HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLV

ἀποσπάσειε



Texte grec :

[45,9] ὁρῶν οὖν ὁ Ἀντώνιος τὸν Καίσαρα αὐξανόμενον, ἐπεχείρησε δελεάσαι τὸ πλῆθος, εἴ πως ἐκείνου τε αὐτοὺς ἀποσπάσειε καὶ ἑαυτῷ προσποιήσειε, καὶ χώραν ἄλλην τε πολλὴν καὶ τὴν ἐν τοῖς ἕλεσι τοῖς Πομπτίνοις, ὡς κεχωσμένοις ἤδη καὶ {τε} γεωργεῖσθαι δυναμένοις, κληρουχηθῆναι διὰ Λουκίου Ἀντωνίου ἀδελφοῦ δημαρχοῦντος ἐσηγήσατο. τρεῖς γὰρ οἱ ἀδελφοὶ οἱ Ἀντώνιοι οὗτοι ὄντες ἀρχὰς ἅμα πάντες ἔσχον, ὁ μὲν Μᾶρκος ὑπατεύων, ὁ δὲ Λούκιος δημαρχῶν, ὁ δὲ Γάιος στρατηγῶν· ὅθεν οὐχ ἥκιστα ἠδυνήθησαν τοὺς μὲν τότε τῶν συμμάχων καὶ τῶν ὑπηκόων ἄρχοντας, πλὴν τῶν σφαγέων τῶν πλειόνων, ἄλλων τέ τινων οὓς πιστούς σφισιν ἐνόμιζον εἶναι, παῦσαι, ἑτέρους δὲ ἀντ´ αὐτῶν ἀνθελέσθαι, καί τισιν ἐπὶ μακρότερον, παρὰ τὰ νενομοθετημένα πρὸς τοῦ Καίσαρος, ἄρχειν ἐπιτρέψαι, καὶ τὴν μὲν Μακεδονίαν τὴν τῷ Μάρκῳ ἐκ τοῦ κλήρου δεδομένην ὁ ἀδελφὸς αὐτοῦ Γάιος σφετερίσασθαι, τὴν δὲ Γαλατίαν τὴν ἐντὸς τῶν Ἄλπεων, ᾗ ὁ Βροῦτος ὁ Δέκιμος προσετέτακτο, αὐτὸς ἐκεῖνος μετὰ τῶν στρατευμάτων τῶν ἐς τὴν Ἀπολλωνίαν προπεμφθέντων, ὡς καὶ ἰσχυροτάτην καὶ τοῖς στρατιώταις καὶ τοῖς χρήμασιν οὖσαν, ἀντιλαβεῖν. ταῦτά τε οὖν ἐψηφίσθη, καὶ τῷ Πομπηίῳ τῷ Σέξτῳ δύναμιν ἤδη πολλὴν ἔχοντι ἥ τε ἄδεια, καίτοι ὑπὸ τοῦ Καίσαρος ὥσπερ καὶ τοῖς ἄλλοις δοθεῖσα, ἐβεβαιώθη, καὶ τὰ χρήματα, ὅσα ἔν τε ἀργυρίῳ καὶ ἐν χρυσίῳ τὸ δημόσιον ἐκ τῆς πατρῴας αὐτοῦ οὐσίας εἰλήφει, ἀποδοθῆναι ἐγνώσθη τῶν γὰρ χωρίων αὐτῆς τὰ πλείω Ἀντώνιος ἔχων οὐδεμίαν ἀπόδοσιν ἐποιήσατο.

Traduction française :

[45,9] Antoine donc, voyant la puissance de César grandir, essaya de séduire la multitude, afin, s'il était possible, de la détacher de son ennemi et de se la concilier. Dans cette vue, il fit du partage de terres nombreuses, et, entre autres, de celles des marais Pontins, comme si ces marais eussent été déjà comblés et propres à la culture, l'objet d'une loi, que Lucius Antonius, son frère, alors tribun, présenta au peuple. A cette époque trois Antoine, qui étaient frères, occupaient des charges publiques : Marcus était consul, Lucius tribun et Caïus préteur. Ce fut surtout par suite de cette circonstance qu'ils purent destituer ceux qui gouvernaient alors les peuples alliés et les peuples soumis, à l'exception des meurtriers, qui étaient en très grand nombre, et de quelques autres qu'ils croyaient leur être dévoués, continuer quelques autres dans leurs fonctions au delà du terme fixé par les règlements de César. C'est ainsi que Caïus put s'approprier la Macédoine, échue par le sort à son frère Marcus, tandis que la Gaule cisalpine, province fortement pourvue en soldats et en argent, assignée à D. Brutus, passait, avec les légions dirigées en avant sur Apollonie, à Marcus lui-même par voie d'échange. Telles furent les mesures que l'on fit décréter. En même temps, on confirma l'impunité accordée par César à Sextus Pompée qui avait déjà une grande puissance, et aux autres; on décida que toutes les sommes en argent et en or que le trésor public avait reçues sur les biens de son père, seraient restituées. Quant aux terres, Antoine, qui en possédait la plus grande partie, n'en rendit aucune. Telle fut la conduite de ces hommes.





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Dernière mise à jour : 15/06/2006