HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

ἐπί



Texte grec :

[49,8] τῷ δ´ οὖν Καίσαρι ἐς τὴν Σικελίαν μετὰ τοῦτ´ ἐλθόντι ὁ Σέξτος περὶ τὸ Ἀρτεμίσιον ἀντεστρατοπεδεύσατο· καὶ μάχην μὲν οὐδεμίαν εὐθὺς μεγάλην ἐμαχέσαντο, ἱππομαχίας δέ τινας βραχείας ἐποιοῦντο. ἀντικαθημένων δὲ αὐτῶν ἀλλήλοις, τῷ μὲν Σέξτῳ ὁ Γάλλος ὁ Τισιῆνος, τῷ δὲ Καίσαρι ὁ Λέπιδος σὺν ταῖς δυνάμεσι προσεγένοντο. οὗτός τε γὰρ περιπεσὼν τῷ χειμῶνι οὗπερ ἐμνημόνευσα καὶ τῷ Δημοχάρει, ναῦς τε συχνὰς ἀπέβαλε καὶ οὐκ εὐθὺς πρὸς τὸν Καίσαρα ἦλθεν, ἀλλ´ εἴτε δὴ διὰ τὸ πάθος, εἴθ´ ὅπως καθ´ ἑαυτὸν ἐκεῖνος πονοῖτο, εἴτε καὶ ἀπαγαγεῖν τὸν Σέξτον ἀπ´ αὐτοῦ βουληθείς, Λιλυβαίῳ προσέβαλε· καὶ ὁ Γάλλος ἐνταῦθα αὐτῷ πεμφθεὶς ὑπὸ τοῦ Σέξτου προσεπολέμει. καὶ οὕτως ἐκεῖθεν ἀμφότεροι, ἐπειδὴ μηδὲν ἐπέραινον, πρὸς τὸ Ἀρτεμίσιον ἀφίκοντο. καὶ ὁ μὲν Γάλλος ἐπέρρωσε τὸν Σέξτον, ὁ δὲ δὴ Λέπιδος τῷ τε Καίσαρι διηνέχθη (αὐτός τε γὰρ ἐκ τοῦ ἴσου πάντα αὐτῷ διοικεῖν ὡς καὶ συνάρχων ἠξίου, καὶ ἐκεῖνος ἐς πάντα αὐτῷ ὡς καὶ ὑποστρατήγῳ οἱ ἐχρῆτο), κἀκ τούτου πρός τε τὸν Σέξτον ἀπέκλινε καὶ ἐκοινολογεῖτο αὐτῷ δι´ ἀπορρήτων. ὑποτοπήσας οὖν τοῦτο ὁ Καῖσαρ, καὶ μήτε ἐκφῆναι τολμῶν, μὴ καὶ ἐκ τοῦ φανεροῦ αὐτὸν πολεμώσηται, μήτ´ αὖ ἀποκρύψασθαι ἀσφαλῶς δυνάμενος (ὕποπτον μὲν γὰρ ἐνόμιζεν εἰ μὴ συμβουλεύοιτό τι αὐτῷ, δεινὸν δ´ εἰ πάντα ἀνακοινοῖτο), διακινδυνεῦσαι ὅτι τάχιστα, πρὶν νεοχμωθῆναί τι, ἔγνω, καίτοι τῶν ἄλλων ἕνεκα ἥκιστα ἐπειγόμενος· οὔτε γὰρ σῖτος οὔτε χρήματα τῷ Σέξτῳ ὑπῆν, ἐξ ὧν ἤλπιζεν αὐτὸν ἀμαχεὶ οὐ πολλῷ ὕστερον καταλύσειν. ἐπεὶ δ´ οὖν ἔκρινε τοῦτο, αὐτός τε κατὰ γῆν τὸν στρατὸν ἐξάγων πρὸ τοῦ στρατοπέδου προπαρέτασσε, καὶ ὁ Ἀγρίππας ἅμα ἐπιπλέων ἀπεσάλευεν· ὁ γὰρ Σέξτος πολὺ ταῖς δυνάμεσιν αὐτῶν ἐλαττούμενος οὐδετέρωσε ἀντεπεξῄει. καὶ τοῦτο καὶ ἐπὶ πλείους ἡμέρας ἐγένετο. τέλος δὲ δείσας μὴ καὶ καταφρονηθεὶς διὰ ταῦθ´ ὑπὸ τῶν συμμάχων ἐγκαταλειφθῇ, ἀνταναχθῆναί ποτε ταῖς ναυσὶ προσέταξε· καὶ γάρ τινα ἐλπίδα ἐν ταύταις μᾶλλον εἶχεν.

Traduction française :

[49,8] Lors donc que César fut, après ce fait d'armes, arrivé en Sicile, Sextus vint camper devant lui à Artémisium. Cependant ils ne se livrèrent sur-le-champ aucune grande bataille, ils n'eurent que de légers engagements de cavalerie. Tandis qu'ils étaient campés en face l'un de l'autre, arrivèrent, avec leurs troupes, Tisiénus Gallus du côté de Sextus, et Lépidus du côté de César. Lépidus, assailli par la tempête dont j'ai parlé et par Démocharès, avait perdu plusieurs de ses vaisseaux, et, au lieu de se rendre immédiatement auprès de César, soit à cause des avaries, soit intention de lui laisser tout le tracas à lui seul, soit dessein de distraire Sextus, il aborda à Lilybée ; et Gallus y fut envoyé par Sextus, pour lui faire la guerre. N'obtenant aucun résultat, tous les deux se rendirent à Artémisium. Gallus vint renforcer Sextus; quant à Lépidus, il eut des dissensions avec César (Lépidus prétendait avoir, comme collègue, une part égale à la sienne dans la direction de toutes les affaires, César s'en servait en tout comme d'un lieutenant); aussi pencha-t-il pour Sextus et entretint-il secrètement des rapports avec lui. César, qui avait des soupçons, sans cependant oser les montrer ouvertement de peur de se faire de Lépidus un ennemi déclaré, et sans pouvoir se découvrir avec sûreté (ne prendre aucune résolution de concert avec lui, c'était le considérer comme suspect, et, d'un autre côté, il était dangereux de tout lui communiquer), résolut de livrer bataille au plus tôt, bien qu'aucun autre motif ne le pressât. Sextus, en effet, n'avait ni blé ni argent; et, par conséquent, il y avait espoir de le réduire au bout de peu de temps sans combattre. Son parti arrêté, il fit lui-même sortir de leur camp ses troupes de terre, qu'il rangea en avant des retranchements, en même temps Agrippa alla mouiller au large; Sextus, de beaucoup inférieur en force, ne se présenta pour combattre ni sur terre ni sur mer. Cette manœuvre se répéta plusieurs jours de suite ; mais, à la fin, craignant que cette conduite ne le fit abandonner avec mépris par ses alliés, il ordonna à ses vaisseaux de faire face à l'ennemi ; car c'était plutôt en eux qu'il avait quelque espérance.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006