HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

οἰκτροτάτης



Texte grec :

[47,7] ταῦτα δὲ ἐπράττετο μὲν ὑπό τε τοῦ Λεπίδου καὶ ὑπὸ τοῦ Ἀντωνίου μάλιστα (πρός τε γὰρ τοῦ Καίσαρος τοῦ προτέρου ἐπὶ μακρότατον τιμηθέντες, καὶ ἐν ταῖς ἀρχαῖς ταῖς τε ἡγεμονίαις ἐπὶ πλεῖστον γενόμενοι, πολλοὺς ἐχθροὺς εἶχον), ἐδόκει δὲ καὶ ὑπὸ τοῦ Καίσαρος κατὰ τὴν τῆς δυναστείας κοινωνίαν γίγνεσθαι, ἐπεὶ αὐτός γε οὐδέν τι συχνοὺς ἀποκτεῖναι ἐδεήθη· τῇ τε γὰρ φύσει οὐκ ὠμὸς ἦν, καὶ ἐν τοῖς τοῦ πατρὸς ἤθεσιν ἐνετέθραπτο. πρὸς δ´ ἔτι νέος τε ὢν καὶ ἄρτι ἐς τὰ πράγματα παριὼν οὔτ´ ἄλλως {ἂν} ἀνάγκην πολλοὺς σφοδρῶς μισεῖν εἶχε καὶ φιλεῖσθαι ἤθελε. σημεῖον δὲ ὅτι, ἀφ´ οὗ τῆς τε πρὸς ἐκείνους συναρχίας ἀπηλλάγη καὶ τὸ κράτος μόνος ἔσχεν, οὐδὲν ἔτι τοιοῦτον ἔπραξεν. καὶ τότε δὲ οὐχ ὅσον πολλοὺς οὐκ ἔφθειρεν, ἀλλὰ καὶ ἔσωσε πλείστους, τοῖς τε προδοῦσι τοὺς δεσπότας ἢ τοὺς φίλους χαλεπώτατα καὶ τοῖς συναραμένοις τισὶν ἐπιεικέστατα ἐχρήσατο. τεκμήριον δέ, Τανουσία γυνὴ ἐπιφανὴς τὸν ἄνδρα Τίτον Οὐίνιον ἐπικηρυχθέντα τὸ μὲν πρῶτον ἐς κιβωτὸν παρὰ ἀπελευθέρῳ τινὶ Φιλοποίμενι κατέκρυψεν, ὥστε καὶ πίστιν τοῦ τεθνηκέναι αὐτὸν παρασχεῖν· μετὰ δὲ τοῦτο δημοτελῆ ἑορτήν, ἣν συγγενής τις αὐτῆς ποιήσειν ἔμελλε, τηρήσασα, τόν τε Καίσαρα διὰ τῆς Ὀκταουίας τῆς ἀδελφῆς ἐς τὸ θέατρον μόνον τῶν τριῶν ἐσελθεῖν διεπράξατο, κἀνταῦθα ἐσπηδήσασα τό τε πραχθὲν ἀγνοοῦντί οἱ ἐμήνυσε, καὶ τὴν κιβωτὸν αὐτὴν ἐσκομίσασα ἐκεῖθεν τὸν ἄνδρα ἐξήγαγεν, ὥστε τὸν Καίσαρα θαυμάσαντα πάντας μὲν αὐτοὺς ἀφεῖναι (καὶ γὰρ τοῖς συγκρύψασί τινα θάνατος προείρητο), τὸν δὲ Φιλοποίμενα καὶ ἐς τὴν ἱππάδα κατατάξαι.

Traduction française :

[47,7] Antoine et Lépidus étaient les principaux auteurs de ces violences (honorés pendant longtemps par le premier César, et ayant exercé plusieurs magistratures et commandements, ils avaient beaucoup d'ennemis); mais, parce qu'il partageait la puissance avec eux, César semblait en être coupable aussi, bien qu'il n'eût aucun besoin de faire mourir beaucoup de monde : car il n'était pas cruel de sa nature, et il avait été élevé dans les mœurs de son père. En outre, jeune encore et récemment arrivé aux affaires, il n'avait eu aucune occasion de haine bien vive contre personne, et, de plus, il voulait être aimé. La preuve en est que, dès qu'il fut délivré de ses collègues et seul maître du pouvoir, il ne fit plus rien de pareil. Même alors. non seulement le nombre de ses victimes fut peu considérable, mais encore il en sauva beaucoup ; il en usa durement envers ceux qui trahirent leurs maîtres ou leurs amis, tandis qu'il se montra plein de bonté envers ceux qui leur vinrent en aide. Par exemple, Tanusia, femme d'une naissance distinguée, cacha d'abord dans un coffre, chez son affranchi Philopoemen, T. Vinius, son mari, qui était proscrit, pour faire croire à sa mort; profitant ensuite de jeux publics que devait célébrer un de ses parents, elle s'arrangea, avec l'aide d'Octavie, sœur de César, pour qu'il vint au théâtre seul des triumvirs, et là, s'élançant vers lui, elle lui découvrit son secret, et faisant apporter le coffre, en tira son mari ; de telle sorte que César, frappé d'admiration, leur fit grâce à tous (car il y avait peine de mort pour ceux qui recelaient un proscrit) et éleva Philopoemen à la dignité de chevalier.





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Dernière mise à jour : 31/08/2006