Texte grec :
[39,47] Χειμαζόντων δὲ τῶν Ῥωμαίων ἐν τῇ φιλίᾳ Τέγκτηροί τε καὶ Οὐσιπέται,
Κελτικὰ γένη, τὸ μέν τι καὶ πρὸς Σουήβων ἐκβιασθέντες, τὸ δὲ καὶ πρὸς τῶν
Γαλα τῶν ἐπικληθέντες, τόν τε Ῥῆνον διέβησαν, καὶ ἐς τὴν τῶν Τρηουήρων
ἐνέβαλον. Κἀνταῦθα τὸν Καίσαρα εὑρόντες καὶ φοβηθέντες, ἔπεμψαν πρὸς
αὐτὸν, σπονδάς τε ποιούμενοι, καὶ χώραν αἰτοῦντες, ἢ σφίσι γε ἐπιτραπῆναί
τινα ἀξιοῦντες λαβεῖν. Ὡς δ' οὐδενὸς ἔτυχον, τὸ μὲν πρῶτον ἐθελονταὶ οἴκαδε
ἐπανήξειν ὑπέσχοντο, καὶ διοκωχὴν ᾐτήσαντο· ἔπειτα δὲ ἱππέας αὐτοῦ
ὀλίγους προσιόντας ἰδόντες οἱ ἐν τῇ ἡλικίᾳ σφῶν ὄντες, κατεφρόνησάν τε
αὐτῶν καὶ μετέγνωσαν. Κἀκ τούτου ἐπισχόντες τῆς πορείας, ἐκείνους τε μὴ
προσδεχομένους ἐκάκωσαν, καὶ ἐπαρθέντες ἐπὶ τούτῳ εἴχοντο τοῦ πολέ μου.
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Traduction française :
[39,47] Pendant que les Romains étaient hivernés chez en de des peuples amis, les
Tenchtères et les Usipètes, nations germaines, chassés de leurs foyers par les
Suèves, ou appelés par les Gaulois, franchirent le Rhin et firent une invasion sur
les terres des Trévères, où ils trouvèrent César. Frappés de crainte, ils lui
envoyèrent des députés pour traiter avec lui et pour demander qu'il leur assignât
quelque contrée, ou qu'il leur permit d'en conquérir une. N'ayant rien obtenu, ils
promirent d'abord de rentrer volontairement dans leur pays et sollicitèrent une
trêve ; mais ensuite les plus jeunes, ayant remarqué que César ne faisait marcher
contre eux qu'un petit nombre de cavaliers, regardèrent les Romains comme peu
redoutables et se repentirent de leur promesse. Ils suspendirent leur départ,
maltraitèrent ces cavaliers, qui ne s'attendaient pas à une attaque, et fiers de ce
succès, ils résolurent de faire la guerre.
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