HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

ἐπανῆλθον



Texte grec :

[38,33] οὐ μέντοι καὶ συνέβησαν· ἐπειδὴ γὰρ ὁμήρους ᾐτήθησαν, ἠγανάκτησαν οὐχ ὅτι ἠπιστοῦντο, ἀλλ´ ὅτι ἀπηξίουν ὁμήρους τισὶ δοῦναι. καὶ τῶν μὲν σπονδῶν κατεφρόνησαν, προχωροῦντες δὲ αὖθις τήν τε ἵππον τοῦ Καίσαρος, ἀπό τε τοῦ πεζοῦ πολὺ προδραμοῦσαν καὶ τοὺς ὀπισθοφύλακας αὐτῶν παραλυποῦσαν, ὑποστάντες τῷ ἱππικῷ ἐνίκησαν, κἀκ τούτου αὐτοί τε φρόνημα λαβόντες καὶ ἐκεῖνον φυγεῖν διά τε τὴν ἐλάττωσιν, καὶ ὅτι σπανίσας τῶν ἐπιτηδείων πρὸς πόλιν τινὰ ἔξω τῆς ὁδοῦ οὖσαν ἐξετράπετο, νομίσαντες τοῦ τε πρόσω ἀφεῖντο καὶ ἐπεδίωξαν αὐτόν. ἰδὼν οὖν τοῦτο ὁ Καῖσαρ, καὶ φοβηθεὶς τήν τε ὁρμὴν αὐτῶν καὶ τὸ πλῆθος, τῷ μὲν πεζῷ πρὸς μετέωρόν τι ὥρμησε, τοὺς δὲ ἱππέας προεβάλετο προκινδυνεῦσαί σφισιν, ἕως ἐν ἐπιτηδείῳ παρατάξῃ. τρεψαμένων τε αὖθις αὐτοὺς ἐκείνων, καὶ πρὸς αὐτὸ τὸ ὄρθιον θυμῷ φερομένων, ἐπικατέδραμέ σφισιν ἐξαίφνης, καὶ ἅτε συντεταγμένος σποράδας ἐξ ὑπερδεξίων οὐ χαλεπῶς ἀπεώσατο. τραπομένων δὲ τούτων, ἄλλοι τινὲς τῶν μὴ μαχομένων (ὑπό τε γὰρ τοῦ πλήθους καὶ ὑπὸ τῆς σπουδῆς οὐ πάντες ἅμα παρεγένοντο) προσέμιξαν ἐξαίφνης κατὰ νώτου τοῖς ἐπιδιώκουσί σφας, καὶ ἐθορύβησαν μὲν αὐτούς, πλεῖον δὲ οὐδὲν ἔσχον· ὁ γὰρ Καῖσαρ τοῖς ἱππεῦσι τοὺς φεύγοντας προστάξας αὐτὸς τῷ ὁπλιτικῷ πρὸς ἐκείνους ἐτράπετο, καὶ κρατήσας πρός τε τὰς ἁμάξας ἀμφοτέροις σφίσι συγκαταφυγοῦσιν ἐφέσπετο, κἀνταῦθα αὖθις ἰσχυρῶς ἐπ´ αὐτῶν ἀμυνομένους σφᾶς ἐνίκησε. παθόντες δὲ ταῦθ´ οἱ βάρβαροι δίχα διῃρέθησαν. οἱ μὲν γὰρ ὡμολόγησαν αὐτῷ καὶ ἔς τε τὴν οἰκείαν ὅθεν ἐξανέστησαν ἐπανῆλθον, κἀνταῦθα τὰς πόλεις ἀνορθώσαντες ᾤκησαν· οἱ δὲ οὐκ ἐθελήσαντες τὰ ὅπλα παραδοῦναι πρὸς τὸν Ῥῆνον, ὡς καὶ ἐς τὴν ἀρχαίαν σφῶν γῆν ἐπανελθεῖν δυνάμενοι, ὥρμησαν, καὶ αὐτοὺς οἱ σύμμαχοι τῶν Ῥωμαίων δι´ ὧν διῄεσαν ῥᾳδίως, ἅτε καὶ ὀλίγους καὶ νενικημένους, ἔφθειραν.

Traduction française :

[38,33] Ils ne purent cependant s'accorder avec le général romain. Celui-ci leur ayant demandé des otages, ils en furent courroucés, moins parce qu'il leur témoignait de la défiance que parce qu'ils regardaient comme indigne d'eux de donner des otages, et ne voulurent plus entendre parler de traités. Ils firent un mouvement en avant, soutinrent avec leur cavalerie le choc de celle de César, qui s'était plus avancée que son infanterie et avait même dépassé leur arrière-garde, et remportèrent la victoire. Enorgueillis de ce succès et s'imaginant que César avait pris la fuite, parce qu'il avait eu le dessous et parce que le manque de vivres l'avait forcé de se diriger vers une ville située hors de la route, ils cessèrent de se porter en avant et se mirent à sa poursuite. César, qui s'en aperçut, craignant leur impétuosité et leur nombre, gagna en toute hâte une hauteur avec son infanterie et opposa sa cavalerie aux Helvétiens, pour qu'elle soutînt leur premier choc, jusqu'à ce qu'il eût rangé son armée en bataille dans un lieu convenable. Les Helvétiens mirent de nouveau en fuite la cavalerie romaine et s'élancèrent avec ardeur vers la hauteur occupée par César. Celui-ci fondit subitement sur eux et les repoussa sans peine, comme cela devait arriver avec des troupes qui combattaient d'un lieu élevé et en bon ordre contre des ennemis disséminés. Ils prirent la fuite ; mais d'autres qui n'avaient pas encore combattu (le grand nombre et l'ardeur des Helvétiens ne leur avaient point permis de s'engager tous dans la mêlée), tombèrent tout à coup sur les derrières des Romains, qui les poursuivaient, et portèrent le trouble dans leurs rangs. Ce fut leur seul avantage : César ordonna à la cavalerie de poursuivre les fuyards, marcha lui-même avec la grosse infanterie contre le reste des Helvétiens et les battit. Les deux parties de l'armée ennemie se retirèrent auprès des chariots, du haut desquels elles se défendirent avec bravoure : César les poursuivit jusque-là et remporta une nouvelle victoire. Après cette défaite les Barbares se divisèrent : les uns traitèrent avec César, rentrèrent dans leur pays qu'ils avaient abandonné, rebâtirent les villes et s'y établirent. Les autres, n'ayant pas voulu livrer leurs armes, se dirigèrent en toute hâte vers le Rhin, dans l'espoir de rentrer dans leurs anciennes demeures. Comme ils étaient peu nombreux et affaiblis par les revers, les alliés des Romains, dont ils eurent le pays à traverser, les taillèrent facilement en pièces.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006