Texte grec :
[49,28] ποιήσαντος δὲ αὐτοῦ τοῦτο καὶ τὰς σπονδὰς προσδεχομένου, οἵ τε
Μῆδοι καὶ τὰ μηχανήματα κατέκαυσαν καὶ τὰ χώματα διεσκέδασαν, καὶ οἱ
Πάρθοι λόγον μὲν οὐδένα ὑπὲρ τῆς εἰρήνης αὐτῷ ἔπεμψαν, προσπεσόντες
δὲ αἰφνίδιοι πολλὰ καὶ δεινὰ εἰργάσαντο. ὡς οὖν ἔμαθεν
ὅτι ἠπάτηται, πρεσβεύσασθαι μὲν οὐκέτ´ ἐτόλμησεν (οὔτε γὰρ
ἐπὶ μετρίοις τισὶ καταλύσεσθαι προσεδόκησε, καὶ τοὺς στρατιώτας
ἐς ἀθυμίαν ἐκ τῆς τῶν σπονδῶν διαμαρτίας ἐμβαλεῖν οὐκ ἠθέλησεν),
ἐπειχθῆναι δέ, ἐπειδήπερ ἅπαξ ἐξανειστήκει, ἐς τὴν Ἀρμενίαν
ἔγνω. καὶ ἑτέραν τινὰ ὁδόν (ἣν γὰρ ἦλθον, ἀποκεκλεῖσθαί σφισι
παντελῶς ἐνόμιζον) ἰόντες πολλὰ καὶ ἄτοπα ἔπαθον. ἔς τε γὰρ
χωρία ἄγνωστα ἐσπίπτοντες ἐσφάλλοντο, καὶ προσέτι καὶ οἱ βάρβαροι
τὰ στενόπορα αὐτῶν προκαταλαμβάνοντες τὰ μὲν ἀπέσκαπτον
τὰ δὲ ἀπεσταύρουν, τήν τε ὑδρείαν πανταχοῦ ἐδυσχέραινον
καὶ τὰς νομὰς ἐξέτριβον· καὶ εἴγε που κατὰ τύχην δι´ ἐπιτηδειοτέρων
τινῶν τόπων χωρήσειν ἔμελλον, ἐκείνων μέν σφας ὡς καὶ
προκατειλημμένων ψευδαγγελίαις ἀπέτρεπον, ἑτέρας δ´ ὁδοὺς
προλελοχισμένας ἰέναι ἐποίουν, ὥστε πολλοὶ μὲν ἐν τῷ τοιούτῳ πολλοὶ
δὲ καὶ ὑπὸ λιμοῦ ἐφθείροντο.
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Traduction française :
[49,28] Après avoir opéré ce mouvement, et tandis qu'il
attendait le traité, les Mèdes brûlèrent les machines et
renversèrent les retranchements de fond en comble; les
Parthes, non seulement n'envoyèrent aucun message de
paix, mais, fondant sur les Romains à l'improviste, leur
firent beaucoup de mal. Antoine, quand il reconnut qu'il
était trompé, n'osa plus envoyer de députés (il
s'attendait à ne pas obtenir la cessation des hostilités à
des conditions modérées, et ne voulait pas décourager
les soldats en échouant dans une négociation); il résolut
donc de se hâter, puisqu'il avait levé son camp, de se
rendre en Arménie. Son armée, en parcourant une
nouvelle route (celle par laquelle ils étaient venus étant,
ils le pensaient bien, complètement interceptée), eut à
supporter des souffrances aussi nombreuses
qu'étranges. Leur marche dans ces régions inconnues
était pleine de méprises, et, de plus, les Barbares, se
saisissant à l'avance des défilés, creusaient ici un fossé,
élevaient là des obstacles, les tourmentaient partout où
ils allaient puiser l'eau, et anéantissaient les pâturages.
Si parfois le hasard devait conduire les Romains à
travers des lieux plus favorables, ils les en détournaient
par de faux avis, leur annonçant qu'ils étaient occupés,
et les faisaient marcher par des chemins couverts de
leurs embuscades; de sorte qu'il en périssait un grand
nombre par ces tourments et par la faim.
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