Texte grec :
[39,3] Νέρουιοι οὖν τῆς μὲν πεδιάδος (οὐ γὰρ ἦσαν ἀξιόμαχοι) ἑκόντες αὐτῷ
ἐξέστησαν, ἐς δὲ δὴ τὰ ὄρη τὰ ὑλωδέστατα ἀνακομισθέντες, ἔπειτ' ἐπειδὴ καὶ
ἐκεῖθεν ἐπικατέδραμον ἀνέλπιστοι, {καὶ} καθ' ὃ μὲν αὐτὸς ὁ Καῖσαρ ἦν
ἐτράποντο καὶ ἔφυγον· τῷ δὲ δὴ πλείονι τοῦ στρατοῦ καθυπέρτεροί τε
ἐγένοντο, καὶ τὸ στρατόπεδον αὐτοβοεὶ εἷλον. Αἰσθόμενος δὲ τοῦτ' ἐκεῖνος
(προεκεχωρήκει γὰρ ἐπί τι τοὺς τετραμμένους διώκων) ἀνέστρεψε· καὶ
καταλαβὼν αὐτοὺς ἐν τῷ ἐρύματι ἁρπαγὴν ποιουμένους, περιεστοιχίσατο καὶ
κατεφόνευσε. Πράξας δὲ ταῦτα, οὐδὲν ἔτι μέγα ἔργον τοὺς λοιποὺς Νερουίους
χειρούμενος ἔσχε.
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Traduction française :
[39,3] Les Nerviens, qui n'étaient pas capables de se mesurer avec lui,
abandonnèrent volontairement la plaine et se retirèrent sur les montagnes
couvertes des forêts les plus touffues, d'où ils fondirent inopinément sur les
Romains. Ils furent repoussés et mis en fuite là où César commandait en
personne ; mais ils eurent l'avantage presque partout ailleurs, et prirent d'emblée
le camp des Romains. A cette nouvelle, César, qui s'était laissé entraîner assez
loin en poursuivant les fuyards, rebroussa chemin, enveloppa les barbares qui
pillaient son camp et en fit un grand carnage. Après cet exploit, il n'eut aucune
peine à soumettre le reste des Nerviens.
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