HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

ᾔδεσαν



Texte grec :

[47,29] οὗτος γὰρ ἐτέτακτο μὲν τῆς Συρίας ἄρχειν καὶ τὴν ἔξοδον ὑπατεύων ἐπεποίητο, χρόνιος δὲ διά τε τῆς Μακεδονίας καὶ διὰ τῆς Θρᾴκης ἐς τὴν Ἀσίαν τὸ ἔθνος κομισθεὶς καὶ ἐκεῖ ἐνδιέτριψεν. ἐπειδή τε ἐνταῦθα ἔτι ὄντι αὐτῷ τὸ δόγμα ἠγγέλθη, πρὸς μὲν τὴν Συρίαν οὐ προεχώρησεν, αὐτοῦ δὲ δὴ καταμείνας τὸν Τρεβώνιον οὕτω μετεχειρίσατο ὥστε δόξαν οἱ εὐνοίας πλείστην παρασχεῖν, καὶ τήν τε τροφὴν τοῖς στρατιώταις παρ´ ἑκόντος αὐτοῦ λαβεῖν καὶ τὴν δίαιταν ἀδεῶς σὺν αὐτῷ ποιεῖσθαι. ἐπειδή τε ἔν τε τῷ θαρσοῦντι διὰ ταῦτ´ ἐγένετο καὶ φυλακὴν οὐδεμίαν ἑαυτοῦ ἐποιεῖτο, τήν τε Σμύρναν, ἐν ᾗ ἦσαν, νυκτὸς ἐξαπιναίως κατέλαβε, καὶ ἐκεῖνον ἀποκτείνας τὴν κεφαλὴν αὐτοῦ πρὸς τὴν τοῦ Καίσαρος εἰκόνα ἔρριψε, κἀκ τούτου πᾶσαν τὴν Ἀσίαν κατέσχε. πυθόμενοι δὲ ταῦτα οἱ ἐν οἴκῳ Ῥωμαῖοι πόλεμον αὐτῷ ἐπήγγειλαν· οὐδέπω γὰρ ὁ Καῖσαρ οὔτε τὸν Ἀντώνιον ἐνενικήκει οὔτε τὰ ἐν τῷ ἄστει διὰ χειρὸς ἐπεποίητο. καὶ τοῖς τε συνοῦσίν οἱ ῥητὴν ἡμέραν ἐς ἔκλειψιν τῆς φιλίας αὐτοῦ προεῖπον, ἵνα μὴ καὶ ἐκεῖνοι ἐν ἐχθρῶν μοίρᾳ γένωνται, καὶ τὴν ἀντίταξιν τόν τε πόλεμον τὸν πρὸς αὐτὸν τὸ μὲν σύμπαν τοῖς ὑπάτοις προσέταξαν, ἐπειδὰν τὰ παρόντα κατορθώσωσι, ποιήσασθαι (τὸν γὰρ Κάσσιον οὐδέπω τὴν Συρίαν ἔχοντα ᾔδεσαν), ἵνα δὲ μὴ ἐπὶ μεῖζον ἐν τῷ μεταξὺ χρόνῳ αὐξηθῇ, τοῖς τῶν προσόρων ἐθνῶν ἄρχουσιν ἐνεχείρισαν· καὶ μετὰ τοῦτο μαθόντες τὰ κατὰ τὸν Κάσσιον, πρὶν καὶ ὁτιοῦν ὑπ´ ἐκείνων πραχθῆναι, ταῦθ´ ἅπερ εἶπον ἐψηφίσαντο.

Traduction française :

[47,29] Le gouvernement de la Syrie avait été confié à Dolabella, et il était consul quand il partit de Rome, mais, s'étant attardé en traversant la Macédoine et la Thrace pour se rendre dans la province d'Asie, prolongea son séjour. La nouvelle du sénatus-consulte, qui lui parvint lorsqu'il y était encore, fit qu'au lieu d'aller en Syrie, il resta en Asie, où il s'empara si bien de l'esprit de Trébonius que, lui ayant donné une haute opinion de sa bienveillance à son égard, il reçut pour ses troupes des vivres qui lui furent volontairement fournis, et vécut sans crainte en société avec lui. Comme, par suite de ces rapports, Trébonius était plein de confiance et ne se tenait pas sur ses gardes, Dolabella s'empara tout à coup, la nuit de Smyrne où ils résidaient, tua Trébonius, dont il jeta la tête au pied de la statue de César, et se rendit ensuite maître de toute l'Asie. A Rome, quand on fut instruit de ces événements, on déclara la guerre à Dolabella; car César n'avait encore ni vaincu Antoine ni mis la main au gouvernement de la République. On fixa un terme à ceux qui étaient avec lui pour renoncer a son amitié sous peine d'être, eux aussi, traités en ennemis; les consuls reçurent ordre de prendre la conduite générale de la guerre contre lui, quand ils auraient terminé les affaires présentes, car on ignorait encore que Cassius était en possession de la Syrie : les gouverneurs de provinces limitrophes devaient, dans l'intervalle, l'empêcher d'augmenter ses forces: lorsqu'ensuite on eut connaissance des succès de Cassius, avant que ces gouverneurs eussent pu rien faire, on rendit le décret dont j'ai parlé.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006