε. τήν τε οὖν οἰκίαν αὐτῷ ἐψηφίσαντο, καὶ τὸ μήτε ἔργῳ μήτε λόγῳ τι ὑβρίζεσθαι· εἰ δὲ μή, τοῖς αὐτοῖς τὸν τοιοῦτό τι δράσαντα ἐνέχεσθαι οἷσπερ ἐπὶ τῷ δημάρχῳ ἐτέτακτο. καὶ γὰρ ἐπὶ τῶν αὐτῶν βάθρων συγκαθέζεσθαί σφισιν ἔλαβε.

Traduction française :

[49,15] Une sédition qui avait éclaté en Etrurie s'apaisa dès qu'on apprit la victoire de César; à Rome on lui décerna d'un commun accord des éloges, des statues, le titre de prince du sénat, un arc de triomphe, l'honneur de faire son entrée à cheval, le droit de porter toujours une couronne de laurier, et, pour l'anniversaire de sa victoire, qui devait être célébrée à perpétuité par une supplication, le privilège d'un banquet dans le temple de Jupiter, au Capitole, avec sa femme et ses enfants. Ces décrets furent rendus aussitôt après sa victoire, victoire annoncée à Rome, d'abord par un des soldats qui s'y trouvaient alors, et qui, ce jour-là, possédé de quelque dieu, après diverses paroles et actions, finit par monter en courant au Capitole et y déposer son épée sous les pieds de Jupiter, comme s'il ne devait plus en avoir besoin; puis, par d'autres qui avaient assisté à la bataille et avaient été dépêchés par César. Après que lui-même, à son arrivée, réunissant les citoyens hors du Pomérium, suivant la coutume des ancêtres, eut rendu compte de ses actes, laissé de côté quelques-uns des honneurs décrétés, fait remise du cens et de ce qui pouvait être dû au trésor public pour le temps antérieur à la guerre civile, aboli certains impôts et refusé le pontificat de Lépidus qui lui était offert (il n'était pas permis de dépouiller un pontife vivant), on ajouta un grand nombre d'autres décrets en sa faveur. Quelques-uns répandirent, à partir de ce moment, que c'était pour faire accuser Antoine et Lépidus et rejeter sur eux seuls la cause des premières injustices, qu'il montrait cette grandeur d'âme; d'autres, que, ne pouvant d'aucune façon recouvrer les sommes dues, il se faisait de l'impuissance des citoyens, sans perte pour lui, un titre à leur faveur. Mais ce n'étaient que des bruits sans fondement. On décida également alors qu'il lui serait donné une maison appartenant à l'État; car l'emplacement qu'il avait acheté sur le Palatin pour en bâtir une avait été par lui abandonné au public et consacré à Apollon, depuis que la foudre y était tombée. On lui décréta donc cette maison, le privilège d'être à l'abri de tout acte ou parole injurieuse, sous peine, pour le coupable, d'encourir les châtiments établis pour attaque à la personne d'un tribun du peuple. De plus, il lui fut permis de s'asseoir sur les mêmes bancs que les tribuns.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006