Texte grec :
[39,12] Μετὰ δὲ δὴ {τοῦτο}, Πτολεμαίου τοῦ βασιλέως ἕνεκα αὖθις ἐκινήθησαν.
Ἐπειδὴ γὰρ πολλά τισι τῶν Ῥωμαίων χρήματα, τὰ μὲν οἴκοθεν, τὰ δὲ καὶ
δανεισάμενος, ὅπως τήν τε ἀρχὴν βεβαιώσηται, καὶ φίλος καὶ σύμμαχος
ὀνομασθῇ, καταναλώκει, καὶ αὐτὰ παρὰ τῶν Αἰγυπτίων βιαίως ἠργυρολόγει·
καὶ διά τε τοῦτο ἐχαλεπαίνετο, καὶ ὅτι τὴν Κύπρον ἀπαιτῆσαι παρὰ τῶν
Ῥωμαίων, ἢ καὶ τὴν φιλίαν τὴν πρὸς αὐτοὺς ἀπειπεῖν κελευόντων αὐτῶν, οὐκ
ἠθέλησε· καὶ οὔτε πεῖσαί σφας ἡσυχάζειν, οὔτ' αὖ βιάσασθαι (ξενικὸν γὰρ οὐκ
εἶχεν) ἠδυνήθη· διέδρα τε ἐκ τῆς Αἰγύπτου, καὶ ἐς τὴν Ῥώμην ἐλθὼν,
κατηγόρησέ τε αὐτῶν, ὡς καὶ ἐκ τῆς βασιλείας αὐτὸν ἐκβεβληκότων· καὶ
ἔτυχεν ὥστε ὑπὸ τοῦ Σπινθῆρος, ᾧ ἡ Κιλικία ἐπετέτραπτο, καταχθῆναι.
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Traduction française :
[39,12] De nouveaux troubles éclatèrent ensuite à l'occasion de Ptolémée. Ce roi,
pour raffermir sa puissance et pour avoir le titre d'ami et d'allié, avait distribué à
plusieurs Romains des sommes considérables, tirées de ses trésors ou qu'il avait
empruntées. Réduit à employer la violence pour obtenir de l'argent des Égyptiens,
il s'était rendu odieux par ses exactions et par son refus de redemander Chypre
aux Romains, ou de renoncer à leur amitié, ainsi que l'exigeaient ses sujets.
N'ayant pu leur persuader de rester tranquilles ni les y contraindre, parce qu'il
n'avait point d'étrangers à sa solde, il s'enfuit de l'Égypte, se réfugia à Rome et
accusa son peuple de l'avoir chassé du trône. Il obtint d'être ramené dans ses
États par Spinther, gouverneur de la Cilicie.
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