Texte grec :
[39,53] Καὶ ὁ μὲν ἐς τὴν ἤπειρον ἀναπλεύσας, τὰ ταραχθέντα καθίστατο, μηδὲν μήτε
ἐκ τῆς Βρεττανίας μήτε ἑαυτῷ μήτε τῇ πόλει προσκτησάμενος, πλὴν τοῦ
ἐστρατευκέναι ἐπ' αὐτοὺς δόξαι. Τούτῳ γὰρ καὶ αὐτὸς ἰσχυρῶς ἐσεμνύνετο, καὶ
οἱ οἴκοι Ῥωμαῖοι θαυμαστῶς ἐμεγαλύνοντο. Ἐμφανῆ τε γὰρ τὰ πρὶν ἄγνωστα,
καὶ ἐπιβατὰ τὰ πρόσθεν ἀνήκουστα ὁρῶντές σφισι γεγονότα, τήν τε μέλλουσαν
ἐξ αὐτῶν ἐλπίδα, ὡς καὶ παροῦσαν ἔργῳ ἐλάμβανον, καὶ πάνθ' ὅσα καταπράξειν
προσεδέχοντο, ὡς καὶ ἔχοντες ἤδη, ἠγάλλοντο. Καὶ οἱ μὲν διὰ ταῦτα ἱερομηνίας
ἐπὶ εἴκοσιν ἡμέρας ἀγαγεῖν ἐψηφίσαντο.
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Traduction française :
[39,53] César repassa sur le continent et pacifia les contrées où des troubles avaient
éclaté. Il ne remporta de la Bretagne, pour la République et pour lui, que la gloire
d'avoir entrepris une expédition dans cette île. II en était très fier lui-même, et tout
le monde à Rome la prônait avec enthousiasme. On se félicitait de connaître un
pays inconnu auparavant, d'avoir pénétré dans des contrées dont on n'avait pas
entendu parler jusqu'alors : chacun prenait ses espérances pour la réalité, et tout
ce qu'on se flattait d'obtenir un jour faisait éclater une joie aussi vive que si on l'eût
déjà possédé. Vingt jours de solennelles actions de grâces aux dieux furent
décrétés à cette occasion.
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