Texte grec :
[45,3] οὗτος οὖν ὁ Ὀκτάουιος ἔτυχε μὲν τότε, ὅτε ὁ Καῖσαρ ἐσφάγη,
ἐν τῇ Ἀπολλωνίᾳ τῇ πρὸς τῷ Ἰονίῳ ὢν κόλπῳ ἐπὶ παιδείᾳ (κατὰ
γὰρ τὴν στρατείαν αὐτοῦ τὴν ἐπὶ τοὺς Πάρθους ἐκεῖσε προεπέπεμπτο),
πυθόμενος δὲ τὸ συμβεβηκὸς ἤλγησε μὲν ὥσπερ εἰκὸς ἦν, οὐ
μέντοι καὶ νεωτερίσαι τι εὐθὺς ἐτόλμησεν· οὔτε γὰρ ὅτι υἱὸς οὔθ´
ὅτι κληρονόμος κατελέλειπτο ἠκηκόει πω, καὶ προσέτι καὶ ὁ δῆμος
ὁμονοῶν ἐπὶ τῷ γεγονότι ἠγγέλλετο τὴν πρώτην. περαιωθεὶς δὲ ἐς
τὸ Βρεντέσιον, καὶ τάς τε διαθήκας ἅμα καὶ τὴν γνώμην τοῦ δήμου
τὴν δευτέραν μαθών, οὐκέτ´ ἀναβολὰς ἐποιήσατο, καὶ μάλισθ´
ὅτι καὶ χρήματα πολλὰ καὶ στρατιώτας συχνοὺς συμπροπεμφθέντας
εἶχεν, ἀλλὰ τό τε ὄνομα τοῦ Καίσαρος παραχρῆμα ἀνέλαβε
καὶ τοῦ κλήρου αὐτὸν διεδέξατο, τῶν τε πραγμάτων εἴχετο.
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Traduction française :
[45,3] Octave, lors du meurtre de César, était encore à
Apollonie, sur les côtes de la mer Ionienne, où il se
livrait à l'étude (il y avait été envoyé en avant par César
qui se préparait à marcher contre les Parthes) ; la
nouvelle de cet événement l'affligea, comme cela devait
être, sans que cependant il osât pour l'instant tenter
aucun mouvement. Il n'avait pas encore appris qu'il était
institué fils et héritier; d'ailleurs, on disait que le peuple
avait d'abord approuvé unanimement ce qui s'était fait.
Mais, quand il eut passé la mer pour gagner Brindes, et
qu'il fut instruit du testament et des nouvelles dispositions
du peuple, il n'hésita plus, surtout ayant sous la
main des sommes considérables et de nombreux soldats
qui avaient été envoyés en avant avec lui; il prit sur-le-champ
le nom de César, accepta l'héritage et mit la main aux affaires.
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