HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLV

ἐπὶ



Texte grec :

[45,42] ἀλλ´ ἐκεῖσε ἐπάνειμι, ὅτι οὔτ´ αὐτὸς ἀξιοστρατήγητόν τι ἢ ἀξιόνικον ἔχει, οὔτε στρατεύματα πολλὰ ἢ ἀξιόμαχα κέκτηται. οἱ μὲν γὰρ πλεῖστοι οἵ τε ἄριστοι τῶν στρατιωτῶν ἐγκαταλελοίπασιν αὐτόν, καὶ νὴ Δία καὶ τῶν ἐλεφάντων ἐστέρηται· οἱ δὲ δὴ λοιποὶ ὑβρίζειν καὶ ἁρπάζειν τὰ τῶν συμμάχων μᾶλλον ἢ πολεμεῖν μεμελετήκασι. τεκμήριον δὲ τοῦ μὲν τρόπου τῆς προαιρέσεως αὐτῶν, ὅτι καὶ νῦν ἔτ´ αὐτῷ συστρατεύονται, τῆς δὲ ἀνανδρίας, ὅτι τὴν Μούτιναν τοσοῦτον ἤδη χρόνον πολιορκοῦντες οὐχ ᾑρήκασι. καὶ τὰ μὲν τοῦ Ἀντωνίου τῶν τε συνόντων αὐτῷ τοιαῦτα ὄντα εὑρίσκεται· τὰ δὲ δὴ Καίσαρος τοῦ τε Βρούτου καὶ τῶν συνεξεταζομένων σφίσι δύσμαχα μὲν καὶ καθ´ ἑαυτά ἐστιν (ἀμέλει Καῖσαρ μὲν καὶ τῶν στρατιωτῶν αὐτοῦ συχνοὺς ἐσφετέρισται, Βροῦτος δὲ ἐκ τῆς Γαλατίας αὐτὸν ἐξείργει), ἂν δὲ δὴ καὶ ὑμεῖς ἐπικουρήσητε αὐτοῖς, πρῶτον μὲν ἐπαινέσαντές σφας ἐφ´ οἷς ἰδιογνωμονήσαντες ἐποίησαν, ἔπειτα δὲ τὰ πραχθέντα ὑπ´ αὐτῶν βεβαιώσαντες, πρός τε τὸ μέλλον ἐξουσίαν ἔννομον αὐτοῖς δόντες, ἔπειτα τοὺς ὑπάτους ἀμφοτέρους ἐπὶ τὸν πόλεμον ἐκπέμψαντες, οὐκ ἔστιν ὅπως βοηθήσουσί τινες αὐτῷ τῶν νῦν συνόντων. οὐ μὴν οὐδ´ ἂν τὰ μάλιστα συμμείνωσιν, ἀντισχεῖν γε πρὸς πάντας ἅμα τοὺς ἄλλους δυνήσεται, ἀλλ´ ἤτοι ἑκών, ἐπειδὰν πρῶτον πύθηται ταῦθ´ ὑμᾶς ἐψηφισμένους, τά τε ὅπλα καταθήσεται καὶ ἐφ´ ὑμῖν ἑαυτὸν ποιήσεται, ἢ καὶ ἄκων ἐκ μιᾶς μάχης ἁλώσεται. ἐγὼ μὲν δὴ ταῦθ´ ὑμῖν παραινῶ, καὶ εἴγε ὑπατεύων ἔτυχον, πάντως ἂν καὶ ἐποίησα, καθάπερ καὶ πρότερον, ὅτε καὶ τὸν Κατιλίναν καὶ τὸν Λέντουλον, αὐτῷ τούτῳ προσήκοντα, ἐπιβουλεύσαντας ὑμῖν ἠμυνάμην.

Traduction française :

[45,42] « Mais, je reviens sur ce point, Antoine n'a au cune des qualités qui font le général ou qui gagnent des victoires ; ses troupes ne sont ni en nombre ni en force pour résister. La plus grande partie des soldats et les meilleurs l'ont abandonné, et de plus, par Jupiter, il est même privé de ses éléphants ; le reste fait de l'insulte et du pillage des alliés, plus que de la guerre, son métier habituel. La preuve de leurs dispositions, c'est qu'ils marchent encore sous la conduite d'un tel homme; la preuve de leur lâcheté, c'est que, assiégeant Mutina depuis si longtemps, ils ne l'ont pas encore prise. Telle est la situation d'Antoine et de ceux qui sont avec lui ; celle de César et de Brutus, ainsi que celle des citoyens qui se sont rangés de leur parti, est par elle-même difficile à détruire : César a déjà gagné un grand nombre des soldats d'Antoine, et Brutus le tient loin de la Gaule : si donc, de votre côté, vous leur prétez aide, d'abord en les louant de ce qu'ils ont fait comme simples particuliers, en confirmant leurs actes et en leur donnant pour l'avenir un pouvoir légal, enfin en envoyant les deux consuls à la guerre, il est impossible qu'Antoine soit soutenu par aucun de ceux qui sont maintenant avec lui. Supposons même qu'à la rigueur ses soldats restent avec Iui, il ne pourra pas tenir devant tous les autres réunis; mais, de son plein gré, à la première nouvelle de votre décret, il posera les armes et se remettra lui-même à votre discrétion, ou bien un seul combat suffira pour le réduire. Tels sont les conseils que je vous donne ; si j'étais consul en ce moment, j'agirais absolument comme autrefois, lorsque je sévis contre Catilina, contre Lentulus, parent de ce même Antoine, qui tramaient votre perte.





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Dernière mise à jour : 15/06/2006