HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

τοῦ



Texte grec :

[39,63] Ὁ δ' οὖν δῆμος ὀλίγου μὲν καὶ τοὺς δικαστὰς ἀπέκτεινε· διαφυγόντων δὲ αὐτῶν, ἐπετήρει τὰ λοιπὰ αὐτοῦ ἐγκλήματα, καὶ ἐποίησεν ἐπ' ἐκείνοις γοῦν αὐτὸν ἁλῶναι. Οἱ γὰρ λαχόντες περὶ αὐτῶν κρῖναι, τό τε πλῆθος ἅμα φοβηθέντες καὶ μηδὲν μέγα παρὰ τοῦ Γαβινίου εὑρόμενοι, (ὁ γὰρ ἐπί τε βραχυτέροις εὐθυνόμενος, καὶ προσδοκῶν καὶ τότε κρατήσειν οὐ πολλὰ ἐδαπάνησε) κατεψηφίσαντο αὐτοῦ, καίτοι τοῦ τε Πομπηίου πλησίον ὄντος καὶ τοῦ Κικέρωνος συναγορεύοντος αὐτῷ. Ὁ γὰρ Πομπήιος κατὰ τὴν τοῦ σίτου πρόνοιαν, ἐπειδὴ πολὺς ὑπὸ τοῦ ποταμοῦ διέφθαρτο, ἐκδημήσας ὥρμησε μὲν, ὡς καὶ ἐς τὸ πρότερον δικαστήριον ἀπαντήσων (ἐν γὰρ τῇ Ἰταλίᾳ ἦν)· ὑστερήσας δὲ αὐτοῦ, οὐκ ἀπεχώρησεν ἐκ τοῦ προαστείου, πρὶν καὶ ἐκεῖνο τελεσθῆναι. Καὶ μέντοι καὶ τοῦ δήμου ἔξω τοῦ πωμηρίου (τὴν γὰρ ἀρχὴν ἤδη τὴν τοῦ ἀνθυπάτου ἔχων οὐκ ἠδυνήθη ἐς τὴν πόλιν ἐσελθεῖν) ἀθροισθέντος, πολλὰ ὑπὲρ τοῦ Γαβινίου ἐδημηγόρησε· καὶ γράμματά τέ τινα παρὰ τοῦ Καίσαρος πρὸς ἑαυτὸν ὑπὲρ αὐτοῦ πεμφθέντα ἀνέγνω, καὶ τοὺς δικαστὰς ἱκέτευσε· τόν τε Κικέρωνα οὐχ ὅπως κατηγορῆσαι ἔτ' αὐτοῦ ἐκώλυσεν, ἀλλὰ καὶ ὑπερδικῆσαι καὶ ἔπεισεν· ὥστε καὶ ἐκ τούτου τὸ τοῦ αὐτομόλου ἔγκλημα καὶ ὄνομα ἐπὶ πλεῖόν οἱ αὐξηθῆναι. Οὐ μέντοι καὶ ὠφέλησέ τι τὸν Γαβίνιον, ἀλλὰ τότε μὲν ἔφυγεν ἁλούς, ὥσπερ εἶπον, ὕστερον δ' ὑπὸ τοῦ Καίσαρος κατήχθη.

Traduction française :

[39,63] Peu s'en fallut que le peuple ne massacrât les juges : ils prirent la fuite. Le peuple alors s'occupa des autres griefs et le fit condamner du moins pour ceux-ci. Les juges, désignés par le sort pour ce nouveau jugement, redoutant la multitude ou ayant reçu peu d'argent de Gabinius qui, poursuivi pour des faits sans importance et comptant sur un acquittement, même en ce moment, n'avait pas beaucoup dépensé, le condamnèrent, quoique Pompée ne fût pas loin et quoiqu'il eût Cicéron pour défenseur. Pompée, parti de Rome pour se procurer du blé, parce qu'une grande partie des provisions avait été détruite par le débordement du Tibre, avait pu y revenir promptement, pour assister au premier jugement, puisqu'il était en Italie. Toutefois il n'y était arrivé qu'après que ce jugement eut été rendu ; mais il ne quitta point les faubourgs, avant que le second fût prononcé. Le peuple s'étant rassemblé hors du pomérium, attendu que Pompée, revêtu de la puissance proconsulaire, ne pouvait entrer dans Rome, il lui parla longuement pour Gabinius, lut plusieurs lettres que César lui avait écrites en sa faveur et adressa des prières aux juges. Il empêcha Cicéron de l'accuser et le détermina même à le défendre ; ce qui attira à cet orateur de plus vifs reproches d'inconstance et lui fit donner le surnom de transfuge. Mais rien de tout cela ne servit à Gabinius : il fut alors condamné au bannissement, comme je l'ai dit. Plus tard, César le rappela à Rome.





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Dernière mise à jour : 8/02/2006