HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

ἐπί



Texte grec :

[38,16] τούτοις τε οὖν τοῖς λογισμοῖς κρατήσειν ἐλπίσας (καὶ γὰρ ἐθάρσει παρὰ λόγον ὥσπερ ἀνεξετάστως ἐδεδίει), καὶ φοβηθεὶς μὴ καὶ ἐκ πονηροῦ συνειδότος τὴν ἀποδημίαν πεποιῆσθαι δόξῃ, τῷ μὲν Καίσαρι χάριν δή τινα ἔχειν ἔλεγε, τῷ δὲ δὴ Πομπηίῳ ἐπείσθη. καὶ ὁ μὲν οὕτως ἀπατηθεὶς παρεσκευάζετο ὡς καὶ πολὺ τῶν ἐχθρῶν ὑπεροίσων. πρὸς γὰρ δὴ τοῖς εἰρημένοις, οἵ τε ἱππῆς συνελθόντες ἐς τὸ Καπιτώλιον πρέσβεις ὑπὲρ αὐτοῦ πρός τε τοὺς ὑπάτους καὶ τὴν γερουσίαν, ἄλλους τέ τινας ἐκ σφῶν καὶ βουλευτὰς τόν τε Ὁρτήσιον τὸν Κύιντον καὶ Γάιον Κουρίωνα, ἔπεμψαν· καὶ ὁ Νίννιος τά τε ἄλλα αὐτῷ συνῄρετο, καὶ τὴν ἐσθῆτα τῷ πλήθει ὡς καὶ ἐπί τινι κοινῇ συμφορᾷ μεταβαλεῖν παρῄνεσε. καὶ πολλοὶ τοῦτο καὶ τῶν βουλευτῶν - - -, καὶ οὐ πρότερόν γε μετεβάλοντο πρὶν τοὺς ὑπάτους σφίσι διὰ προγραφῆς ἐπιτιμῆσαι. ἀλλ´ ἦν γὰρ τὰ τῶν ἀντιστασιωτῶν αὐτοῦ δυνατώτερα, οὔτε ὁ Κλώδιος χρηματίσασθαί τι ὑπὲρ αὐτοῦ τῷ Νιννίῳ ἐπέτρεψεν, οὔτε Γαβίνιος τὴν πρόσοδον τοῖς ἱππεῦσιν ἐς τὴν βουλὴν ἔδωκεν, ἀλλὰ καὶ ἕνα τινὰ αὐτῶν, ὡς πολὺς ἐνέκειτο, καὶ ἐκ τῆς πόλεως ἐξήλασε, τῷ τε Ὁρτησίῳ καὶ τῷ Κουρίωνι, ὅτι καὶ ἀθροισθεῖσί σφισι συνεγένοντο καὶ τὴν πρεσβείαν ὑπέστησαν, ἐπεκάλει. καὶ αὐτοὺς ὁ Κλώδιος ἐς τὸ πλῆθος ἐσαγαγὼν πληγαῖς ἐπὶ τῇ πρεσβείᾳ διά τινων προπαρεσκευασμένων συνέκοψε. καὶ μετὰ ταῦτα ὅ τε Πίσων, καίπερ εὐνοϊκῶς τῷ Κικέρωνι δοκῶν ἔχειν, καὶ συμβουλεύσας γε αὐτῷ, ὡς ἑώρα ἀδύνατον ὂν ἄλλως αὐτὸν σωθῆναι, προϋπεξέχειν, ὅμως ἐπειδὴ διὰ τοῦτο ἐκεῖνος ὠργίσθη, παρῆλθεν ἐς τὴν ἐκκλησίαν ὅτε πρῶτον ἠδυνήθη (τὰ γὰρ πολλὰ ἠρρώστει), καὶ πυθομένου τοῦ Κλωδίου τίνα γνώμην περὶ τῶν γεγραμμένων ἔχοι, εἶπεν ὅτι οὐδέν μοι οὔτ´ ὠμὸν οὔτε σκυθρωπὸν ἔργον ἀρέσκει· καὶ ὁ Γαβίνιος ἐρωτηθεὶς τὸ αὐτὸ τοῦτο οὐχ ὅπως ἐκεῖνον ἐπῄνεσεν, ἀλλὰ καὶ τῶν ἱππέων τῆς τε βουλῆς προσκατηγόρησεν.

Traduction française :

[38,16] Plein de ces pensées, Cicéron croyait avoir le dessus ; car il se livrait inconsidérément à la confiance, comme il tremblait sans réflexion. De plus, craignant de paraître avoir cédé à un remords, s'il quittait Rome, il dit qu'il remerciait César de ses conseils ; mais il suivit ceux de Pompée. Ainsi trompé, il agit comme s'il avait été certain de l'emporter sur ses ennemis. Outre ce que je viens de raconter, les chevaliers se rassemblèrent dans le Capitole et députèrent aux consuls et au sénat, en faveur de Cicéron, plusieurs membres de leur ordre et les sénateurs Q. Hortensius et C. Curius Ninnius, qui en toute occasion se montrait dévoué à Cicéron, engagea le peuple à prendre le deuil, comme dans les calamités publiques : plusieurs sénateurs le prirent eux mêmes et ne le quittèrent que lorsque les consuls les eurent blâmés par un édit, qui défendait de le porter. Cependant les ennemis de Cicéron avaient le dessus : Clodius ne permit pas à Ninnius de s'occuper de ses intérêts auprès du peuple, et Gabinius n'accorda pas aux chevaliers l'accès du sénat. Un chevalier ayant vivement insisté pour l'obtenir, Gabinius le chassa de Rome : quant à Hortensius et à Curion, il les mit en accusation pour s'être trouvés dans la réunion des chevaliers et pour avoir consenti à être leurs députés. Clodius les traduisit devant le peuple et les punit de cette ambassade, en les faisant battre de verges par des hommes postés à cette fin. Ensuite Pison, qui paraissait dévoué à Cicéron et qui l'avait engagé à se dérober à la mort par la fuite, parce qu'il n'y avait point d'autre moyen de salut, voyant que Cicéron était piqué à cause de ce conseil, se rendit dans l'assemblée du peuple, aussitôt que sa santé le lui permit (il était presque toujours malade). Clodius lui ayant demandé ce qu'il pensait de la loi, il répondit : "Aucun acte cruel, aucun acte inhumain n'a mon approbation." Gabinius, interrogé sur le même sujet, ne se contenta pas de ne point louer Cicéron : il accusa même les chevaliers et le sénat.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006