HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

γὰρ



Texte grec :

[47,34] Βροῦτος δὲ τό τε κοινὸν τῶν Λυκίων στράτευμα ἀπαντῆσαν αὐτῷ πρὸς τὰ μεθόρια μάχῃ τε ἐκράτησε καὶ συγκαταφυγὸν ἐς τὸ ἔρυμα αὐτοβοεὶ εἷλε, καὶ τῶν πόλεων τὰς μὲν πλείους ἀμαχεὶ προσηγάγετο, Ξάνθον δὲ ἐς πολιορκίαν κατέκλεισε. καὶ αὐτῶν ἐξαίφνης ἐκδραμόντων καὶ πῦρ ἐς τὰς μηχανὰς ἐμβαλόντων, τά τε τοξεύματα καὶ ἀκόντια ἅμα ἀφέντων, ἐς πᾶν κινδύνου ἀφίκετο. κἂν πασσυδὶ ἀπώλετο, εἰ μὴ δι´ αὐτοῦ τοῦ πυρὸς ὠσάμενοι οἱ στρατιῶται προσέμιξαν αὐτοῖς ἀπροσδόκητοι γυμνητεύουσιν, καὶ ἐκείνους τε ἐς τὸ τεῖχος κατήραξαν, καὶ αὐτοὶ συνεσπεσόντες σφίσι τοῦ τε πυρὸς ἐς οἰκίας τινὰς ἐνέβαλον, καὶ τοὺς μὲν ὁρῶντας τὸ γιγνόμενον προκατέπληξαν, τοῖς δ´ ἄπωθεν οὖσι δόξαν ὡς καὶ πάντα ἄρδην ᾑρηκότες παρέσχον· ἐκ γὰρ τούτου καὶ οἱ ἐπιχώριοι τὰ λοιπὰ ἐθελονταὶ συγκατέπρησαν καὶ ἀλλήλους οἱ πλείους ἀνεχρήσαντο. μετὰ δὲ τοῦτο πρὸς τὰ Πάταρα ὁ Βροῦτος ἦλθε, καὶ προεκαλέσατο μὲν αὐτοὺς ἐς φιλίαν, ὡς δ´ οὐχ ὑπήκουσαν (οἵ τε γὰρ δοῦλοι καὶ τῶν ἐλευθέρων οἱ πένητες, οἱ μὲν ἐλευθερίας οἱ δὲ χρεῶν ἀποκοπῆς προτετυχηκότες, ἐκώλυόν σφας συμβῆναι), τὸ μὲν πρῶτον τοὺς αἰχμαλώτους τῶν Ξανθίων (καὶ γὰρ ἐν γένει αὐτοῖς κατ´ ἐπιγαμίαν πολλοὶ ἦσαν) ἔπεμψέ σφισιν, ἐλπίδα ἔχων δι´ ἐκείνων αὐτοὺς προσάξεσθαι· ἐπεὶ δ´ οὐδὲν μᾶλλον ἐνέδοσαν καίπερ προῖκα αὐτοῦ τοὺς ἀναγκαίους ἑκάστῳ διδόντος, πρατήριόν τι ὑπ´ αὐτὸ τὸ τεῖχος ἐν ἀσφαλεῖ κατεστήσατο, καὶ παράγων ἕνα ἕκαστον τῶν πρώτων ἀπεκήρυττεν, εἴ πως διά γε τούτου τοὺς Παταρέας ὑπαγάγοιτο. ὡς δ´ οὐδὲ τότε αὐτῷ προσεχώρησαν, ὀλίγους ἀποδόμενος τοὺς λοιποὺς ἀφῆκεν. ἰδόντες δὲ τοῦτο οἱ ἔνδον οὐκέτ´ ἀντῆραν, ἀλλ´ εὐθὺς αὐτῷ ὡς καὶ ἀρετὴν ἔχοντι προσέθεντο, μηδὲν ἔξω τῶν χρημάτων ζημιωθέντες. καὶ τοῦτο καὶ οἱ Μυρεῖς ἐποίησαν, ἐπειδὴ τὸν στρατηγὸν αὐτῶν ἐν τῷ ἐπινείῳ λαβὼν ἀπέλυσε. καὶ οὕτω καὶ τἆλλα δι´ ὀλίγου παρεστήσατο.

Traduction française :

[47,34] Brutus, de son côté, défit dans une bataille l'armée commune des Lyciens qui était venue à sa rencontre, lui prit d'emblée, sur ses frontières mêmes, son camp où elle s'était réfugiée ; puis il s'empara de la plupart des villes sans coup férir, mais il dut investir Xanthe. Les Xanthiens, dans une sortie, ayant lancé le feu sur ses machines et décoché des flèches et des javelots, lui firent courir le plus grand danger. Bien plus, il était perdu sans ressource, si ses soldats, sautant tout à coup à travers les flammes, n'eussent, contre toute attente, fondu sur l'ennemi armé à la légère et ne l'eussent refoulé dans l'enceinte de ses murs, où, se précipitant avec lui, ils lancèrent le feu sur quelques maisons, et frappèrent de terreur ceux qui assistaient à ce spectacle, tandis qu'à ceux qui étaient au loin ils donnaient lieu de croire que tout était pris: car alors les habitants eux-mêmes incendièrent volontairement le reste, et la plupart se donnèrent la mort les uns aux autres. Après cela, Brutus se dirigea vers les Pataréens et les exhorta à être ses amis ; comme ils ne l'écoutèrent pas (les esclaves et, parmi les hommes libres, les pauvres qui avaient obtenu, les uns la liberté, les autres l'abolition de leurs dettes, s'opposaient à un traité), il commença par leur envoyer les prisonniers xanthiens (beaucoup leur étaient parents par alliance), dans l'espoir de les amener par eux à son parti ; puis, s'apercevant qu'ils n'en étaient pas plus disposés à capituler, bien qu'il rendit à chacun ses parents sans rançon, il établit au pied même des murailles, dans un endroit sûr, un lieu d'exposition où il amena l'un après l'autre les principaux d'entre ses prisonniers, afin d'arriver par là à émouvoir les Pataréens. Ce moyen ne lui avant pas réussi davantage, il se décida, après en avoir vendu un petit nombre, à mettre le reste en liberté. Voyant cela, ceux qui étaient dans l'intérieur de la ville cessèrent la résistance et embrassèrent aussitôt sa cause comme celle d'un honnête homme, sans qu'il leur infligeât d'autre châtiment qu'une amende pécuniaire. Les Myriens les imitèrent également après qu'il eut relâché leur stratège fait prisonnier dans le port maritime. Le reste du pays ne tarda pas à se soumettre de même.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006