HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

ἐπιτηδείων



Texte grec :

[38,14] τοιαῦτα μὲν τότε ἐπὶ τὸν Κικέρωνα συνέγραψε. καὶ ἐπειδὴ ἐκεῖνος, συνεὶς τὸ γιγνόμενον, Λούκιον Νίννιον Κουαδρᾶτον δημαρχοῦντα ἐναντιωθῆναι πᾶσί σφισιν ἀντιπαρεσκεύασεν, ἔδεισε μὴ καὶ θόρυβος ἐκ τούτου καὶ διατριβή τις γένηται, καὶ ὑπῆλθεν αὐτὸν ἀπατήσας. προδιομολογησάμενος γὰρ αὐτῷ μηδ´ ὁτιοῦν, ἂν μηδὲν τῶν νομοθετουμένων ἐμποδίσῃ, κατ´ αὐτοῦ γράψειν, ἔπειτα τὴν ἡσυχίαν καὶ ἐκείνου καὶ τοῦ Νιννίου ἄγοντος διενομοθέτησεν αὐτά, καὶ μετὰ τοῦτο καὶ τῷ Κικέρωνι ἐπεχείρησεν. καὶ ὁ μὲν οὕτω, καίτοι φρονιμώτατος ἀξιῶν εἶναι, τότε ὑπὸ τοῦ Κλωδίου, εἴ γε ἐκεῖνον ἀλλὰ μὴ τὸν Καίσαρα τούς τε ἄλλους τοὺς μετ´ αὐτῶν συνεστηκότας δεῖ λέγειν, ἠπατήθη· ὁ δὲ δὴ νόμος ὃν μετὰ ταῦτα ὁ Κλώδιος ἐσήνεγκεν, ἄλλως μὲν οὐκ ἐδόκει ἐπ´ αὐτῷ τίθεσθαι (οὐδὲ γὰρ τὸ ὄνομα αὐτοῦ εἶχεν ἀλλὰ κατὰ πάντων ἁπλῶς τῶν πολίτην τινὰ ἄνευ τῆς τοῦ δήμου καταγνώσεως ἀποκτενούντων ἢ καὶ ἀπεκτονότων ἐσήγετο), ἔργῳ δὲ ἐπ´ αὐτὸν ὅτι μάλιστα συνεγράφετο. ἔφερε μὲν γὰρ καὶ ἐπὶ πᾶσαν τὴν βουλήν, ὅτι τοῖς τε ὑπάτοις τὴν φυλακὴν τῆς πόλεως, δι´ ἧσπερ καὶ τὰ τοιαῦτά σφισι ποιεῖν ἐξὸν ἐγίγνετο, προσετετάχει, καὶ μετὰ τοῦτο καὶ τοῦ Λεντούλου καὶ τῶν ἄλλων τῶν τότε θανατωθέντων κατεψήφιστο· οὐ μέντοι ἀλλ´ ὁ Κικέρων, ἐπειδὴ καὶ ἐσηγγέλκει περὶ αὐτῶν καὶ ἐσήγητο ἀεὶ καὶ ἐπεψηφίκει καὶ τέλος καὶ τὴν τιμωρίαν σφῶν διά γε τῶν τὰ τοιαῦτα ὑπηρετούντων ἐπεποίητο, καὶ τὴν αἰτίαν μόνος ἢ καὶ μάλιστα ἔσχε. καὶ διὰ τοῦτο τά τε ἄλλα ἰσχυρῶς αὐτῷ ἀντέπρασσε, καὶ τὴν βουλευτικὴν ἐσθῆτα ἀπορρίψας ἐν τῇ ἱππάδι περιενόστει, πάντας τε τούς τι δυναμένους, οὐχ ὅπως τῶν ἐπιτηδείων ἀλλὰ καὶ τῶν ἀντιστασιωτῶν, καὶ μάλιστα τόν τε Πομπήιον καὶ τὸν Καίσαρα ἅτε μηδὲ τὴν ἔχθραν αὐτοῦ προσποιούμενον, καὶ ἡμέρας καὶ νυκτὸς ὁμοίως περιιὼν ἐθεράπευε.

Traduction française :

[38,14] Telles furent les trames ourdies alors par Clodius contre Cicéron : celui-ci les découvrit et tâcha de les déjouer toutes, en lui opposant le tribun du peuple Lucius Ninnius Quadratus. Clodius craignit que tout cela n'amenât des troubles et l'ajournement de ses projets. Il circonvint Cicéron et le trompa, en lui promettant de ne porter aucune accusation contre lui, s'il ne s'opposait pas à ses propositions ; mais aussitôt que Cicéron et Ninnius ne se tinrent plus sur leurs gardes, il fit passer ses lois et attaqua ensuite Cicéron, qui, tout prudent qu'il croyait être, se laissa attirer dans le piège ; si toutefois c'est Clodius qu'il faut signaler ici, et non pas César et ceux qui s'étaient associés à Clodius et à César. Du reste, la loi proposée ensuite par Clodius ne paraissait pas faite contre Cicéron dont le nom n'y figurait pas même ; mais contre tous ceux qui mettraient ou qui avaient mis à mort un citoyen non condamné par le peuple ; cependant c'était contre lui surtout qu'elle était dirigée. Elle attaquait aussi tout le sénat qui, ayant chargé les consuls de veiller sur Rome, ce qui leur avait conféré le droit d'ordonner ce qui s'était fait, avait par cela même condamné Lentulus et les conjurés mis à mort à cette époque ; mais Cicéron qui les avait accusés, qui avait déposé contre eux plusieurs propositions, qui avait rendu le décret, qui les avait fait exécuter par la main du bourreau, fut regardé comme seul coupable, ou du moins comme le plus coupable. Aussi repoussa-t-il avec énergie les attaques de Clodius : il quitta la robe de sénateur et se promena avec celle de chevalier dans les divers quartiers de Rome. Parcourant la ville, la nuit et le jour, il faisait sa cour à tous les hommes qui avaient quelque crédit, qu'ils fussent ses amis ou ses adversaires, et particulièrement à Pompée et à César, qui n'avaient pas encore affiché de haine contre lui.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006