HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX



Texte grec :

[39,48] Καὶ αὐτῶν οἱ πρεσβύτεροι καταγνόντες, πρός τε τὸν Καίσαρα καὶ παρὰ τὴν γνώμην σφῶν ἦλθον, καὶ ἐδέοντο αὐτοῦ συγγνῶναί σφισι, τὴν αἰτίαν ἐς ὀλίγους τρέποντες. Ὁ δὲ τούτους μὲν, ὡς καὶ ἀπόκρισίν τινα αὐτοῖς οὐκ ἐς μακρὰν δώσων, κατέσχεν· ὁρμήσας δὲ ἐπὶ τοὺς ἄλλους ἐν ταῖς σκηναῖς ὄντας, ἐπέστη τέ σφισι μεσημβριάζουσι, καὶ μηδὲν πολέμιον, ἅτε ἐκείνων παρ' αὐτῷ ὄντων, ὑποτοπουμένοις· καὶ ἐσπηδήσας ἐς αὐτοὺς παμπληθεῖς τῶν πεζῶν οὐδὲ τὰ ὅπλα ἀνελέσθαι φθάσαντας, ἀλλὰ καὶ περὶ ταῖς ἁμάξαις ὑπό τε τῶν γυναικῶν καὶ ὑπὸ τῶν παίδων ἀναμὶξ ὄντων ταραττομένους, κατεφόνευσε. Τούς τε ἱππέας ἀπόντας τότε, καὶ παραχρῆμα, ὡς ἐπύθοντο τὸ γεγονός, πρός τε τὰ οἰκεῖα ἤθη ὁρμήσαντας καὶ πρὸς Συγάμβρους ἀποχωρήσαντας, πέμψας ἐξῄτησεν· οὐχ ὅτι καὶ ἐκδοθήσεσθαί σφας προσεδόκησεν· (οὐ γάρ που οὕτως οἱ πέραν τοῦ Ῥήνου τοὺς Ῥωμαίους ἐφοβοῦντο, ὥστε καὶ τὰ τοιαῦτα αὐτῶν ἀκούειν), ἀλλ' ὅπως ἐπὶ τῇ προφάσει ταύτῃ καὶ ἐκεῖνον διαβαίη. Αὐτός τε γὰρ, μηδείς πω πρότερον τῶν ὁμοίων οἱ ἐπεποιήκει, δεινῶς πρᾶξαι ἐγλίχετο· καὶ τοὺς Κελτοὺς πόρρωθεν ἐκ τῆς Γαλατίας ἀνείρξειν, ἅτε καὶ ἐς τὴν οἰκείαν αὐτῶν ἐσβαλών, προσεδόκησεν. Ὡς οὖν οὔτε οἱ ἱππῆς ἐξεδίδοντο, καὶ οἱ Οὔβιοι, ὅμοροί τε τοῖς Συγάμβροις οἰκοῦντες, καὶ διάφοροι αὐτοῖς ὄντες, ἐπεκαλέσαντο αὐτόν, διέβη μὲν τὸν ποταμὸν, γεφυρώσας. Εὑρὼν δὲ τούς τε Συγάμβρους ἐς τὰ ἐρυμνὰ ἀνακεκομισμένους, καὶ τοὺς Σουήβους συστρεφομένους, ὡς καὶ βοηθήσοντάς σφισιν, ἀνεχώρησεν ἐντὸς ἡμερῶν εἴκοσιν.

Traduction française :

[39,48] Les plus âgés les blâmèrent, se rendirent auprès de César, contre leur avis, rejetèrent sur quelques hommes la faute qui avait été commise et le prièrent de pardonner. César les retint, en leur faisant espérer qu'il donnerait bientôt une réponse ; mais il marcha contre ceux qui étaient restés dans leurs tentes, les surprit, pendant le repos du milieu du jour et lorsqu'ils ne s'attendaient à aucune hostilité, par cela même que plusieurs de leurs concitoyens étaient en ambassade auprès de lui. Il tomba sur eux tout à coup et massacra un grand nombre de fantassins qui n'avaient pas eu le temps de prendre les armes et qui couraient en désordre auprès de leurs chariots, confondus avec les femmes et les enfants. La cavalerie était alors absente : elle s'était dirigée vers ses foyers, à la nouvelle de ce qui venait de se passer, et déjà elle était arrivée dans le pays des Sicambres. César demanda, par une députation, qu'elle lui fût livrée. Il ne comptait pas l'obtenir : les peuples qui habitent au delà du Rhin ne redoutaient pas encore assez les Romains pour obéir à une pareille injonction ; mais il voulait avoir un prétexte pour franchir ce fleuve ; car il désirait vivement faire ce qu'aucun général romain n'avait fait avant lui, et il espérait retenir les Germains loin de la Gaule, en faisant une invasion sur leurs terres. La cavalerie ne lui fut donc point livrée : d'un autre côté, les Ubiens, voisins des Sicambres et ennemis de ce peuple, invitèrent César à se rendre auprès d'eux. Il jeta un pont sur le Rhin et traversa ce fleuve ; mais, à son arrivée, les Sicambres s'étaient déjà repliés dans leurs forts, et les Suèves se rassemblaient pour les secourir : César se retira avant le vingtième jour.





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Dernière mise à jour : 8/02/2006