HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

οἱ



Texte grec :

[47,40] πάρεστι δὲ καὶ ἐκ τῶν σημείων τῶν τότε συμβάντων σφίσι τεκμήρασθαι ὅτι μέγιστος διαφανῶς ὁ ἀγὼν αὐτοῖς ἐγένετο· τὸ γὰρ δαιμόνιον, ὥσπερ που καὶ ἀεὶ πρὸ τῶν ἀτοπωτάτων φιλεῖ προσημαίνειν, πάντα σφίσιν ἀκριβῶς καὶ ἐν τῇ Ῥώμῃ καὶ ἐν τῇ Μακεδονίᾳ τὰ ἐκβάντα ἀπ´ αὐτοῦ προεμαντεύσατο. ἐν γὰρ τῷ ἄστει ὅ τε ἥλιος τοτὲ μὲν ἠλαττοῦτο καὶ ἐλάχιστος ἐγίγνετο, τοτὲ δὲ καὶ μέγας καὶ τριττὸς ἐξεφαίνετο, καί ποτε καὶ νυκτὸς ἐξέλαμψε· καὶ κεραυνοὶ ἄλλοσέ τε πολλαχόσε καὶ ἐς τὸν τοῦ Νικαίου Διὸς βωμὸν ἐφέροντο, λαμπάδες τε ἐνταῦθα κἀκεῖσε ᾖττον, καὶ σαλπίγγων ἠχαὶ ὅπλων τε κτύποι καὶ στρατοπέδων βοαὶ νυκτὸς ἔκ τε τῶν τοῦ Καίσαρος καὶ ἐκ τῶν τοῦ Ἀντωνίου κήπων, ὁμόρων ἀλλήλοις παρὰ τῷ Τιβέριδι ὄντων, ἠκούοντο. καὶ προσέτι καὶ κύων κυνὸς σῶμα πρὸς τὸ Δημήτριον προσελκύσας τήν τε γῆν τοῖς ποσὶν ὤρυξε καὶ κατέχωσεν αὐτό. καί τι παιδάριον δεκαδακτύλους χεῖρας ἔχον ἐγεννήθη, ἡμίονός τε διφυὲς τέρας ἔτεκε· τὰ μὲν γὰρ πρόσθια ἵππῳ τὰ δὲ λοιπὰ ἡμιόνῳ ἐῴκει. καὶ ὁ τῆς Ἀθηνᾶς ὀχὸς πρὸς τὸ Καπιτώλιον ἐξ ἱπποδρομίας τινὸς ἐπανιὼν συνετρίβη, τό τε ἄγαλμα τὸ τοῦ Διὸς τὸ ἐν τῷ Ἀλβανῷ ὂν αἷμα παρ´ αὐτὰς τὰς ἀνοχὰς ἔκ τε τοῦ δεξιοῦ ὤμου καὶ ἐκ τῆς δεξιᾶς χειρὸς ἀνέδωκε. καὶ ταῦτα μὲν ἐκ τοῦ δαιμονίου σφίσι προεδείχθη, ποταμοί τε ἐν τῇ χώρᾳ αὐτῶν οἱ μὲν παντάπασιν ἐξέλιπον οἱ δ´ ἀνάπαλιν ῥεῖν ἤρξαντο· συνενηνέχθαι δέ πως ἐς ταὐτὸ καὶ ὅσα παρὰ τῶν ἀνθρώπων κατὰ συντυχίαν ἐπράχθη ἔδοξεν· ἔν τε γὰρ ταῖς ἀνοχαῖς ὁ πολίαρχος τὰ Λατιάρια, οὔτ´ ἄλλως προσήκοντα αὐτῷ οὔτ´ ἐν τῷ καιρῷ ἐκείνῳ γίγνεσθαι εἰωθότα, ἐποίησεν, καὶ οἱ ἀγορανόμοι τοῦ πλήθους ὁπλομαχίας ἀγῶνας ἀντὶ τῆς ἱπποδρομίας τῇ Δήμητρι ἐπετέλεσαν. ἐν μὲν οὖν τῇ Ῥώμῃ ταῦτ´ ἐγίγνετο, καί τινα καὶ λόγια καὶ πρὸ αὐτῶν καὶ ἐπ´ αὐτοῖς ἐς τὴν κατάλυσιν τῆς δημοκρατίας συμβαίνοντα ᾔδετο· ἐν δὲ δὴ τῇ Μακεδονίᾳ (ταύτης γὰρ τό τε Παγγαῖον καὶ ἡ περὶ αὐτὸ γῆ νομίζεται) μέλισσαί τε πολλαὶ τὸ τοῦ Κασσίου στρατόπεδον περιέσχον, κἀν τῷ καθαρσίῳ αὐτοῦ τὸν στέφανόν τις τραπέμπαλιν αὐτῷ ἐπέθηκε, παῖς τε ἐν πομπῇ τινι, οἵας οἱ στρατιῶται ἄγουσι, νίκην φέρων ἔπεσε. καὶ ὅ γε μάλιστα τὸν ὄλεθρόν σφισιν ἐσήμηνεν ὥστε καὶ τοῖς ἐναντίοις ἔκδηλον γενέσθαι, πολλοὶ μὲν γῦπες πολλοὶ δὲ καὶ ἄλλοι ὄρνιθες νεκροφάγοι ὑπέρ τε ἐκείνων μόνων διεφοίτων καὶ ἐς αὐτοὺς κατέβλεπον, δεινόν τέ τι καὶ φρικῶδες κλάζοντές τε καὶ τρίζοντες.

Traduction française :

[47,40] Les prodiges, d'ailleurs, qui arrivèrent alors, témoignent assez que, pour les Romains, cette bataille fut de la plus haute importance : la divinité, suivant sa coutume de presque toujours annoncer à l'avance les événements extraordinaires, leur prédit exactement, à Rome et en Macédoine, les résultats de cette lutte. A Rome, le soleil tantôt diminuait et devenait très petit, tantôt il se montrait grand et triple, parfois même il brilla la nuit : la foudre frappa, entre autres endroits, l'autel de Jupiter Victorieux : des torches traversèrent le ciel ; le son des trompettes, le cliquetis des armes, le cri des armées, se faisaient entendre, la nuit, dans les jardins de César et dans ceux d'Antoine, voisins les uns des autres, sur les bords du Tibre. De plus, un chien, traînant le cadavre d'un autre chien, près du temple de Cérès, creusa la terre avec ses pattes et l'y enfouit; un enfant naquit avec dix doigts à chaque main; une mule mit au monde un monstre à deux natures, semblable pour la partie de devant à un cheval, et à un mulet pour le reste du corps. Le char de Minerve se brisa en revenant des jeux du cirque au Capitole, la statue de Jupiter sur le mont Albain répandit du sang de son épaule et de sa main droites dans le temps même des Féries Latines. Outre ces présages donnés par la divinité, des fleuves se tarirent complètement dans le pays même qu'ils arrosent, d'autres se mirent à remonter leur cours. A ces mêmes présages semblèrent se rapporter aussi toutes les actions que les hommes firent par l'effet du hasard : pendant les Féries Latines, le préfet de la ville célébra les Latiares, bien que ce ne fût ni dans ses attributions ni a l'époque habituelle : les édiles plébéiens donnèrent, en l'honneur de Cérès, des combats de gladiateurs en remplacement des jeux du cirque. Tels étaient les prodiges qui avaient lieu à Rome : on y répandit, de plus, avant comme après, certains oracles qui avaient trait au renversement de la république; en Macédoine (car le Pangée et le pays qui l'entoure sont censés en faire partie), d'innombrables abeilles enveloppèrent le camp de Cassius : lors de la lustration de l'armée, on lui mit sur la tète sa couronne à l'envers: un enfant qui, dans une de ces processions habituelles aux soldats, portait une Victoire, fit une chute. Mais ce qui, plus que tout le reste, annonça leur perte, au point que leurs adversaires eux-mêmes le remarquèrent, c'est qu'un grand nombre de vautours et autres oiseaux qui mangent les cadavres voltigeaient sans cesse au-dessus d'eux seulement et dirigeaient sur eux leurs regards, faisant entendre des cris et des sifflements terribles qui donnaient le frisson.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006