HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

ἐφικνεῖσθαι



Texte grec :

[38,50] οἱ οὖν Ῥωμαῖοι, ἐπειδὴ μήτε ἐκεῖνοι ἀντεπῄεσάν σφισιν ἢ καὶ ἔφευγον, ἀλλ´ ἐν ταὐτῷ μένοντες ὥσπερ ἐν πύργοις εἱστήκεσαν, καὶ αὐτοὶ τά τε δοράτια κατὰ πρώτας εὐθὺς ἅτε μηδεμίαν χρῆσιν ἔχοντα ἀπετέθειντο, καὶ τοῖς ξίφεσιν οὐκ ἐδύναντο οὔτε συστάδην μάχεσθαι οὔτε τῶν κεφαλῶν αὐτῶν, ᾗπερ καὶ μόνον ἁλωτοὶ οἷά που γυμναῖς αὐταῖς μαχόμενοι ἦσαν, ἐφικνεῖσθαι, τάς τε ἀσπίδας ἀπέρριψαν, καὶ προσπίπτοντές σφισιν, οἱ μὲν ἐξ ἐπιδρομῆς οἱ δὲ καὶ ἐγγύθεν, ἐνήλλοντο τρόπον τινὰ καὶ ἔκοπτον αὐτούς. κἀκ τούτου πολλοὶ μὲν εὐθὺς ἅτε καὶ μιᾶς ἐπικοπῆς ὄντες ἔπιπτον, πολλοὶ δὲ καὶ πρὶν πεσεῖν ἀπέθνησκον· ὑπὸ γὰρ τῆς πυκνότητος τῆς συστάσεως καὶ τεθνηκότες ὀρθοὶ ἀνείχοντο. τοῦ μὲν οὖν πεζοῦ τὸ πλεῖστον οὕτω καὶ ἐκεῖ καὶ πρὸς ταῖς ἁμάξαις, ὅσον γε καὶ ἐξωσθὲν ἐς αὐτὰς ἐτύγχανε, σύν τε ταῖς γυναιξὶ καὶ σὺν τοῖς παισὶν αὐτῶν ἐφθάρησαν· ὁ δὲ {ὁ} Ἀριόουιστος μεθ´ ἱππέων τήν τε χώραν παραχρῆμα ἐξέλιπε, καὶ πρὸς τὸν Ῥῆνον {παραχρῆμα} ὁρμήσας ἐπεδιώχθη μέν, οὐ κατελήφθη δέ. ἀλλ´ ὁ μὲν ἐπὶ πλοίου προεξέφυγε, τῶν δ´ ἄλλων τοὺς μὲν οἱ Ῥωμαῖοι ἐς τὸν ποταμὸν ἐσβαίνοντες ἀπέκτειναν, τοὺς δὲ καὶ αὐτὸς ἐκεῖνος ὑπολαβὼν ἀπήνεγκεν.

Traduction française :

[38,50] Les Romains, voyant que les Barbares ne s'avançaient pas contre eux et ne prenaient pas non plus la fuite ; mais qu'ils restaient immobiles à la même place comme dans des tours, posèrent d'abord leurs javelots, qui ne leur étaient d'aucun secours : puis, comme ils ne pouvaient combattre de près avec leurs épées, ni atteindre la tête des Barbares (la seule partie de leur corps qui fût alors exposée aux coups, parce qu'ils combattaient la tête découverte), ils jetèrent aussi leurs boucliers. Assaillant les Germains, les uns en prenant leur élan, les autres de près, ils sautaient en quelque sorte sur eux et les frappaient. Plusieurs tombaient à l'instant même, parce qu'un seul coup suffisait pour les abattre : beaucoup d'autres mouraient avant de tomber ; car ils étaient tellement serrés les uns contre les autres, qu'ils se tenaient debout, même quand ils étaient morts. Ainsi périrent, avec leurs femmes et leurs enfants, la plupart des fantassins ; ceux-ci sur-le-champ de bataille, ceux-là près de leurs chariots, où ils s'étaient réfugiés. Arioviste s'éloigna incontinent avec la cavalerie et se dirigea sans délai vers le Rhin. Les Romains le poursuivirent, mais ils ne purent l'atteindre : il s'échappa sur une barque. Quant aux soldats qui l'avaient accompagné, les Romains en tuèrent une partie au moment où ils entraient dans le Rhin. Le reste fut reçu dans le fleuve et emporté par les eaux.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 16/05/2006