HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

οὗ



Texte grec :

[39,2] Ταῦτ' οὖν ὁ Καῖσαρ παρὰ τῶν Ῥημῶν μαθὼν, ἐν φρουρᾷ τε αὐτοὺς ἐποιήσατο, κἀνταῦθα πρὸς τῷ Αὐξούννῳ ποταμῷ στρατοπεδευσάμενος, ἤθροιζέ τε ἅμα τοὺς στρατιώτας καὶ ἐξήσκει. Οὐδὲ ἐτόλμησε πρότερον τοῖς πολεμίοις, καίτοι τὴν χώραν σφῶν κατατρέχουσιν, ἐς χεῖρας ἐλθεῖν, πρὶν ὡς καὶ δεδιότος αὐτοῦ καταφρονήσαντες, ἐπεχείρησαν τήν τε γέφυραν καταλαβεῖν, καὶ τὴν σιτοπομπίαν, ἣν δι' αὐτῆς παρὰ τῶν συμμάχων ἐποιεῖτο, ἀφελέσθαι. Τοῦτο γὰρ ἐξ αὐτομόλων προγνοὺς ἐσόμενον, ἔπεμψεν ἐπ' αὐτοὺς νυκτὸς τούς τε ψιλοὺς καὶ τοὺς ἱππέας. Καὶ οἱ μὲν, προσπεσόντες τοῖς βαρβάροις ἀπροσδόκητοι, πολλοὺς ἀπέκτειναν· ὥστε πάντας τῆς ἐπιούσης νυκτὸς ἐς τὴν οἰκείαν, ἄλλως τε καὶ ἐπειδὴ οἱ Αἴδουοι ἐσβεβληκότες ἐς αὐτὴν ἠγγέλλοντο, ἀπαναστῆναι· Καῖσαρ δὲ ᾖσθετο μὲν τὸ γιγνόμενον, οὐκ ἐτόλμησε δέ σφας εὐθύς, ἀγνοίᾳ τῶν χωρίων, ἐπιδιῶξαι· ἀλλ' ἅμα {ἕῳ} τήν τε ἵππον λαβὼν, καὶ τοὺς πεζοὺς ἐπακολουθεῖν κελεύσας, κατέλαβεν αὐτούς. Καὶ ὑποστάντας ἐς μάχην (ἐνομίζετο γὰρ σὺν μόνῃ τῇ ἵππῳ εἶναι) διέτριψε μέχρις οὗ καὶ ὁ πεζὸς ἦλθε. Καὶ οὕτω παντὶ τῷ στρατῷ περισχὼν, τούς τε πλείους κατέκοψε καὶ τοὺς περιλοίπους ὁμολογίᾳ παρεστήσατο. Κἀκ τούτου καὶ τῶν δήμων τοὺς μὲν ἀμαχεὶ προσηγάγετο, τοὺς δὲ πολέμῳ.

Traduction française :

[39,2] Instruit par les Rémois de ce qui se passait, César établit dans leur pays des postes de défense, campa sur les bords de l'Aisne, rassembla tous ses soldats et les exerça ; mais, quoique les ennemis ravageassent les terres des Rémois, il n'osa pas les attaquer avant que les Belges, qui le méprisaient comme un homme dominé par la crainte, n'eussent tenté de s'emparer du front et d'enlever les vivres que ses alliés lui faisaient parvenir par ce pont. César, informé à temps de leurs projets par des transfuges, fit marcher, pendant la nuit, contre les barbares son infanterie légère et sa cavalerie, qui tombèrent sur eux à l'improviste et en tuèrent un grand nombre : les autres rentrèrent tous, la nuit suivante, dans leur pays, parce qu'ils avaient appris qu'il venait d'être envahi par les Éduens. César n'ignora pas leur départ ; mais, ne connaissant pas le pays, il n'osa les poursuivre sur-le- champ. A la pointe du jour, il se mit à la tête de la cavalerie, donna à l'infanterie l'ordre de le suivre et atteignit les ennemis qui lui tinrent tête, persuadés qu'il n'avait avec lui que la cavalerie. César les occupa jusqu'à ce que l'infanterie l'eût rejoint : aussitôt qu'elle fut arrivée, il les enveloppa avec toute son armée, en massacra la plus grande partie et reçut le reste à composition. Après ce succès, il soumit les autres peuplades, celles-ci sans combattre, celles-là par la guerre.





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Dernière mise à jour : 8/02/2006