Texte grec :
[39,11] Κικέρων μὲν οὖν αὖθις ἀνεβλάστανε, καὶ τήν τε ἄλλην οὐσίαν, καὶ τὸ
ἔδαφος τῆς οἰκίας, καίτοι τῇ Ἐλευθερίᾳ ἀνειμένον, καὶ τοῦ Κλωδίου καὶ
ἐπιθειάζοντος, καὶ ἐς ἐνθυμίαν αὐτῷ προβάλλοντος, ἐκομίσατο· τὴν γὰρ
ἐσφορὰν τοῦ φρατριατικοῦ νόμου, παρ' ἣν ἐκ τῶν εὐπατριδῶν ἐς τὸ πλῆθος
ἐπεποίητο, διαβάλλων ὡς οὐκ ἐν τοῖς ὡρισμένοις ἐκ τῶν πατρίων χρόνοις
ἐκτεθέντος αὐτοῦ, τήν τε δημαρχίαν τοῦ Κλωδίου πᾶσαν, ἐν ᾗ καὶ τὰ κατὰ τὴν
οἰκίαν ἐδέδοκτο, κατέλυε· λέγων οὐχ οἷόν τ' εἶναι, τῆς μεταστάσεως αὐτοῦ τῆς
ἐς τὸν ὅμιλον παρανόμως γεγενημένης, ὑγιές τι τῶν ἐν αὐτῇ πραχθέντων
νομίζεσθαι, καὶ ἔπεισε διὰ τούτου τοὺς ποντίφικας τὸ ἔδαφός οἱ, ὡς καὶ ὅσιον
καὶ βέβηλον ὂν, ἀποδοῦναι. Καὶ οὕτω καὶ ἐκεῖνο, καὶ χρήματα ἔς τε τὴν τῆς
οἰκίας κατασκευήν, καὶ εἰ δή τι ἄλλο τῆς οὐσίας αὐτοῦ ἐλελύμαντο, ἔλαβε.
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Traduction française :
[39,11] Cicéron vit renaître son ancienne prospérité : il recouvra tous ses biens et
même la place qu'occupait sa maison, quoiqu'elle eût été dédiée à la Liberté et
que Clodius, invoquant la vengeance des dieux, s'efforçât de lui inspirer des
scrupules. Cicéron attaqua la loi Curiate, en vertu de laquelle Clodius avait quitté
l'ordre de la noblesse pour celui des plébéiens : il reprochait à cette loi de n'avoir
pas été faite dans le temps fixé par la coutume des ancêtres et s'élevait contre
tous les actes de son tribunat, pendant lequel avait été porté aussi le décret sur sa
maison. Il soutenait que, Clodius ayant été admis parmi les plébéiens en violation
des lois, on ne pouvait tenir pour légal rien de ce qui s'était fait pendant ce tribunat
: par là il persuada aux pontifes de lui rendre la place de sa maison, qui, en réalité,
n'était pas consacrée aux dieux. Cicéron obtint, en outre, l'argent nécessaire pour
la rebâtir et pour réparer les dommages que sa fortune pouvait avoir éprouvés.
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