HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

ἐν



Texte grec :

[38,8] Κύιντος δὲ δὴ Φούφιος Καλῆνος ἀναμὶξ πάντων τὰς ψήφους ἔν γε ταῖς φιλονεικίαις (τά τε κρείττω πρὸς σφᾶς ὡς ἑκάστου τῶν γενῶν ἄγοντος καὶ τὰ ἀτοπώτερα ἐς ἑτέρους ἀπωθοῦντος) οὔσας εὑρών, ἐνομοθέτησε στρατηγῶν χωρὶς αὐτοὺς ὡς ἑκάστους ψηφίζεσθαι, ἵν´ εἰ μὴ καὶ κατ´ ἄνδρα, τῷ κρύφα σφᾶς τοῦτο ποιεῖν, ἀλλὰ τά γε ἔθνη αὐτῶν ἔκδηλα ὅπως φρονοίη γίγνοιτο. τὰ μὲν οὖν ἄλλα αὐτὸς ὁ Καῖσαρ καὶ ἐσηγεῖτο καὶ συνεβούλευε καὶ διέταττε πάντα καθάπαξ τἀν τῇ πόλει, ὡς καὶ μόνος αὐτῆς ἄρχων· ὅθενπερ χαριεντιζόμενοί τινες τὸ μὲν τοῦ Βιβούλου ὄνομα παντάπασιν ἀπεσιώπων, τὸν δὲ δὴ Καίσαρα δὶς καὶ ὠνόμαζον καὶ ἔγραφον, Γάιόν τε Καίσαρα καὶ Ἰούλιον Καίσαρα ὑπατεύειν λέγοντες· τὰ δὲ δὴ καθ´ ἑαυτὸν δι´ ἑτέρων διῆγε. τοῦτο γὰρ δὴ καὶ πάνυ ἰσχυρῶς ἐφυλάξατο, μηδὲν αὐτὸς ἑαυτῷ δοῦναι· καὶ διὰ τοῦτο καὶ ῥᾷον πάνθ´ ὅσων ἐπεθύμει κατειργάσατο. αὐτὸς μὲν γὰρ οὐδενὸς προσδεῖσθαι ἔλεγεν, ἀλλὰ καὶ σφόδρα τοῖς παροῦσιν ἀρκεῖσθαι ἐσκήπτετο· ἕτεροι δέ, ὡς καὶ ἀναγκαίου καὶ χρησίμου τοῖς πράγμασιν αὐτοῦ ὄντος, καὶ ἐσηγήσαντο ὅσα ἠθέλησε καὶ κυρωθῆναι ἐποίησαν, οὐκ ἐν τῷ πλήθει μόνον ἀλλὰ καὶ ἐν αὐτῇ τῇ γερουσίᾳ. ὅ τε γὰρ ὅμιλος τοῦ τε Ἰλλυρικοῦ καὶ τῆς Γαλατίας τῆς ἐντὸς τῶν Ἄλπεων ἄρξαι αὐτῷ μετὰ τριῶν στρατοπέδων ἐπὶ ἔτη πέντε ἔδωκε, καὶ ἡ βουλὴ τήν τε Γαλατίαν τὴν ἐπέκεινα τῶν ὀρῶν καὶ στρατόπεδον ἕτερον προσεπέτρεψε.

Traduction française :

[38,8] Le préteur Q. Fufius Calenus, voyant que tous les suffrages étaient confondus, du moins dans les discussions vives, de telle sorte que chaque décurie s'attribuait les bonnes résolutions et rejetait les mauvaises sur autrui, proposa une loi d'après laquelle chacune voterait séparément. Le but de cette loi était de connaître non pas l'opinion de chaque individu, puisque le vote était secret, mais celle de chaque décurie. Du reste, c'était César qui faisait et qui soutenait seul toutes les propositions : en un mot, il réglait les affaires de l'État, comme s'il avait eu seul l'autorité. De là, la plaisanterie de quelques citoyens qui, gardant le silence sur Bibulus, disaient ou écrivaient : sous le consulat de Caïus et de Julius César, comme s'il avait été question de deux personnes distinctes. Pour ce qui le concernait personnellement César avait recours à autrui, évitant avec le plus grand soin de paraître agir dans son intérêt, et par là il obtenait plus facilement tout ce qu'il voulait. Il disait qu'il ne convoitait rien et feignait d'être très satisfait de ce qu'il avait ; mais d'autres, comme s'il avait été utile ou même indispensable, dans les circonstances présentes, proposaient et faisaient décréter par le peuple et par le sénat tout ce qu'il désirait. Le peuple lui donna pour cinq ans le commandement de l'Illyrie et de la Gaule Cisalpine avec trois légions : le sénat, de son côté, lui confia la Gaule transalpine et une légion de plus.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006