Texte grec :
[38,7] ὁ δ´ οὖν Μέτελλος ὁ Κέλερ ὅ τε Κάτων, καὶ Μᾶρκός
τις δι´ αὐτὸν Φαουώνιος, ζηλωτὴς ἐς τὰ μάλιστα αὐτοῦ ὤν, τέως
μὲν οὔτ´ ὤμοσαν {τι} περὶ τοῦ νόμου (τοῦτο γὰρ ἀρξάμενόν ποτε,
ὥσπερ εἶπον, καὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων τῶν ἀτόπων ἐγίγνετο) καὶ ἀπισχυρίζοντο,
ἄλλως τε καὶ ὁ Μέτελλος ἐς τὸν Νουμιδικὸν ἀναφέρων, μηδέποτε
αὐτὸν συνεπαινέσειν· ὡς μέντοι - - - ἡμέρα ᾗ καὶ ἔμελλον
τὰ τεταγμένα ἐπιτίμια ὀφλήσειν, ὤμοσαν, ἤτοι κατὰ τὸ ἀνθρώπειον,
ὑφ´ οὗ πολλοὶ ὑπισχνοῦνταί τέ τι καὶ ἀπειλοῦσι ῥᾷον ἢ καὶ
τῷ ἔργῳ ἐπεξίασιν, ἢ καὶ ὅτι μάτην ζημιωθήσεσθαι ἔμελλον, μηδὲν
ἐκ τῆς ἰσχυρογνωμοσύνης σφῶν τὸ κοινὸν ὠφελήσαντες. ὅ τε
οὖν νόμος οὕτως ἐκυρώθη, καὶ προσέτι καὶ ἡ τῶν Καμπανῶν γῆ
τοῖς τρία τε πλείω τε ἔτι τέκνα ἔχουσιν ἐδόθη. καὶ διὰ τοῦτο καὶ
ἄποικος τῶν Ῥωμαίων ἡ Καπύη τότε πρῶτον ἐνομίσθη.
τὸ μὲν οὖν πλῆθος ἐκ τούτων ὁ Καῖσαρ ἀνηρτήσατο, τοὺς δ´
ἱππέας τὸ τριτημόριόν σφισι τῶν τελῶν ἃ ἐμεμίσθωντο ἀφείς·
πᾶσαί τε γὰρ αἱ τελωνίαι δι´ αὐτῶν ἐγίγνοντο, καὶ πολλάκις τῆς
βουλῆς δεηθέντες ὅπως ἐκδικίας τινὸς τύχωσιν οὐχ εὕροντο ἄλλων
τε καὶ τοῦ Κάτωνος ἀντιπραξάντων. ὡς δ´ οὖν καὶ τοῦτο τὸ
ἔθνος μηδ´ ἀντειπόντος τινὸς ᾠκειώσατο, πρῶτον μὲν τὰ πραχθέντα
ὑπὸ τοῦ Πομπηίου πάντα, μήτε τοῦ Λουκούλλου μήτ´ ἄλλου τινὸς
ἀντιστάντος, ἐβεβαίωσεν, ἔπειτα δὲ καὶ ἄλλα πολλὰ διενομοθέτησε
μηδενὸς ἐναντιουμένου. οὐδὲ γὰρ οὐδ´ ὁ Κάτων ἀντεῖπέ τι, καίπερ
ἐν τῇ στρατηγίᾳ, ἣν μετὰ ταῦτα οὐ πολλῷ ὕστερον ἔσχε, μηδαμοῦ
τῆς τῶν νόμων αὐτοῦ προσηγορίας, ὡς καὶ Ἰουλίων ἐπικαλουμένων,
ἐπιμνησθείς· τὰ γὰρ δικαστήρια κατ´ αὐτοὺς ἀποκληρῶν τὸ ὄνομα
αὐτῶν γελοιότατα ἀπεκρύπτετο.
τούτους μὲν οὖν, ὅτι πάμπολλοί τέ εἰσι καὶ οὐδ´ ὁτιοῦν τῇδε
τῇ συγγραφῇ συμβάλλονται, παραλείψω·
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Traduction française :
[38,7] Métellus Céler, Caton et, à cause de Caton, un certain
M. Favonius qui l'avait pris pour modèle, avaient refusé
jusqu'alors de jurer obéissance à cette loi ; (car l'usage de
prêter serment, une fois établi, comme je l'ai dit ailleurs,
fut suivi dans des circonstances où il n'aurait pas dû
trouver place). Ces citoyens, et surtout Métellus qui
faisait remonter son origine au Numidique, déclaraient
avec énergie qu'ils n'approuveraient jamais cette loi ;
mais lorsqu'arriva le jour où ils devaient subir la peine
établie contre le refus du serment, ils jurèrent, soit par
suite de cette faiblesse humaine qui nous rend plus
prompts à faire des promesses ou des menaces que
fidèles à les exécuter ; soit parce qu'ils auraient été punis
en pure perte et sans procurer à la République aucun
avantage par la plus opiniâtre opposition. C'est ainsi que
la loi de César fut adoptée. De plus, le territoire de la
Campanie fut donné à ceux qui avaient trois enfants ou
plus de trois enfants : par là Capoue devint pour la
première fois colonie romaine. César s'attacha la
multitude par ces mesures :
il gagna les chevaliers, en leur faisant remise du tiers du
fermage des impôts ; car c'étaient les chevaliers qui
prenaient tous les impôts à ferme. Souvent ils avaient
sollicité des remises auprès du sénat ; mais ils n'en
avaient jamais obtenu : plusieurs sénateurs et Caton s'y
étaient opposés. Après avoir mis les chevaliers dans ses
intérêts, sans rencontrer de contradicteur, César ratifia
d'abord tous les actes de Pompée et ne trouva de
résistance ni chez Lucullus, ni chez aucun autre. Ensuite
il établit beaucoup de lois, et personne ne s'y opposa.
Caton lui-même ne les combattit point ; mais pendant la
préture qu'il géra peu de temps après, il ne fit jamais
mention de leur nom (on les appelait Juliennes), et en
tirant d'après ces lois les juges au sort, par une petitesse
d'esprit ridicule, il évitait de les désigner par ce nom.
Comme elles sont très nombreuses et n'ont aucun
rapport avec cette histoire, je les laisserai de côté.
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