Texte grec :
[47,33] καὶ αὐτοῖς οἱ μὲν ἄλλοι ταύτῃ πάντες, καὶ οἱ πρόσθεν περιορώμενοι,
παραχρῆμα ὡμολόγησαν, ὁ δὲ δὴ Ἀριοβαρζάνης οἵ τε Ῥόδιοι καὶ οἱ
Λύκιοι ἄλλως μὲν οὐκ ἀνθίσταντο, οὐ μέντοι καὶ συμμαχῆσαι
ἤθελον. ὑποπτεύσαντες οὖν αὐτοὺς τὰ τῶν ἐναντίων, ἐπειδὴ εὖ
ὑπὸ τοῦ Καίσαρος τοῦ προτέρου ἐπεπόνθεσαν, φρονεῖν, καὶ φοβηθέντες
μὴ καὶ αὐτοί τε ἀπελθόντων σφῶν ταράξωσί τι καὶ τοὺς
ἄλλους συναποστήσωσι, γνώμην ἐποιήσαντο ἐπ´ ἐκείνους πρῶτον
τραπέσθαι, ἐλπίσαντές σφας, ἅτε καὶ τοῖς ὅπλοις πολὺ αὐτῶν ὑπερέχοντες
καὶ ταῖς εὐεργεσίαις ἀφθόνως χρώμενοι, διὰ βραχέος πείσειν
ἢ καὶ βιάσεσθαι. καὶ Κάσσιος μὲν Ῥοδίους, καίτοι τοσοῦτον
ἐπὶ τῷ ναυτικῷ φρονοῦντας ὥστε ἔς τε τὴν ἤπειρον ἐπ´ αὐτὸν
προδιαπλεῦσαι καὶ τὰς πέδας ἃς ἐκόμιζον ὡς καὶ ζῶντας πολλοὺς
αἱρήσοντες ἐπιδεικνύναι σφίσι, ναυμαχίᾳ πρότερον μὲν περὶ Μύνδον,
ἔπειτα δὲ πρὸς αὐτῇ τῇ Ῥόδῳ διὰ τοῦ Σταΐου, τῷ τε πλήθει
καὶ τῷ μεγέθει τῶν νεῶν τὴν ἐμπειρίαν σφῶν κρατήσας, ἐνίκησε·
καὶ μετὰ τοῦτο καὶ αὐτὸς ἐς τὴν νῆσον περαιωθεὶς ἄλλο μὲν κακὸν
οὐδὲν αὐτοὺς ἔδρασεν (οὔτε γὰρ ἀντέστησάν οἱ, καὶ εὔνοιαν αὐτῶν
ἐκ τῆς διατριβῆς ἣν ἐκεῖ κατὰ παιδείαν ἐπεποίητο εἶχε), τὰς δὲ δὴ
ναῦς καὶ τὰ χρήματα καὶ τὰ ὅσια καὶ τὰ ἱερά, πλὴν τοῦ ἅρματος
τοῦ Ἡλίου, παρεσπάσατο. καὶ μετὰ ταῦτα καὶ τὸν Ἀριοβαρζάνην
συλλαβὼν ἀπέκτεινε.
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Traduction française :
[47,33] Les autres peuples de ces contrées, même ceux dont
on ne s'était pas occupé auparavant, se rangèrent tous
immédiatement de leur côté: mais Ariobarzane, les
Rhodiens et les Lyciens, sans opposer aucune
résistance, refusèrent de s'allier avec eux. Brutus et
Cassius les soupçonnant d'être, à cause des bienfaits
qu'ils avaient reçus du premier César, favorables à leurs
ennemis, et craignant qu'en leur absence ils
n'excitassent quelques troubles et ne poussassent les
autres à la défection, résolurent de se tourner contre eux
d'abord, espérant, grâce à la grande supériorité de leurs
armes et aux bienfaits qu'ils prodiguèrent, les réduire
promptement par la persuasion ou par la force. Cassius,
bien que les Rhodiens eussent de leur marine une
opinion assez haute pour être allés avec leurs vaisseaux
au-devant de lui jusque sur le continent et lui montrer
les entraves qu'ils apportaient pour les nombreux captifs
dont ils comptaient s'emparer, les défît néanmoins sur
mer, d'abord auprès de Mynde, puis sous les murs
mêmes de Rhodes, avec l'aide de Statius, le nombre et
la grandeur des vaisseaux l'ayant emporté sur
l'expérience. Après cela, il passa lui-même dans l'île,
sans leur faire aucun mal : ils n'opposèrent pas de
résistance, (et le séjour qu'il avait fait parmi eux au
temps de son éducation le rendait bienveillant à leur
égard); il leur enleva seulement leurs vaisseaux et leurs
richesses tant profanes que sacrées, à l'exception du
char du Soleil. Quant à Ariobarzane, dont il s'empara
ensuite, il le fit mettre à mort.
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