HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

εὐθὺς



Texte grec :

[38,47] ταῦτα τοῦ Καίσαρος εἰπόντος οὐ μόνον οὐδεὶς ἀντεῖπεν, εἰ καὶ τὰ μάλιστά τινες {ἐς} τἀναντία σφίσιν ἐγίγνωσκον, ἀλλὰ καὶ συνῄνεσαν πάντες, καὶ οὐχ ἥκιστα οἱ δι´ ὑποψίας αὐτῷ ὄντες, λογοποιεῖν ἃ ἤκουσαν. καὶ τούς γε στρατιώτας οὐ χαλεπῶς ἔπεισαν πειθαρχῆσαι, τοὺς μὲν ἐκ τοῦ προκεκρίσθαι προθυμουμένους, τοὺς δ´ ἄλλους δι´ ἐκείνους φιλοτιμουμένους. ἐξαίρετον δὲ δὴ τὸ δέκατον στράτευμα ἐποιήσατο, ὅτι εὔνοιάν πως ἀεὶ αὐτοῦ εἶχεν. οὕτω δὲ δὴ τὰ πολιτικὰ στρατόπεδα πρὸς τὴν τῶν καταλόγων τάξιν ὠνομάζετο· ὅθενπερ καὶ νῦν ὁμοίως τὰ νῦν ὄντα τὰς ἐπικλήσεις ἔχει. ὡρμημένων οὖν αὐτῶν ὁ Καῖσαρ οὐκέτι κατὰ χώραν ἔμεινε, μὴ καὶ χρονίσαντες ἀμβλύτεροι αὖθις γένωνται, ἀλλ´ εὐθὺς ἄρας ἐπὶ τὸν Ἀριόουιστον ἤλασε. καὶ οὕτω γε αὐτὸν τῷ αἰφνιδίῳ τῆς ἐφόδου κατέπληξεν ὥστε καὶ ἐς λόγους οἱ ὑπὲρ εἰρήνης ἐλθεῖν κατηνάγκασεν. οὐ μέντοι καὶ συνέβησαν· αὐτός τε γὰρ πάντα προστάξαι καὶ ἐκεῖνος οὐδὲν ὑπακοῦσαι ἠθέλησεν. ὅ τε οὖν πόλεμος συνερρώγει, καὶ μετέωροι οὐ μόνον αὐτοὶ ἑκάτεροι ἀλλὰ καὶ οἱ σύμμαχοι οἵ τε πολέμιοί σφων οἱ ἐκείνῃ πάντες ἦσαν, τήν τε μάχην αὐτῶν ὅτι τάχιστα ἔσεσθαι καὶ τοῖς ἅπαξ κρατήσασι καὶ τἆλλα δουλεύσειν νομίζοντες. προεῖχον δὲ οἱ μὲν βάρβαροι τῷ τε πλήθει καὶ τοῖς μεγέθεσιν, οἱ δὲ δὴ Ῥωμαῖοι τῇ τε ἐμπειρίᾳ καὶ ταῖς ὁπλίσεσι· καί πως καὶ πρὸς τὸν θυμὸν τῶν Κελτῶν, τήν τε ἄκριτον καὶ προπετῆ αὐτῶν ὁρμήν, ἀντίρροπον τὸ τοῦ Καίσαρος φρόνημα εὑρίσκετο, ὥστε ἰσοπαλεῖς ἐκ τούτων ὄντες καὶ τὰς ἐλπίδας τήν τε ἐπ´ αὐταῖς προθυμίαν ἰσοστασίας ἐποιοῦντο.

Traduction française :

[38,47] Lorsque César eut fini de parler, personne ne le contredit, quoique plusieurs eussent une opinion opposée à la sienne : bien loin de là, son discours fut approuvé par tous ; mais principalement par ceux qui lui étaient suspects d'avoir semé les bruits dont il les avait entretenus. Ses paroles ramenèrent sans peine les soldats à l'obéissance : le zèle des uns fut redoublé par la préférence dont ils étaient l'objet ; les autres furent jaloux de rivaliser avec ceux qui leur avaient été préférés ; car César donna une place d'honneur à la dixième légion, qui montrait, en toute occasion, un grand dévouement pour lui. (Les légions romaines étaient alors désignées par leur rang d'inscription sur les rôles de l'armée, et c'est d'après cet usage qu'elles sont encore ainsi désignées de notre temps.) César, après avoir enflammé l'ardeur de ses soldats, ne se tint pas tranquille, dans la crainte qu'elle ne s'amortît encore, s'il temporisait. Il leva aussitôt le camp, se mit en marche contre Arioviste et l'effraya tellement par une attaque imprévue, qu'il le força d'entrer en négociation avec lui pour obtenir la paix ; mais ils ne purent s'entendre, parce que César voulait commander en maître ; tandis qu'Arioviste ne voulait obéir en rien. La guerre éclata donc et tout le monde fut dans l'attente ; non seulement les deux armées, mais les alliés et les ennemis que chaque parti avait là. Chacun se disait que la bataille allait bientôt s'engager et que ceux qui remporteraient une première victoire, soumettraient tout à leurs lois. Les Barbares avaient l'avantage par le nombre et par la taille ; les Romains, par l'expérience et par leur armure : quant à la bouillante ardeur des Germains, à leur fougue inconsidérée et téméraire, elle était compensée par le génie de César. Ainsi, égales pour la lutte, les deux armées nourrissaient d'égales espérances, qui leur inspiraient le même élan.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006