HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

ἐπὶ



Texte grec :

[39,22] Μαχομένων δὲ αὐτῶν, καὶ τοῦ Κλωδίου πολὺ τῇ στάσει ἐλαττουμένου, ὁ Κάτων ὁ Μᾶρκος ἐπελθὼν ἀνίσωσεν αὐτούς. Τῷ τε γὰρ Κικέρωνι ἀχθόμενος, καὶ φοβηθεὶς ἅμα μὴ καὶ ὅσα αὐτὸς ἐν τῇ Κύπρῳ ἐπεποιήκει, καταλυθείη, ὅτι πρὸς τοῦ Κλωδίου δημαρχοῦντος ἐπέπεμπτο, προθύμως αὐτῷ συνήρατο. Μέγα γὰρ ἐπ' αὐτοῖς ἐφρόνει, καὶ περὶ παντὸς τὸ βεβαιωθῆναι αὐτὰ ἐποιεῖτο. Ὁ μὲν γὰρ Πτολεμαῖος, ὁ τὴν νῆσον τότε κατέχων, ἐπειδὴ τά τε ἐψηφισμένα ᾖσθετο, καὶ μήτ' ἀντᾶραι τοῖς Ῥωμαίοις ἐτόλμησε, μήτ' αὖ στερηθεὶς τῆς ἀρχῆς ζῆν ὑπέμεινε, φάρμακον πιὼν ἀπέθανε· καὶ οἱ Κύπριοι τὸν Κάτωνα οὐκ ἀκουσίως, ἅτε καὶ φίλοι καὶ σύμμαχοι τῶν Ῥωμαίων ἀντὶ δούλων ἔσεσθαι προσδοκήσαντες, ἐσεδέξαντο. Ὁ δὲ Κάτων ἐπὶ μὲν τούτοις οὐδὲν εἶχε σεμνύνεσθαι· ὅτι δὲ δὴ τά τε ἄλλα ἄριστα διῴκησε, καὶ δούλους καὶ χρήματα πολλὰ ἐκ τῶν βασιλικῶν ἀθροίσας, οὐδὲν ᾐτιάθη, ἀλλὰ ἀνεπικλήτως πάντα ἀπέδειξεν, ἀνδραγαθίας, οὐδὲν ἧττον ἢ εἰ πολέμῳ τινὶ ἐνενικήκει, μετεποιεῖτο. Ὑπὸ γὰρ τοῦ πολλοὺς δωροδοκεῖν, σπανιώτερον τὸ τῶν χρημάτων καταφρονεῖν τινα τοῦ τῶν πολεμίων κρατεῖν ἐνόμιζε.

Traduction française :

[39,22] Pendant qu'ils se faisaient la guerre, au grand désavantage de la faction de Clodius, M. Caton revint à Rome et rétablit l'équilibre dans cette lutte. Déjà ennemi de Cicéron, il craignait que tout ce qu'il avait fait à Chypre ne fût annulé, parce qu'il y avait été envoyé par Clodius, tribun du peuple, et il soutint celui-ci avec ardeur. Caton était très fier de son administration dans cette île, et attachait le plus grand prix à ce qu'elle fût approuvée. Ptolémée, maître de Chypre, s'était empoisonné aussitôt qu'il eut connu les décrets du sénat : il n'osa point prendre les armes contre les Romains, et il n'aurait pu survivre à la perte de sa puissance. Les Chypriotes, qui étaient alors esclaves et qui espéraient devenir les alliés et les amis de Rome, reçurent Caton à bras ouverts. Il n'y avait là rien dont il pût tirer vanité ; mais il avait gouverné avec habileté ; il avait eu sous la main, sans encourir le moindre reproche, beaucoup d'esclaves et des trésors considérables qui avaient appartenu au roi ; il avait tout remis aux Romains, en restant pur de tout soupçon ; et il se croyait un homme aussi éminent que s'il avait remporté des victoires sur les champs de bataille ; car, à cause de la corruption générale, le mépris des richesses lui paraissait une vertu plus rare que la valeur qui triomphe des ennemis.





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Dernière mise à jour : 8/02/2006