HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLV

ἐμαντεύσατο



Texte grec :

[45,1] Ἀντώνιος μὲν δὴ ταῦτ´ ἐποίει, ὁ δὲ δὴ Γάιος ὁ Ὀκτάουιος Καιπίας (οὕτω γὰρ ὁ τῆς Ἀττίας τῆς τοῦ Καίσαρος ἀδελφῆς υἱὸς ὠνομάζετο) ἦν μὲν ἐξ Οὐελιτρῶν τῶν Οὐολσκίδων, ὀρφανὸς δὲ ὑπὸ τοῦ Ὀκταουίου τοῦ πατρὸς καταλειφθεὶς ἐτράφη μὲν παρά τε τῇ μητρὶ καὶ παρὰ τῷ ἀδελφῷ αὐτῆς Λουκίῳ Φιλίππῳ, αὐξηθεὶς δὲ συνδιέτριβε τῷ Καίσαρι· ἄπαις τε γὰρ ἐκεῖνος ὢν καὶ μεγάλας ἐπ´ αὐτῷ ἐλπίδας ἔχων ἠγάπα τε καὶ περιεῖπεν αὐτόν, ὡς καὶ τοῦ ὀνόματος καὶ τῆς ἐξουσίας τῆς τε μοναρχίας διάδοχον καταλείψων, ἄλλως τε καὶ ὅτι ἡ Ἀττία δεινῶς ἰσχυρίζετο ἐκ τοῦ Ἀπόλλωνος αὐτὸν κεκυηκέναι, ὅτι καταδαρθοῦσά ποτε ἐν ναῷ αὐτοῦ δράκοντί τινι μίγνυσθαι ἐνόμισε καὶ διὰ τοῦτο τῷ ἱκνουμένῳ χρόνῳ ἔτεκε. πρίν τε ἢ ἐς τὸ φῶς ἐξιέναι, ἔδοξεν ὄναρ τὰ σπλάγχνα ἑαυτῆς ἐς τὸν οὐρανὸν ἀναφέρεσθαι καὶ ἐπὶ πᾶσαν τὴν γῆν ἐπεκτείνεσθαι· καὶ τῇ αὐτῇ νυκτὶ καὶ ὁ Ὀκτάουιος ἐκ τοῦ αἰδοίου αὐτῆς τὸν ἥλιον ἀνατέλλειν ἐνόμισεν. ἄρτι τε ὁ παῖς ἐγεγέννητο, καὶ Νιγίδιος Φίγουλος βουλευτὴς παραχρῆμα αὐτῷ τὴν αὐταρχίαν ἐμαντεύσατο· ἄριστα γὰρ τῶν καθ´ ἑαυτὸν τήν τε τοῦ πόλου διακόσμησιν καὶ τὰς τῶν ἀστέρων διαφοράς, ὅσα τε καθ´ ἑαυτοὺς γιγνόμενοι καὶ ὅσα συμμιγνύντες ἀλλήλοις ἔν τε ταῖς ὁμιλίαις καὶ ἐν ταῖς διαστάσεσιν ἀποτελοῦσι, διέγνω, καὶ κατὰ τοῦτο καὶ αἰτίαν ὥς τινας ἀπορρήτους διατριβὰς ποιούμενος ἔσχεν. οὗτος οὖν τότε τὸν Ὀκτάουιον βραδύτερον ἐς τὸ συνέδριον διὰ τὸν τοῦ παιδὸς τόκον (ἔτυχε γὰρ βουλὴ οὖσα) ἀπαντήσαντα ἀνήρετο διὰ τί ἐβράδυνε, καὶ μαθὼν τὴν αἰτίαν ἀνεβόησεν ὅτι "δεσπότην ἡμῖν ἐγέννησας", καὶ αὐτὸν ἐκταραχθέντα ἐπὶ τούτῳ καὶ διαφθεῖραι τὸ παιδίον ἐθελήσαντα ἐπέσχεν, εἰπὼν ὅτι ἀδύνατόν ἐστι τοιοῦτό τι αὐτὸ παθεῖν.

Traduction française :

[45,1] Voilà ce que faisait Antoine. Quant à Octave Caepias (c'était ainsi qu'on nommait le fils d'Attia, fille de la soeur de César), il était de Vélitres, au pays des Volsques; laissé orphelin par Octavius son père, il fut élevé auprès de sa mère et de L. Philippus, frère de celle-ci. Devenu grand, il vécut auprès de César. Celui-ci, qui n'avait pas d'enfants et fondait sur lui de grandes espérances, l'entourait de tendresse et de soins dans la pensée d'en faire l'héritier de son nom, de ses biens et de sa puissance, d'autant mieux qu'Attia déclarait l'avoir conçu d'Apollon, parce que, s'étant un jour endormie dans le temple de ce dieu, elle se figura avoir eu commerce avec un serpent, et que, en comptant à partir de ce jour, l'enfant était né à terme. Avant que son fils vît le jour, elle eut un songe où il lui sembla que ses entrailles s'enlevaient au ciel, et se déployaient sur tout l'univers ; la même nuit, Octavius aussi se figura que le soleil se levait du sein de sa femme. L'enfant était à peine né que le sénateur Nigidius Figulus lui prédit la souveraine puissance. Figulus, en effet, était parmi les hommes de son temps celui qui connaissait le mieux l'ordre du ciel, les différences des astres, les influences qu'ils exercent, soit lorsqu'ils tournent séparément, soit lorsqu'ils se mêlent les uns aux autres dans leurs conjonctions et dans leurs oppositions, et cette science le fit accuser de s'adonner à des pratiques occultes. Or donc, Octavius étant, ce jour-là, à cause de la naissance de son fils, arrivé tard au sénat, qui par hasard tenait séance en ce moment, Figulus, qu'il rencontra, lui demanda la cause de son retard, et, quand il en eut appris le motif, il s'écria : « Tu nous as donné un maître; » puis, comme Octavius, troublé de cette parole, voulait tuer l'enfant, il l'en empêcha disant : « Il est impossible que cet enfant subisse un pareil sort. Voilà ce que l'on racontait.





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Dernière mise à jour : 15/06/2006